Le mois de février a passé si vite, une journée de neige, la seule depuis que l'hiver est sensé avoir débuté. Ici les cerisiers à fleurs pompon se couvrent de rose, le magnolias devant l'école maternelle gorge ses bourgeons prêts à éclater, sur ma route les forsythias sont déjà jaunes. Le printemps s'annonce, le coronavirus envahit notre vie.
Quel autre refuge que la lecture pour un temps effacer l'angoisse qui me prend lorsque je pense au danger que court mes enfants, mon mari, mes parents ?
Voici les livres de février, un très bon mois de découvertes.
Patricia Vergauwen et Francis Van de Woestyne
Un enfant
Victor a 13 ans, lorsqu'un soir, alors qu'il est avec son cousin, frère de cœur, entrain de se filmer, tombe du toit de la maison, dix mètres dont il ne survivra pas. Ses parents sont au restaurant quand leur fille Alice qui fini ses études de médecine, les prévient. Patricia sa mère, pédiatre, et Francis son père, journaliste, racontent chacun de leur côté, le choc, la douleur, l'impossible deuil. Victor était le dernier d'une fratrie recomposée et très soudée. Un enfant solaire, adoré. Je crois que j'ai pleuré tout au long de ma lecture.
Bérangère Cournut
De pierre et d'os
Une nuit, la banquise se fracture et sépare une toute jeune femme du reste de sa famille qui dort dans son igloo. Son père réveillé par le craquement de la glace a tout juste eu le temps de lui lancer une peau roulée et sa dent d'ours accrochée à un lacet. Et puis lentement la banquise se sépare, l'igloo avec son frère, sa soeur, les parents, les chiens, la laissant seule, absolument seule, elle va devoir survivre. Commence un voyage où elle rencontrera des hommes, des esprits, des animaux, la forgeant lentement. J'ai adoré ce livre, incroyablement poétique.
Marc Lavoine
L'homme qui ment
J'ai déjà une belle pile de livre posée sur mon bureau, mais la bibliothèque du parc du centre est tellement tentante. Je m'y arrête en général le lundi, le jour où j'ai deux heures de pose à midi. Lundi dernier il y avait ce livre, et tiens me suis-je dit, pourquoi pas ? Marc Lavoine raconte son enfance, son père communiste, volage Ô combien ! la souffrance de sa mère, l'enfance en porte à faux avec ce père qu'il aime, sa mère qui s'étiole de tristesse. Il est né garçon alors qu'elle voulait une fille, il a choisi l'évasion à Paris pour sortir de cette douleur, mais en est-il vraiment sorti ? J'ai vraiment aimé ce livre.
Pierre Lemaitre
Le miroir de nos peines
Voilà le troisième tome de la trilogie (hélas, hélas, hélas… plus de suite). On y retrouve, dès l'ouverture du roman, Louise, que nous avons connu petite, lorsque Edouard Pericourt vient se réfugier dans une chambre louée par sa mère. On y rencontre, comme dans les deux livres précédents, d'autres personnages qui sont brutalement projetés dans l'exode de la seconde guerre mondiale. Avec eux on va traverser ce début de guerre que tous le monde pense n'être l'affaire que de quelques mois. Je m'y suis plongée avec délice et ne l'ai plus lâché. On de déflore pas l'histoire, il faut s'y aventurer sans risque, c'est un roman très facile à lire, et qui emporte tout !
David Lelait
Poussière d'homme
C'est l'histoire d'un amour fou. Le 3 avril 2005, meurt le compagnon de David, d'un lymphome. David est brisé de tristesse, il raconte l'amour, la maladie, l'après où vient se mêler les souvenirs de cet amour parfait. On aimerait tellement qu'il puisse le retrouver...
David Lelait-Helo
Sur l'épaule de la nuit
Une très vieille dame, centenaire, dans un lit d'hôpital, murée par un vraisemblable AVC, se souvient d'une journée qui a bouleversé et transformé sa vie. Roman lumineux qui se referme avec un pincement au cœur.
Daniel Pennac
La loi du rêveur
Le livre démarre sur un souvenir d'une nuit où discutant avec son meilleur ami, Daniel est entraîné dans une sorte de folie dont au début on ne comprend pas vraiment où cela va nous mener. Au point que je me suis demandée si j'allais aimer ce livre. Et puis j'ai été happée, totalement, entraînée dans cette imagination débordante et si bienveillante. Et jusqu'au bout, refermant le livre, je suis restée dans ce semi-réveil qui suit un rêve profond qui nous a entrainé loin, très loin de notre univers habituel. Cela faisait si longtemps que je n'avais lu Pennac, et maintenant, j'ai envie de le retrouver.
Harry Whittington
Boite à moustiques
Un polar écrit en 1957, très belle année qui me vit naître ! Dans une base en Corée, un militaire, avant de partir, vole une petite boite dans l'idée de l'utiliser pour mettre fin aux jours de sa tante. Evidemment, cela ne sera pas aussi simple, cette boite est remplie de moustiques tueurs et non seulement il en fera les frais, mais ces moustiques vont faire d'autres morts. Oui je suis bien diserte, mais ce livre qui s'est trouvé par hasard dans la petite bibliothèque du parc d'Annemasse, doit être assez introuvable, et je ne pense pas nuire au suspense en dévoilant l'histoire grossièrement. Il se lit avec plaisir et c'est étonnant comme il ne semble pas si daté que cela.
Pascale Clark
Mute
Ah comme j'ai aimé ce livre ! J'ai beaucoup écouté Pascale Clark lorsqu'elle était sur France Inter, je l'ai vue et entendue sur Canal, et chaque fois j'ai aimé ses émissions. Un jour elle a disparu de l'antenne, effacée par des sombres jeux de chaise. Elle raconte sa disparition mais aussi, surtout, sa relation magnifique avec sa mère qui alors qu'on lui coupait la parole à l'antenne, perdait la sienne. L'écriture de Pascale est une très belle écriture, l'histoire de sa mère, juive échappée de Vel d'hiv, aimante et si tendre, si admirative de ses filles, est bouleversante.
Quel autre refuge que la lecture pour un temps effacer l'angoisse qui me prend lorsque je pense au danger que court mes enfants, mon mari, mes parents ?
Voici les livres de février, un très bon mois de découvertes.
Patricia Vergauwen et Francis Van de Woestyne
Un enfant
Victor a 13 ans, lorsqu'un soir, alors qu'il est avec son cousin, frère de cœur, entrain de se filmer, tombe du toit de la maison, dix mètres dont il ne survivra pas. Ses parents sont au restaurant quand leur fille Alice qui fini ses études de médecine, les prévient. Patricia sa mère, pédiatre, et Francis son père, journaliste, racontent chacun de leur côté, le choc, la douleur, l'impossible deuil. Victor était le dernier d'une fratrie recomposée et très soudée. Un enfant solaire, adoré. Je crois que j'ai pleuré tout au long de ma lecture.
Bérangère Cournut
De pierre et d'os
Une nuit, la banquise se fracture et sépare une toute jeune femme du reste de sa famille qui dort dans son igloo. Son père réveillé par le craquement de la glace a tout juste eu le temps de lui lancer une peau roulée et sa dent d'ours accrochée à un lacet. Et puis lentement la banquise se sépare, l'igloo avec son frère, sa soeur, les parents, les chiens, la laissant seule, absolument seule, elle va devoir survivre. Commence un voyage où elle rencontrera des hommes, des esprits, des animaux, la forgeant lentement. J'ai adoré ce livre, incroyablement poétique.
Marc Lavoine
L'homme qui ment
J'ai déjà une belle pile de livre posée sur mon bureau, mais la bibliothèque du parc du centre est tellement tentante. Je m'y arrête en général le lundi, le jour où j'ai deux heures de pose à midi. Lundi dernier il y avait ce livre, et tiens me suis-je dit, pourquoi pas ? Marc Lavoine raconte son enfance, son père communiste, volage Ô combien ! la souffrance de sa mère, l'enfance en porte à faux avec ce père qu'il aime, sa mère qui s'étiole de tristesse. Il est né garçon alors qu'elle voulait une fille, il a choisi l'évasion à Paris pour sortir de cette douleur, mais en est-il vraiment sorti ? J'ai vraiment aimé ce livre.
Pierre Lemaitre
Le miroir de nos peines
Voilà le troisième tome de la trilogie (hélas, hélas, hélas… plus de suite). On y retrouve, dès l'ouverture du roman, Louise, que nous avons connu petite, lorsque Edouard Pericourt vient se réfugier dans une chambre louée par sa mère. On y rencontre, comme dans les deux livres précédents, d'autres personnages qui sont brutalement projetés dans l'exode de la seconde guerre mondiale. Avec eux on va traverser ce début de guerre que tous le monde pense n'être l'affaire que de quelques mois. Je m'y suis plongée avec délice et ne l'ai plus lâché. On de déflore pas l'histoire, il faut s'y aventurer sans risque, c'est un roman très facile à lire, et qui emporte tout !
David Lelait
Poussière d'homme
C'est l'histoire d'un amour fou. Le 3 avril 2005, meurt le compagnon de David, d'un lymphome. David est brisé de tristesse, il raconte l'amour, la maladie, l'après où vient se mêler les souvenirs de cet amour parfait. On aimerait tellement qu'il puisse le retrouver...
David Lelait-Helo
Sur l'épaule de la nuit
Une très vieille dame, centenaire, dans un lit d'hôpital, murée par un vraisemblable AVC, se souvient d'une journée qui a bouleversé et transformé sa vie. Roman lumineux qui se referme avec un pincement au cœur.
Daniel Pennac
La loi du rêveur
Le livre démarre sur un souvenir d'une nuit où discutant avec son meilleur ami, Daniel est entraîné dans une sorte de folie dont au début on ne comprend pas vraiment où cela va nous mener. Au point que je me suis demandée si j'allais aimer ce livre. Et puis j'ai été happée, totalement, entraînée dans cette imagination débordante et si bienveillante. Et jusqu'au bout, refermant le livre, je suis restée dans ce semi-réveil qui suit un rêve profond qui nous a entrainé loin, très loin de notre univers habituel. Cela faisait si longtemps que je n'avais lu Pennac, et maintenant, j'ai envie de le retrouver.
Harry Whittington
Boite à moustiques
Un polar écrit en 1957, très belle année qui me vit naître ! Dans une base en Corée, un militaire, avant de partir, vole une petite boite dans l'idée de l'utiliser pour mettre fin aux jours de sa tante. Evidemment, cela ne sera pas aussi simple, cette boite est remplie de moustiques tueurs et non seulement il en fera les frais, mais ces moustiques vont faire d'autres morts. Oui je suis bien diserte, mais ce livre qui s'est trouvé par hasard dans la petite bibliothèque du parc d'Annemasse, doit être assez introuvable, et je ne pense pas nuire au suspense en dévoilant l'histoire grossièrement. Il se lit avec plaisir et c'est étonnant comme il ne semble pas si daté que cela.
Pascale Clark
Mute
Ah comme j'ai aimé ce livre ! J'ai beaucoup écouté Pascale Clark lorsqu'elle était sur France Inter, je l'ai vue et entendue sur Canal, et chaque fois j'ai aimé ses émissions. Un jour elle a disparu de l'antenne, effacée par des sombres jeux de chaise. Elle raconte sa disparition mais aussi, surtout, sa relation magnifique avec sa mère qui alors qu'on lui coupait la parole à l'antenne, perdait la sienne. L'écriture de Pascale est une très belle écriture, l'histoire de sa mère, juive échappée de Vel d'hiv, aimante et si tendre, si admirative de ses filles, est bouleversante.
10 commentaires:
Ah mais ça fait trop de livres qui semblent intéressants ! Ma pile à lire déborde déjà...
Oh mais moi aussi je suis née en 1957, en avril. Hier, donc.
Oh que tout cela est tentant! J'avais déjà noté le livre de Pennac : Cet auteur fait partie de ceux que j'achète et conserve.
Faute de place j'ai limité les achats et fais provision de bons livres à la médiathèque. J'ai lu et apprécié le Miroir de nos peines: tu as dû le voir sur mon dernier billet.
J'ai aussi apprécié Pascale Clark sur France inter: ce que tu écris au sujet de son livre me tente vraiment.Merci pour ce partage.
Voilà pourquoi j'aime tant lire!
Valvita, heureusement les tiens en général en anglais, n'encombrent pas ma pile à lire vu la tanche que je suis dans cette langue 😅
Gisèle moi aussi moi aussi, le 8 avril exactement 😀
Ginou, j'en ai noté deux chez toi, Soif et les choses humaines 😉
Anne, toujours impossible de te laisser des commentaires, j'essaie et puis cela part dans les limbes de l'internet 😢
Tiens un nouveau Pennac, merci, je le mets sur ma liste de bouquins à acheter lors de mon prochain voyage en France :)
Tu ne peux pas l'acheter sur internet ? Dr CaSo ?
Merci Valérie. J’ai envie de lire Mute de Pascale Clarke (que je regrette moi aussi sur France Inter), et les 3 de Pierre Lemaître.
Nous avons ici une très bonne médiathèque, et pour ne pas trop nous encombrer, j’ai pris l’habitude d’y aller.
Des bises amicales,
Anita
Les livres francophones sont trop chers ici, hélas...
Anita, j'ai aimé Mute aussi parce que cela parle journalisme, grenouillage mais pas que. Et pour Lemaître, vas'y sans crainte, ils sont tous les trois passionnants.
Dr CaSo, les prix changent sur internet ?
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