Vatican

Le 8 avril, après avoir enfilé mon Apple watch, nous sommes parties à pied vers le Vatican où nous avions rendez-vous avec Berta. C. avait réservé depuis une semaine, et bien lui en avait pris, les touristes avaient profité de la nouvelle liberté qui leur était donnée, maintenant que le covid était loin derrière nous, pour se ruer en Italie.

Mais contrairement à la France, le masque principalement FFP2 était de rigueur partout sauf dehors, et personne n'aurait dérogé à la règle.

Berta est arrivée, et avec un entrain très communicatif, a entrainé sa troupe d'une vingtaine de français très attentifs et ravis de découvrir avec elle les merveilles assemblées. Il parait, nous a t'elle dit, qu'il faudrait au moins trente deux jours, huit heures par jour, pour voir toutes les collections qui y sont amassées. Nous avons déambulé durant plusieurs heures, passionnés par cette guide merveilleuse. 

A un moment, je ne sais plus pourquoi, Berta s'est tournée vers moi en faisant référence à notre âge. En riant je lui ai dit que justement aujourd'hui je fêtais mes 65 ans, et spontanément, la troupe s'est mise à chanter "Joyeux anniversaire". Je pense que j'ai un peu rougi, et j'ai trouvé cela assez incongru dans ce palais si religieux. Mais j'avoue que cela m'a fait plaisir.

Juste avant de quitter notre guide, elle nous a donné les instructions pour visiter La Chapelle Sixtine. Ne pas photographier, ne pas parler, le silence absolu dans ce lieu saint. Alors religieusement nous avons pénétré dans cette chapelle au plafond incroyable, que Berta nous avait présenté afin que nous puissions en apprécier tous les détails. 

Eh ben, nous devions être les seules C. et moi, à respecter les consignes. Ça papotait tranquille, et mitraillait sans vergogne. Nous n'avons pas échangé un mot, nos portables sont restés dans nos poches, de toute façon j'aime regarder sans forcément prendre en photo ce que j'aime. Nous sommes ressorties, il était temps d'aller déjeuner.

Mon amie A. m'avait envoyé un message de bon anniversaire et, me sachant à Rome, m'avait dit qu'il fallait absolument que je mange des pâtes fraiches aux cèpes et à la truffe. Nous avons trouvé un super petit restaurant, loin de la foule.

Nous avons bu un prosecco bien frais et avons découvert l'artichaut frit, dont on mange tout, feuille, foin, queue. Un régal bien gras. Puis j'ai gouté des spaghettis aux truffes blanches (sans cèpes), sous le soleil, et lisant les messages affectueux de ma famille et mes amis. 

Après un café bien serré, il était temps d'aller faire un tour à la Basilique St Pierre.