mardi 29 septembre 2009

Zutre Merdre !

Ce matin état des lieux, j'ai mis mes converses pour pouvoir, sinon trotter, au moins me déplacer sans trop clopiner. J'ai encore un peu mal, mais je vois avec plaisir le bout du tunnel, bientôt je pourrai à nouveau courir.

Elle habite au sixième, trois marches sombres me séparent de l'ascenseur, tout en répondant au téléphone je les grimpe et... m'étale comme une crêpe, me retournant violemment l'orteil. Je ne sais pas si j'ai mal, juste une envie de pleurer. En arrivant dans l'appartement, j'avale deux advils, et tout en luttant contre une sorte de vertige nauséeux, je fais cet état des lieux le plus consciencieusement possible.

A 14H30, pour en avoir le cœur net, je vais enfin passer cette radio. Je doute depuis le début de la véracité de cette fracture, sans doute me dis-je, n'ai-je qu'une entorse. Le savoir me donnera le courage d'utiliser à nouveau mon pied gauche correctement, et par là même récupérer mes fonctions motrices.
Las, le cliché coincé sur la vitre éclairée ne laisse aucun doute, la phalange est fendue en deux. Et, s'étonne le radiologue, aucune marque de consolidation en vue.

Interdit, me dit-il, de faire ces prochains temps le moindre état des lieux. S'il le faut nous vous intimerons un arrêt de travail, tenez le vous pour dit !

Clopin clopant je suis repartie au bureau, que je ne vais guère quitter ses prochains temps, tout comme l'Insight et sa non-pédale d'embrayage (*) !

(*) qui dit embrayage dit pied gauche à la peine, d'où l'immense avantage d'une voiture automatique !

révolution

Depuis une quinzaine d'années je me lève chaque jour à six heures, quelque soit l'heure à laquelle je me suis couchée la veille, pour donner une dose de FK à G.
A début je ne trouvais cet immunosuppresseur qu'à la pharmacie centrale des hôpitaux de Paris. Munie de l'ordonnance, il me fallait prendre plusieurs bus et métro pour m'y rendre, dès l'arrivée arracher prestement un ticket et attendre sagement d'être appelée.
J'ai un souvenir vague de guichet grillagé, de malades grisâtres et taciturnes assis sur des chaises branlantes, d'une personne revêche saisissant l'ordonnance d'un œil suspicieux, me tendant après un temps infini, les précieuses gélules. Nous repartions alors vers notre Haute Savoie d'adoption, jusqu'au prochain rendez-vous.
Des années après, je les trouvai à la pharmacie de l'hôpital de St Julien. Il me semble que c'est un peu plus tard que de Tacrolimus, il devint Prograf et fut vendu comme un simple médicament dans toutes les pharmacies de France.
Nous étions loin du temps où ces gélules étaient distribuées par le laboratoire en tant qu'échantillon médical gratuit étiqueté aux noms des rares enfants en protocole.



Vendredi matin le réveil ne sonnera que pour me permettre d'avoir une heure rien qu'à moi !

A sept heure démarrera une nouvelle vie pour G.

Du prograf il passera à L'advagraf, même molécule, mais effet retard. Une seule dose en 24 heures, prise à sept heures, par lui, juste avant de se doucher.

Une page se tourne !

lundi 28 septembre 2009

enchantement

Juillet 2006 n'en finissait pas de finir. J'arrivais à neuf heures, allumais par réflexe mon ordinateur, et attendais que midi me délivre un temps de cette journée sans cesse recommencée. A treize heures trente je revenais, et ainsi jusqu'à dix sept heures, des jours et des jours.
Rien à faire qu'à attendre, à regarder l'écran où des tuyaux s'entremêlaient, changeaient de couleur et brusquement s'effaçaient pour laisser la place à d'autres tuyaux.
J'avais bien essayé de lire, d'écrire, d'apprendre, mais, cette situation mortifère me plongeait dans une sorte de catalepsie improductive. Me restaient ces tuyaux se reproduisant à l'infini.

Or, un jour, alors que l'hypnotique tuyauterie déroulait tranquillement et sans bruit ses kilomètres colorés, apparue, posée là, une théière ! Une petite théière blanche, en équilibre, suspendue un instant, effacée le temps d'un clignement de paupière.

Cette si petite théière enchanta ma journée.

Depuis, il m'arrive parfois, alors que je retrouve mon écran envahi de cette canalisation patiente, d'espérer retrouver un quelconque objet, fruit de la fantaisie d'un programmeur malicieux.

dimanche 27 septembre 2009

être mère

- Coucou !

Tiens, dit-il, C. est sur facebook.

D'un doigt il répond "coucou", puis clique sur entrer.

De temps en temps ils échangent quelques mots, parfois plus. Il ne travaille pas, se couche très tard, le décalage leur ouvre de longues plages où ils peuvent se rencontrer au delà des mers. Pour moi quelques rares mails, souvent en réponse à un mot chargé d'angoisse après de trop longs silences.
Puisqu'il va chercher chez la voisine, nos surgelés mis en consigne le temps que le nouveau congélateur soit opérationnel, je m'empare du clavier.

"C'est moi, JP est parti chez la voisine"
- Ohhhhhhhhhhhh - et je l'imagine toute émue le sourire aux lèvres - comment vas-tu ?
"A part mon virus qui lentement se retire, ça va"
- Les copains viennent tout juste de me dire qu'ils allaient déjeuner, je ne vais pas pouvoir rester longtemps.
"Va-s'y ma fille, profite de tes derniers jours, on se parlera à ton retour"
- J'étais la maison blanche, j'ai vu le bureau ovale...
"Ouahhhhhhhhhhhhhhhh ! Et Barak, tu l'as vu ?"
- Non il était à New York - il faut que j'y aille, on essaye de se recontacter tout à l'heure...
"Oui ma cocotte, va-s'y"
- A tout !

Évidemment il n'y a pas eu de tout à l'heure. Peut être a-t-elle essayé alors que nous n'étions pas devant l'écran, peut être pas. Elle est partie depuis le 28 avril, nous n'avons eu aucune carte, quelques rares mails, elle est loin, elle vit sa vie de jeune femme.

Parfois je râle "Tout de même, elle pourrait nous donner de ses nouvelles non ?" JP ne dit rien bien sûr. G. me connait, sait que je vais vite me calmer.

Oui elle pourrait... mais et moi à son âge, donnais-je de mes nouvelles à mes parents ?

A vingt quatre ans j'étais revenue dans le giron familial après des années d'errances. J'y étais revenue, sdf après l'incendie de l'immeuble, et j'avais rencontré JP. Nous débutions notre histoire. Par la force des choses mes parents avaient donc de mes nouvelles mais avant ? Rien ! Nous étions restés étrangers à nos vies pendant presque six ans. Ils ne savaient rien de moi, je ne m'intéressais plus à eux.
Rien à voir donc avec ce que nous vivons C. et moi. C'est juste qu'encore et toujours je dois me rappeler que les enfants ont droit à leur liberté.

L'essentiel est et sera, de toujours garder le lien. Toujours !

Et je repense à ce billet...

Message personnel - C. tu me connais, l'important pour moi est que tu ailles bien, que tu soit heureuse, que tu profites de ta vie et surtout surtout que tu ne culpabilises pas. Nous aurons largement le temps de nous raconter à ton retour.
Vit pleinement, rien ne peut me faire plus plaisir !

lundi 21 septembre 2009

Pouf pouf !

1 - Ça m'est tombé comme ça d'un coup samedi vers vingt heures. Mal à la gorge, fatigue, frissons...
Je crois bien que j'ai ramené le virus qui sévit au bureau !

2 - Je ne suis plus toute seule à clopiner ! Chondre et Valérie Lemercier se sont tous les deux cassés des doigts de pieds... A croire que c'est tendance !

3 - Je vends mes livres sur Amazon et j'adore çà ! Parfois je ne gagne presque rien, mais je ne perds pas un centime tout de même. Je mets un point d'honneur à envoyer la commande le jour même, si je peux... Ce qui me mets en rage par contre, c'est que mes acheteurs ne se donnent même pas la peine de laisser une évaluation.

4 - Après avoir fait presque toutes les pharmacies du coin, j'ai trouvé une dose de Pneumo23 pour G., et demain l'infirmier vient lui faire son vaccin, loin des salles d'attente bourrées de hachun-énain.

5 - Comme JP est en bilan à Lyon, j'ai l'Hybrid pour aller au bureau. Une seule pédale et pas de débrayage, mon pied handicapé lui dit merci !

Et sinon ? Ben Chamade fait des siestes, croque ses croquettes, chasse les mouches et fait des siestes !

Ah et puis j'allais oublier... c'est pas tout de participer à Chic des clics, maintenant faut aller voter !

vendredi 18 septembre 2009

intemporel

Il est venu payer son loyer.

Il voudrait à cette occasion rencontrer quelqu'un de la gérance... il y a moi et puis... personne d'autre... à moi donc, lâchant tout, de répondre à sa demande.

C'est lui qui, un dimanche soir, s'était trouvé devant une masse mouvante d'asticots ayant recouvert le sol de l'entrée de l'immeuble. Il avait alors courageusement, attaqué le problème de front et lutté pour évacuer cette vermine... les asticots étaient de retour le lendemain.

Et depuis, me dit-il, malgré des traitements répétés, on les retrouve se tordant dans les coins, sous les marches, près des boîtes aux lettres... une abomination !

Je croyais l'histoire ancienne, étant même passée samedi dernier pour vérifier que tout était maintenant en ordre. Je lui explique ce qui a été fait, les produits utilisés, mes contacts réguliers avec la responsable de l'entreprise, nous parlons longuement... Je le regarde... vertige...

... il se penche légèrement en me parlant... je détourne les yeux un instant, ce regard si doux, ces cheveux aériens... me recule, trouve le mur en soutien...

26 ans... 26 ans dimanche qu'il est parti, et je l'ai devant moi... les larmes menacent, il me faut abréger ce dialogue, me réfugier dans mon bureau...

Et seule enfin, une fois la porte refermée, accepter l'improbable présent, offrande du néant !

mercredi 16 septembre 2009

Ce matin

A cette heure ils doivent être levés.

Chamade, très excitée de se retrouver seule avec moi chasse une mouche invisible en émettant de petits aboiements déterminés. En coup de vent elle vient vérifier que je suis bien là, puis repart, se cognant dans les angles des murs, déplaçant les tapis, faisant valdinguer le psyché de l'entrée... elle l'aura sans nul doute !
Là-bas, je les imagine, la tête enfarinée de s'être couchés tard, marchant dans les rues noires et vides.
Ici la chasse continue, mais je sens qu'elle s'essouffle, dans peu de temps elle s'allongera et regardera passer l'intruse d'un regard absent.
Je vais me faire un café...

C'est la dernière fois qu'il fait ce chemin. Sans moi !

Première et dernière fois pour son père aussi.

Traverser l'hôpital, passer sous les arches, suivre la flèche "Urgence", tourner à gauche, puis tout droit, descendre vers Gentilly, s'arrêter devant le pavillon Pédiatrie. C'est au 4ème, l'ascenseur qui décolle et d'une seconde vous dépose, les enfants dans leurs poussettes, dormant paisiblement, veillés par des parents dont le regard marque l'angoisse de l'attente.
Et puis ... attendre...
Il entrera seul dans le box pour la prise de sang. Ensuite ils iront à la cafette, patienter jusqu'à l'heure de l'écho-doppler.
Pas le temps de sortir avant son tout dernier rendez-vous avec Dominique D.

Ce sera l'adieu, sans moi.

Une page qui se tourne, il va maintenant devoir faire ses bilans seul, il est grand.

lundi 14 septembre 2009

emballage

Presque toute une semaine à clopiner dans mes chères Mephisto adorées certes, confortables ô combien, mais si peu féminines !
Le fond de l'air se rafraichissant, j'ai profité d'un samedi ensoleillé pour partir à la recherche d'une paire moins rustique et malgré tout adaptée à mon nouvel handicap.

Adieu escarpins haut perchés, je découvre le plaisir de la ballerine. Voilà qui m'ouvre de nouveaux horizons !

dimanche 13 septembre 2009

Eclipse 98...

Il y avait eu ce concert privé, tout là haut près du lac Blanc. J'entamais une longue reconstruction après le cataclysme qui avait dévasté notre couple, JP était resté en bas, garder les petits.
Assise sur une chaise inconfortable, entourée d'une quinzaine de mélomanes, j'avais sagement écouté Odile jouer de la viole de gambe accompagnée au clavecin. Avait suivi un repas, les chaumes brûlées par le soleil pour horizon.
Cette liberté brutale me donnait des ailes, au bout de la table trônait le garçon qui me faisait frissonner de bonheur lorsque j'avais à peine deux ans, et n'avait cessé d'être mon fantasme réconfortant lorsque tout s'écroulait autour de moi.. Sans cesse je cherchais son regard, nous ne nous étions plus vu depuis une vingtaine d'années.
La nuit tombée, alors que nous rejoignions chacun nos voitures, sauvagement il m'avait renversée sur le capot et nous nous étions dévorés de longues minutes sous les étoiles.
Août m'avait fait connaître toutes les chambres d'hôtel aux alentours d'Orbey, l'adultère rendait cet été magique, je me redécouvrais femme.
En septembre, j'avais démarré un emploi dont j'avais négocié âprement le contrat pour avoir mes vendredis après-midi libres. Je partais m'envoyer en l'air à Paris, laissant JP s'occuper des enfants.
La première fois mon amant était venu me chercher à la gare en costume cravate... noir, tel un corbeau... j'avais alors précisément pris la mesure du fossé qui nous séparait. Il habitait une banlieue triste et grise, votait Chirac, avait de tout petits pieds, mesurait prêt de deux mètres. Nous avions mangé des huîtres et bu un excellent vin jaune, fait l'amour... il s'était endormi lourdement.
Au matin nous avions pris notre café sur une nappe en plastique jaune et nous étions allés faire des courses dans un supermarché aux néons clignotants. La journée avait passé tranquillement, légère j'étais montée dans le train de 18 heures, contente de rentrer, triste de le quitter.
Nos rendez-vous, tous les quinze jours, ne variaient pas vraiment, des huîtres... l'amour... l'hiver s'installait, JP m'attendait sur le quai, le regard triste.
Un dimanche mon amant voulu me voir repasser, faire le ménage, comme si nous formions un vrai couple, il parlait de notre avenir, mes enfants devenaient les siens, il oubliait JP qui n'en était que plus présent.
A la gare de Lyon il me regarda avec des larmes dans les yeux, me pressant de revenir vite... je savais que je ne reviendrais plus, l'heure s'étirait.
Le sifflet annonçant la fermeture des portes sonna la fin de cette parenthèse, libre je retournai vers celui que je n'avais cessé d'aimer.

samedi 12 septembre 2009

chic chic chic revoici les clics !

Troisième saison de chic des clics, organisée par Gilsoub et Jathenais.

Le thème du mois est "Accueil" ou "bienvenue". Et cette oie d'Oléron, si accueillante, me permet de participer juste pour le plaisir...

jeudi 10 septembre 2009

Le mystère du slip

Six heures ce matin, nuit noire...
En attendant que mon ordinateur ait terminé son cycle de mise en route, je vais vite décrocher le linge sur le balcon. D'une main je tiens le linge, de l'autre je retire les pinces à linge. Lorsque ma main ne peut plus contenir les pinces, je les pose dans le panier, et d'un geste large je jette le linge dans la chambre sur la planche à repasser.
Une pince résiste, elle semble soudée au slip, je tire... le slip se délite !!! Curieux ?
Je finis de ramasser le linge et rentre à la lumière. Le slip est brûlé !

Mystère !

Je me creuse les méninges, imaginant toutes sortes de raisons à cette combustion spontanée, regarde en face, en haut, à gauche, à droite... et tombe nez à nez avec mon miroir grossissant posé négligemment sur la table jouxtant le tancarville !

Malheureuse, tu as failli mettre le feu à ton balcon !

Un qui sera content c'est G. ! Ce slip prune n'était mis qu'en dernier recours pour ne pas sortir les fesses à l'air !

mercredi 9 septembre 2009

santé !

Epuisée par une toux nocturne quasi incessante, je prends depuis trois soirs un sirop calmant mes quintes afin de dormir. Cela fait effet, je ne me réveille plus que deux fois, au bord de l'asphyxie, mais je dors.
Le matin, lorsque sonne le réveil, je suis dans un état zombiesque. Et bien évidemment en grande hypocondriaque qui se respecte, le cancer m'a semblé être une bonne raison pour cela...
Pourquoi pas ? Ancienne grande fumeuse, anarchie durant des années dans ma façon de me sustenter, adolescence plus que nourrit aux paradis artificiels... un bon terrain !
Et puis tout à l'heure, alors que ma tête posée dans ma main je luttais pour ne pas m'avachir sur le bureau et retomber dans un sommeil tentateur (et éventuellement dans mon bol plein de café), j'ai tout à coup réalisé que ce merveilleux sirop devait avoir un effet prolongé. Booonnnn, le cancer se sera pour une autre fois !

Hier matin, alors que je m'apprêtais à faire une visite "technique", en l'occurrence essayer de trouver l'origine d'une invasion d'asticots gras et vigoureux dans l'entrée d'un immeuble que nous gérons, je me suis explosée sur un pied de chaise, un orteil ! Au vu de l'angle un peu particulier pris par celui qui venait de rencontrer si violemment l'obstacle, j'ai eu peu de doute sur une vraisemblable fracture. Un peu nauséeuse, je me suis emballée quatre orteils dans un pansement de fortune et clopin clopant nous sommes parties Fred et moi, vers cet immeuble habité. Rien à dire, malgré des années d'analyse, je ne suis toujours pas folle de ces petits animaux inoffensifs certes, mais tout simplement dégueulasses.


Clopinant tout le reste de la journée et après avoir été serinée par mes deux dirigeants, mon "mêri", mes collègues, je suis allée perdre mon temps à la clinique !
Aux urgence exactement ! Là, il m'a fallu mettre à jour ma carte vitale sur une borne verte, dont la connexion s'est avérée impossible. Un bon quart d'heure à tenter et retenter cette mise à jour. En désespoir de cause je me suis proposée de régler la totalité de la somme afin qu'ils acceptent ma candidature. Puis, placée dans une petite pièce j'ai attendu... attendu... attendu...

A côté un jeune enfant pleurait, une mère avec des mots tendres le rassurait... j'attendais patiemment.
Puis est arrivée une jeune médecin, sans expression, qui, sans même jeter un oeil sur mon pied a dit "Bon alors de toute façon on ne pourra rien faire. Les orteils il n'y a rien à faire". (Ben oui je le savais. J'aurais dû m'écouter c'est tout!). Et puis elle a regardé mon pied, elle a appuyé fortement sur l'orteil, j'ai eu un sursaut de recul et elle a dit "Ah oui, il doit être fracturé en effet." (en effet). "Bon je ne vais pas appeler la personne qui fait les pansements, elle ferait la gueule" et elle a découpé une petite bande d'elastoplaste, elle a attrapé mes deux orteils d'une main vigoureuse (je crois bien que j'ai eu envie de la gifler) et les a entourés sans ménagement "Au moins vous ne serez pas venue pour rien !". Puis a fait une ordonnance de doliprane "parce que l'advil madame c'est mauvais pour le ventre", m'a dit que si vraiment j'avais envie d'avoir une radio j'avais qu'à revenir demain mais que franchement cela ne changerait rien. Et je suis repartie en boîtant franchement vers la caisse pour payer mes quarante sept euros et vingt huit centimes.
En rentrant je me suis refait le pansement en me tartinant d'arnica, et ce matin j'ai un orteil d'une agréable couleur bleue !

dimanche 6 septembre 2009

La photo du truc qui...


Un truc au soleil pour Dr CaSo ?


Ces quelques bûches qui sèchent, attendant de pouvoir chauffer la maison en l'hiver.

vendredi 4 septembre 2009

la partie immergée

En cliquant, ce matin, sur "Publier le message", je me suis demandée si cette fois-ci je ne m'étais pas définitivement grillée. Deuxième fois (je ne puis dire seconde... qui sait si je ne trouverai pas encore un titre à fredonner pour illustrer les bribes de ma vie), deuxième fois donc que mon billet est agrémenté d'une savoureuse et très raffinée chanson des Charlots. Et encore, n'ai je pas avoué ma connaissance presque exacte des paroles et de la musique (intonations et apartés comprises).

Il m'est arrivé plus d'une fois de partir au bureau, après avoir publier puis claquer la porte, en pensant que cette fois-ci vraiment j'avais touché le fond. Que ceux qui viendraient par fidélité ou par hasard, repartiraient effondrés, déçus, ou simplement en haussant les épaules.

Mes billets publiés sont comme la partie visible d'un iceberg. Et si justement je prends l'exemple du tout petit mot de ce matin, il est ce qui reste d'un long billet dont j'ai élagué les neuf dixième avant de n'en garder que la phrase et la chanson. L'histoire de cette chanson, deuxième titre d'un 45T que l'on m'avait offert alors que je n'avais que treize ans, et qui, avec deux autres 45T, avait plongé ma famille dans un effroi sans nom. Tant de vulgarité pénétrant dans nos murs !
Ma stupeur en recevant les cadeaux des mes compagnes de collège avait très vite fait place à une sorte de jubilation, celle d'enfreindre le temps d'une chanson "vulgaire", les règles du bon goût familial.

Mais ce matin ne restait donc que la chanson, sans son histoire... juste le retour au Lycée de G. et le ACH SO des Charlots. De quoi faire sombrer un peu plus la qualité de mon blog !

Et voilà !

Il m'a demandé de le réveiller à 50', c'est le grand jour pour mon petit dernier, il reprend le chemin du lycée... c'est vraiment la fin de l'été !

mercredi 2 septembre 2009

un matin

La pluie a emporté le pollen d'ambroisie, lavant l'air, ouvrant mes poumons, l'orage s'est éloigné, le réveil a sonné.
A tâtons j'appuie sur quelques touches avant que ne cesse cette vibration malséante. Se lever encore !
Je me pelotonne, tirant la couette, cherchant quelques secondes de douceur avant de balancer mes jambes hors du lit... se lever... Il fait tout à fait nuit, plus la moindre lueur estivale, il me faut entrouvrir la porte du réfrigérateur pour éclairer les plaquettes de FK, prélever la bonne dose, deux blanches et une jaune.
Dans le lit, Chamade, assise contre le visage de G., surveille sans bouger la prise rituelle.
Dehors la pluie a repris, je mettrai un jean...
Je m'allonge dans le bain, mes paupières se ferment, je repose mon livre... dormir un peu, un tout petit peu... je sursaute.
Attrape le gant de crin, frotte énergiquement les bras, les pieds, mollets... se lever pour réveiller tout ça, voilà ! Je sors de ma nuit... encore un petit expresso, une ampoule "Vitalité femme", crème de jour, mascara, déodorant, un coup de brosse dans mes cheveux que d'un geste je maîtrise avec une barrette en bois.
Jean, chemise, tong, sac, trousseau de clefs, bref coup d'oeil dans la psyché, il ne pleut plus !
Allez zou, il est l'heure !

mardi 1 septembre 2009

Ha, sal'té d'bestiole !

Je passe des nuits cauchemardesques, cherchant l'air, toussant, tournant et retournant dans mon lit... saleté d'Ambroisie !
Chaque année c'est la même chose, le mois de septembre me donne des poumons riquiqui, mes journées sont gazeuses... Combien de temps ça fleuri ce truc là ?