jeudi 28 avril 2022

les vieilles pierres

 

des saints, des saints à perte de vue

Lorsque nous sommes arrivées place St Pierre et avons vu la queue immense, nous nous sommes dit que nous y resterions des heures, et puis non, nous avancions régulièrement et assez vite nous sommes arrivées à l'intérieur. L'attente de toute façon était largement utile pour admirer la place déjà préparée pour Pâques. Et puis, j'étais avec ma fille, et le temps ne semble jamais long avec elle. 

Il faut aimé le baroque, et j'aime le baroque, les angelots, les dorures, les gloires sculptées, les vierges désespérées, les tombeaux des papes, les marbres colorés. L'humilité n'est pas de mise, et si Christ il y a, c'est sûr que là il doit être assez amusé de voir la débauche de ce luxe étalé. Il est assez incroyable de se dire que malgré les guerres qui ont et qui détruisent encore le monde, tout cela a été épargné. Et, en bonne ménagère que je suis, je pensais à comment garder propre tout cet espace si chargé.

Nous avons déambulé tranquillement, prenant les photos de tous les tombeaux dont le pape portait le même prénom que G., rien pour ma C. chérie, les papes sont mâles évidemment.

des fesses musclées en quantité

Il faisait très beau, doux, et nous avons repris notre marche dans ce Rome printanier où les glycines tombaient des murs. C., guide en main, me lisait l'histoire des endroits où nous nous arrêtions. Nous avons longé le Tibre, accoudées au muret face à la petite île Tibérine, avons regardé le fleuve lentement s'écouler, à l'ombre des platanes aux feuilles vert tendre. 
Nous avons vu nombreuses fesses charnues réjouissantes, longeant une petite foule sagement en ligne, nous avons vu derrière une grille, la Bocca della Verità où venaient se prendre en selfie, quinze secondes pas plus, ces touristes rigolards.


et le retour du disco...

Alors que le soir tombait, et que nous cherchions un bistrot où boire un énième Spritz, nous avons traversé un passage à la façade sculptée et peinte. Mes yeux tombant sur le texte gravé, je n'ai pu me sortir ensuite de la tête cette chanson de Juliette Armanet "le dernier jour du disco". 

On a la culture qu'on peut !


3 commentaires:

Chantal a dit…

Excessive, moi ? Ce n'est pas habituel, ça peut arriver, le fond est sincère.
Oui, on a tous et toutes la culture qu'on peut, j'aime beaucoup cette chanson de Juliette Armanet. Faire la queue ne me dérange pas, encore moins en compagnie d'une de mes filles, il y a tant à voir, écouter, entendre, rêver, admirer, râler... Je ne suis pas certaine d'apprécier le baroque, sûrement un peu, pas trop.

Calyste a dit…

Moi qui ai enseigné le latin des dizaines d'années, je n'ai jamais pensé à faire le rapprochement pour "disco". Pour le baroque, j'étais très réticent longtemps, et puis, petit à petit. J'ai même apprécié une sacristie rococo tout près du Panthéon ....(église sainte Marie-Madeleine)

Valérie de Haute Savoie a dit…

Chantal, c'est que je ne suis pas si sûre que mes écrits méritent autant de compliments ;)
Moi aussi cette chanson me plait bien, et ma fille s'amusait de me l'entendre fredonner dans ce lieux si joli. Et pour le baroque, c'est sans doute un reste de mon enfance qui me le fait aimer comme cela. /D

Calyste, zut et zut, pourtant nous n'étions pas loin, et nous en avons vu des églises, mais celle là non :( Pour une autre fois...