Au début, dans une dynamique de vacances plus que de retraite, j'ai, comme chaque année à cette période, lu chaque jour sans aucune culpabilité. Une petite vingtaine de livres divers et variés, plus ou moins aimés, mais j'ai lu. Et puis, lentement, est arrivé cette impression qu'il fallait un peu s'activer, que c'était bien beau les vacances, mais qu'on était pas là pour flemmarder. Lire au milieu de la journée, alors que mon rituel depuis des années était : lecture le dimanche sans lever la tête, mais la semaine on travaille ! me rendait impossible de me poser dans l'après-midi, ouvrir un livre et oublier le monde autour.
Je lis le matin en prenant mon café, des quotidiens, des hebdomadaires, des mensuels, mais dans la journée, impossible de me plonger dans un livre. Celui commencé à Oléron en octobre et pourtant vraiment chouette, est resté sur mon bureau, attendant qu'arrive la permission du week-end. Mais le week-end arrivé, une sourde culpabilité me paralyse "tu n'as rien foutu de la semaine, tu ne vas pas maintenant glandouiller en te plongeant dans ton livre" me dit une petite voix insistante.
Hier j'ai fait taire un temps cette petite voix fielleuse, j'ai fait couler un bain et j'ai lu jusqu'au bout cette Vendetta de Ellory (si vous aimez les polars, américains, univers Mafia, allez-y ! Un peu long au début, mais il faut persister, ensuite on ne le lâche plus (sauf si on est une retraitée honteuse...)).
Maintenant que j'ai refermé ce livre, je vais pouvoir enfin attaquer le dernier Mona Chollet qui m'aidera peut être à surmonter ce petit problème de retraitée.
3 commentaires:
Bah. Ca sert justement à ça, la retraite : vivre selon les envies du moment et pas celles qu'on veut s'imposer / nous imposer. Profite !
Tu me replonges un certain nombre d'années en arrière, lorsque j'ai été « retraité débutant », où la question centrale était : qu'est-ce que je vais choisir parmi tout ce que je voudrais faire et que je n'ai pas fait jusque-là !
J'avais comme toi établi un super programme concocté à l'avance.
Au final ce super programme s'est délité de lui-même assez rapidement…
j'ajouterai : fort heureusement !
En fait il faut se lancer, comme avant d'ailleurs, dans un ou des projets que l'on construit avec d'autres, libéré de contraintes imposées de l'extérieur et/ou financières.
Alors, c'est le pied !
Lu jusqu'au bout dans ton bain ! Mais il devait être froid !
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