dimanche 31 mai 2020

le joli moi de mai

Nénuphars du parc d'Ambilly


Maxime Chattam La conjuration primitive
Il me semble que Thilliez et Chattam pourraient être le même écrivain, comme Musso et Levy. Je ne vois pas la différence, interchangeables. Même violence sanguinaire, même type de scénario, morts à la pelle et sans beaucoup de finesse. Ce n'est pas un mauvais polar, loin de là, lorsque je compare à Musso/Levy, c'est uniquement cette interchangeabilité.
L'histoire : une épidémie de meurtre ravage la France, les crimes semblent se répondre, il y a plusieurs meurtriers qui tous signent sur les morts un symbole gravé dans la peau. Un jeune gendarme tente d'intégrer dans l'équipe un célèbre profiler qui a pris sa retraite. Je ne pense pas que je relirai d'autres polars de ces auteurs.

Franck Bouisse Oxymore
Lorsque je suis tombée par hasard sur ce livre (de poche) je n'ai pas hésité une seconde. Lu en une journée, il tombait pile poil en confinement. Un homme se réveille enchainé dans une cave, sans aucune lumière, et ne sachant absolument pas la raison de pourquoi l'on s'en est pris à lui. J'ai été moins enthousiasmée par ce livre, mais j'aime toujours autant l'écriture, et malgré tout j'ai beaucoup aimé.

Yukio Mishima Dojoji et autres nouvelles
Je n'accroche pas du tout à la culture japonaise et puis je ne bois pas de thé... Pourtant je vis avec un homme qui est particulièrement sensible à l'art japonais dans son entier. Ce qui me dérange essentiellement, c'est la condition des femmes, cette soumission qui m'est insupportable. Malgré tout,  il se dégage de ces nouvelles une poésie qui transporte.

Pascale Kramer Une famille
Peux-on empêcher quelqu'un de se détruire, et que vivent ceux qui l'entourent dans une famille. Pascale Kramer nous fait entrer dans la vie de chacun, sa façon de ressentir la souffrance de ne pouvoir aider cet enfant, ce frère, tant aimé, qui se détruit envers et contre tous. J'ai été plus que chamboulée par ce livre, je l'ai intensément lu, et je le conseillerai sans aucune réserve.

Camilla Greb Un cri sous la glace
Emma jeune suédoise à un secret, son patron Jesper qui dirige un empire de mode lui a demandé sa main, mais il ne veut pas qu'elle ébruite la nouvelle. Deux mois plus tard on retrouve dans la maison de son fiancé le cadavre d'une femme décapitée et lui a disparu. Je pensais lire la suite des deux autres livres lus dernièrement, mais il s'avère que c'est le premier de la série. J'ai beaucoup aimé le début, mais lorsque j'ai compris l'intrigue, j'ai été décue, ayant déjà lu un polar assez identique. Une fois compris, l'intérêt n'était plus le même.

Antoine Renand L'empathie
Un homme s'amuse à terrifier d'abord des femmes seules, les forcant à lui faire une fellation, avec violence. Puis il devient de plus en plus dangereux et l'enquête menée par Anthony Rauch et Marion Mesny démarre. J'ai été extrêmement surprise par la qualité de ce polar quasiment jusqu'à la fin. Mais les cent dernières pages sont vraiment too much. C'est dommage, elles gâchent vraiment l'histoire. Je vais sans doute essayer d'en lire un autre afin de voir si c'est une simple erreur ou si effectivement l'auteur se laisse déborder par un fantasme de l'homme parfait.

Gerbrand Bakker Parce que les fleurs sont blanches
Trois frères, que leur mère a abandonnés un jour, sans doute partie en Italie, les laissant seuls avec leur chien lui aussi orphelin et leur père qui bichonne sa très vieille et très petite voiture. Ils ont l'air heureux, bien qu'ils espèrent revoir un jour leur mère. Ils jouent à Noir. Fermer les yeux et aller le plus rapidement, sans les ouvrir, au but fixé par un des trois frères. Mais un jour, le petit dernier perd la vue. Gerbrand raconte très simplement le basculement, la perte de la mère, la tristesse du petit chien, la vie qui brutalement transforme un jeu, si drôle au départ. Il y a quelque chose de doux et irréversible, une tristesse tendre.

Craig Johnson Tout autre nom
Quand les souris n'ont plus faim, elles trouvent la farine amère me disait mon père lorsque petite je n'aimais plus quelque chose. Est-ce cela, avoir lu trop de livre dans ce style ? J'ai eu du mal à y entrer, du mal à continuer, à finir. Non pas qu'il soit mal écrit, ni mal construit. Simplement l'impression de relire pour la énième fois la même énigme, les mêmes personnages.

Anne Cuneo Âme de bronze
Nous nous étions arrêtés, après une longue balade en vélo, JP et moi, devant la grande bibliothèque du parc d'Annemasse, qui avait été remplie, dès la fin du confinement, d'une impressionnante collection de livres à l'eau de rose. Elle en était bourrée jusqu'à dégueuler ses couvertures à fond rose et dessins mièvres de couples énamourés. Difficile de trouver, parmi tous ces livres, autre chose que ce rose, mais un livre plus sombre ayant attiré mon regard et sans vraiment savoir de quoi il parlait puisque la couverture ne comportait que le titre sans détail, je l'ai empoigné. Tant pis s'il ne m'intéresse pas, je le redéposerai là. Eh bien, non seulement je m'y suis immédiatement plongée, mais en plus je l'ai trouvé vraiment bien. Cela se passe à Lausanne, petite incursion à Thonon, il y a un meurtre, un viol, un vol semble t-il bénin, et l'enquêtrice qui prend toutes les affaires, même minimes, pour tout simplement vivre sa vie. Pas mal, pas mal du tout !

Joanne Richoux PLS
Conseillé par une toute nouvelle Instagrameuse (connue d'abord comme blogueuse, puis twitteuse, puis autrice formidable, et enfin instagrameuse prolifique) j'ai commandé ce livre chez mon libraire et l'ai lu sur mon balcon, en prenant mon petit déjeuner. Dans la collection Acte Sud Junior, à partir de 15 ans. Pour moi qui en ai 63, bien sûr que ces adolescents là n'ont plus les mêmes goûts musicaux ou mêmes boissons que moi a leur âge, mais les douleurs, les tristesses ressemblent fort à ce que j'ai vécu il y a longtemps.

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