samedi 27 mars 2021

OSEF les consignes !

Hier soir nous étions sept pour l'apéro. Ras le bol des restrictions, picoler et bavarder pendant plus de trois heures, se montrer des vieilles photos et rire sans masque, avec le lendemain la tête un peu en vrac mais vraiment, quelle bonne soirée !
Parce que oui on a bien bien picolé, deux bouteilles de champagne, une de rouge, de la bière blonde et de la bière au rhum, du pineau des Charentes, du coca et de la tisane pour la fin. On a fait fort, mais on a bien bien rigolé, même si évidemment on a quand même parlé covid. 
Et puis Zoom nous a gratifié, une fois encore, de rallongements jusqu'à la nuit noire. Un grand pont qui fait du bien, entre Rennes et Annemasse. On oubliait presque que nous n'étions pas tous dans la même pièce.

Ce matin, alors que dorment encore C. et JP, je parcours Twitter, toujours aussi anxiogène. Je fais l'effort depuis quelques temps, de lever le pied en m'interdisant d'y être constamment. Je ne cherche plus à être au courant de tout, j'ai éliminé nombre de comptes qui tout bien réfléchi, ne faisaient qu'aggraver cette impression pesante que jamais plus l'insouciance ne reviendrait. J'y lis qu'en fin de semaine prochaine nous serions sans doute un peu plus enfermés. Je cherche une raison de me réjouir quand même pour ma semaine de congé. J'espère toujours que nous pourrons aller en Alsace, voir l'éclosion du printemps. 

Au bureau les cas contacts se multiplient, une collègue reçoit un coup de fil, se lève, plie ses bagages et file rapidement. Et quelques jours après revient testée négative. Mais entre temps, il y a en a déjà un ou deux autres qui eux aussi ont reçu un coup de fil, et qui attendent de pouvoir revenir. C'est devenu tellement naturel. On part, on revient, rien ne change, ceux qui se baladent le masque sous le nez continuent vaillamment à laisser leurs narines à l'air, d'autres sont sagement bien emballés. On sait maintenant qu'il est tout à fait inutile de demander le respect des gestes barrière. L'air absolument stupéfait et légèrement saoulé de celui à qui on demande de remonter le masque est tellement usant que l'on préfère simplement se reculer pour maintenir une distance plus grande. 

Il y a les clients qui entrent sans masque, qui sortent un truc immonde et marron de leur veste, le pose de guingois sur le nez le temps de poser une question ou de donner un document et qui avant de sortir enlève ce qui semblerait avoir été un masque il y a longtemps, et le refoutent dans leur poche. Il y a ceux qui respectent totalement les consignes, prennent une dose de gel, gardent les distances. Et toujours, toujours, tous les clients,  qui se décalent afin de ne pas être derrière la plaque de plexi posée sur le bureau de l'accueil pour poser les questions, tous, absolument tous !

Faut-il user son moral en tentant de faire respecter les consignes, alors qu'ici, à Annemasse, il semblerait que cela soit ringard de le faire ?

8 commentaires:

Dr. CaSo a dit…

J'ai remarqué à de très nombreuses occasions que moi aussi je me décale pour pouvoir parler avec les gens à côté de la plaque de plexiglass! Je ne sais pas pourquoi, c'est un instinct. Je m'en rends vite compte, bien sûr, et je me remets derrière à chaque fois, mais on dirait qu'instinctivement, j'ai peur de moins bien être comprise, ou bien c'est le besoin d'être avec les gens et de rejeter les barrières... je ne sais pas quelle en est la raison mais à chaque fois ça me fait le coup! Bon courage pour survivre aux gens qui s'en fichent! Ici c'est le contraire qui est devenu un problème: la solitude extrême.

dieudeschats a dit…

J'ai eu une audition de musique où je devais jouer derrière de grands paravents en plastique transparent qui fermaient 3 côtés sur les 4. J'entendais mal les autres instruments et j'avais l'impression d'être dans une cage... je me serais volontiers décalée aussi !

Maintenant la question ne se pose plus, les académies sont à nouveau fermées, comme les écoles.

Je ne respecte pas toutes les consignes car elles sont incohérentes. Par exemple les rues commerciales sont bondées alors qu'on ne peut plus faire de spéléo depuis l'automne dernier...

Valérie de Haute Savoie a dit…

Dr CaSo, je me souviens de m'être aussi baissée pour parler dans le trou à la banque avant le codid. On a peur de ne pas être compris, et en plus maintenant, avec le masque c'est compliqué. Mais là il y a une histoire tout de même de santé et j'ai vraiment l'impression que les clients n'ont pas encore tous compris la raison de la prudence.

DDC, En vrai, c'est une horreur ces paravents partout, vivement que l'on en sorte...

Calyste a dit…

Oh, la vilaine, euh je voulais dire veinarde !

Matoo a dit…

J'aurais pu écrire ce billet. #solidarité ^^

Valérie de Haute Savoie a dit…

Calyste, et peut être même que je vais pouvoir partir en vacances :D

Matoo, là bas en Bretagne, au moins tu es un peu protégé des énervements ;)

Marpatch a dit…

Psstttt !pour le moment ds le 68, nous ne sommes pas ds le rouge !

Valérie de Haute Savoie a dit…

Marpatch ben là on est tous confiné :(