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| 09-08-2017 |
Je fais défiler les photos, la plupart classées par thèmes. La suppression des doublons a parfois vidé un de ces classeurs, laissant le double dans celles en vrac. Il faudra que je reclasse, encore.
Beaucoup de ciels, de nuages, de vagues et de forêts de pins, d'épicéas, de feuillus. Et puis il y a les portraits, que je ne peux, pas encore ou jamais, mettre ici.
Je tombe sur une très belle photo de mes parents, enlacés, souriants, hier ils fêtaient leur soixante sept ans de mariage. Sans doute sont-ils allés au restaurant, mon père a dû offrir un bijoux à son épouse adulée, ils se sont embrassés, s'aimant si fort que l'on ne peut imaginer qu'ils soient séparés un jour.
Chacun de nous mesure la chance d'avoir des parents heureux, malgré le malheur qui les a frappés. Se moquant gentiment de leur addiction à La chasse aux mots qui invariablement clôture leur journée, allongés côte à côte dans leur lit, bataillant pour être le premier à trouver le mot le plus long.
Ils se sont rencontrés lors d'un camp organisé par La Chorale à Coeur Joie, mon futur père étudiant en médecine, ma future mère étudiante aux Beaux Arts. Se sont d'abord mariés à la mairie de Strasbourg, rentrant ce soir là sagement chacun auprès de leurs parents, ayant attendu le mariage à l'église pour pouvoir enfin s'aimer totalement. Ma grand'mère maternelle, que j'aimais beaucoup, mais bigote au plus haut point, veillait à ce que la morale soit respectée, et ma mère, tenue en laisse depuis l'enfance, avait attendu cette libération pour enfin découvrir ce que mon père avait vu chez elle, une femme libre, passionnée, artiste, magnétique.
Inutile d'en dire plus, l'avenir parfois nous pétrifie.
Je tombe sur une très belle photo de mes parents, enlacés, souriants, hier ils fêtaient leur soixante sept ans de mariage. Sans doute sont-ils allés au restaurant, mon père a dû offrir un bijoux à son épouse adulée, ils se sont embrassés, s'aimant si fort que l'on ne peut imaginer qu'ils soient séparés un jour.
Chacun de nous mesure la chance d'avoir des parents heureux, malgré le malheur qui les a frappés. Se moquant gentiment de leur addiction à La chasse aux mots qui invariablement clôture leur journée, allongés côte à côte dans leur lit, bataillant pour être le premier à trouver le mot le plus long.
Ils se sont rencontrés lors d'un camp organisé par La Chorale à Coeur Joie, mon futur père étudiant en médecine, ma future mère étudiante aux Beaux Arts. Se sont d'abord mariés à la mairie de Strasbourg, rentrant ce soir là sagement chacun auprès de leurs parents, ayant attendu le mariage à l'église pour pouvoir enfin s'aimer totalement. Ma grand'mère maternelle, que j'aimais beaucoup, mais bigote au plus haut point, veillait à ce que la morale soit respectée, et ma mère, tenue en laisse depuis l'enfance, avait attendu cette libération pour enfin découvrir ce que mon père avait vu chez elle, une femme libre, passionnée, artiste, magnétique.
Inutile d'en dire plus, l'avenir parfois nous pétrifie.
4 commentaires:
Quel bel hommage pour tes parents et comme c'est merveilleux de les avoir encore si aimants et vivants !
Quelle magnifique histoire d'amour, si bien racontée.
La photo aussi est superbe.
Ginou, nous mesurons chaque jour cette chance de non seulement qu'ils soient encore en vie, mais vigoureux, amoureux, et plein d'esprit.
Cara, Oléron est effectivement une île qui permet de très belles photos :)
Je me demande pourquoi vous terminez ce si beau texte par : Inutile d'en dire plus, parfois l'avenir nous pétrifie. Pétrifier est négatif alors que vos parents ne le sont pas du tout. Je trouve vraiment réjouissant et rassurant, pour nous qui sommes plus jeunes, de voir qu'il est possible d'être heureux, amoureux, joyeux pendant encore de longues années.
Je venais d'avoir 14 ans quand mon père est mort et je n'ai aucun souvenir d'avoir vu mes parents gais, légers, s'aimant. Je l'ai surtout connu malade, vieux et ma mère m'a parfois laissé entendre qu'elle n'avait pas été heureuse, du style : mieux vaut être seule que mal accompagnée ou bien contente que le divorce n'était pas envisageable à son époque, dans son milieu, par sa foi...
Je suis presque envieuse et en même temps si contente pour eux et pour vous, une de leurs enfants.
Merci de tous vos écrits et photos.
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