Depuis des années, sans doute rapidement après avoir ouvert mon blog, j'avais un agrégateur de flux RSS que j'avais complété au fur et à mesure de mes découvertes. Ces derniers temps beaucoup étaient caducs, mais je les gardais au cas où ils se réveilleraient et peut être aussi un peu par nostalgie du temps flamboyant des blogs. Le matin j'y faisais un tour, lisais ceux mis à jour, survolais parfois, petite routine établie depuis presque vingt ans.
Le 3 juin j'ouvre mon agrégateur, Netvibes, et découvre une page bleue sur laquelle Dassault système détaille en anglais des trucs dont je ne pige que couique. Je tente et retente d'accéder à mon espace, impossible. J'essaye de comprendre ce qui m'arrive, ai-je fait une boulette quelque part ? Mais rapidement je lis que Netvibes a été racheté par ce Dassault système qui m'a accueillie ce matin. Terminé, fini, effacé Netvibes, en une nuit, sans que le mail qui était supposé me prévenir me soit parvenu, tout est parti dans les limbes d'internet sans que je puisse récupérer ma liste chérie.
Depuis dès que je retrouve une adresse, souvent via des commentaires sur les blogs dont j'ai rapidement retrouvé l'adresse, je rapatrie une à une les adresses sur mon blog à moi qui pour l'instant, tant que Google ne me fait pas un coup de Trafalgar, est l'endroit le plus sûr.
Malgré tout, ce petit rituel du matin me manque, l'agrégateur était tout de même plus pratique que cette liste qui ne me dit pas qui a ou pas publié un nouveau billet.
Je m'y fais par la force des choses, lentement, tristement.