Je sais qu'elle est morte, je le sais absolument, sans aucun doute, je l'ai vue, je l'ai caressée, je l'ai laissée sur cette table, ses yeux ouverts sur le néant. J'ai pleuré, sangloté, le visage ravagé.
Ce matin, alors que lentement le ciel tentait de pâlir dans la brume, j'ai clairement entendu le raclement de ses pattes dans sa caisse à caca. Caisse nettoyée et rangée dès le soir de sa mort. Hier alors que je tricotais pour cesser d'être en loque, j'ai vu son ombre subrepticement passer. C'est fou comme le cerveau tente pas tous les moyens de consoler l'absence.
Nous avons regardé des photos d'elle, du tout premier jour, des vidéos où elle se déchaine et joue comme un chien, d'elle dans la neige, dans les bois, dormant, grimpant, câline, mordante. Cela nous a fait un bien fou. Et puis j'ai mon blog, qui raconte sa vie, et dont il me suffit de lire un billet pour me ramener le sourire.
J'avais 47 ans quand elle est arrivée, G en avait à peine 13. Elle nous a accompagnés partout, puisqu'elle ne supportait pas de rester seule un week end. Elle a miaulé des heures dans la voiture, nous a fait trembler certains soirs lorsqu'elle restait dans la forêt et ne répondait plus à nos appels. Elle a été l'attention de tous les instants de notre vie, nous l'avons aimée comme la petite dernière de la fratrie. Mais nous savions bien qu'elle était mortelle, nous savions aussi qu'elle était chat, et avons tant que faire ce peut, respecté sa nature.
Nous n'aurons plus de chat, ou alors dans quelques années, lorsque nous aurons quitté la haute Savoie et que nous aurons assouvi nos envies d'escapades. Nos voyages nous semblerons silencieux sans notre chérie, et sans doute entendrons nous parfois un miaulement imaginaire.
Je vais lentement apprendre à vivre sans elle...
Ce matin, alors que lentement le ciel tentait de pâlir dans la brume, j'ai clairement entendu le raclement de ses pattes dans sa caisse à caca. Caisse nettoyée et rangée dès le soir de sa mort. Hier alors que je tricotais pour cesser d'être en loque, j'ai vu son ombre subrepticement passer. C'est fou comme le cerveau tente pas tous les moyens de consoler l'absence.
Nous avons regardé des photos d'elle, du tout premier jour, des vidéos où elle se déchaine et joue comme un chien, d'elle dans la neige, dans les bois, dormant, grimpant, câline, mordante. Cela nous a fait un bien fou. Et puis j'ai mon blog, qui raconte sa vie, et dont il me suffit de lire un billet pour me ramener le sourire.
J'avais 47 ans quand elle est arrivée, G en avait à peine 13. Elle nous a accompagnés partout, puisqu'elle ne supportait pas de rester seule un week end. Elle a miaulé des heures dans la voiture, nous a fait trembler certains soirs lorsqu'elle restait dans la forêt et ne répondait plus à nos appels. Elle a été l'attention de tous les instants de notre vie, nous l'avons aimée comme la petite dernière de la fratrie. Mais nous savions bien qu'elle était mortelle, nous savions aussi qu'elle était chat, et avons tant que faire ce peut, respecté sa nature.
Nous n'aurons plus de chat, ou alors dans quelques années, lorsque nous aurons quitté la haute Savoie et que nous aurons assouvi nos envies d'escapades. Nos voyages nous semblerons silencieux sans notre chérie, et sans doute entendrons nous parfois un miaulement imaginaire.
Je vais lentement apprendre à vivre sans elle...
9 commentaires:
Elle était belle ...
Vos mots sont très touchants et lui rendent un très bel hommage. Je vous souhaite de trouver le plus vite possible l'apaisement, avec tous ces beaux souvenirs.
Quel bel hommage par l'écriture. Merci pour ces beaux textes.
Francoise, oui elle est restée belle jusque dans la mort.
Sandrine, merci...
Elle était vraiment à croquer, la jolie Chamade :) Je me souviens de ces fantômes de Sosso que je voyais ou j'entendais, et surtout du vide qu'elle a laissé à chacun de mes pas. Par exemple elle me regardait toujours faire la cuisine depuis le lit de la chambre, et pendant longtemps après sa mort, en faisant la cuisine, je me tournais encore vers la chambre pour lui sourire et lui dire que je l'aimais...
Chamade a eu une vie tellement remplie d'aventures et d'amour :) Elle n'aurait pas pu rêver d'une vie meilleure, avec vous qui l'aimiez tant, les crevettes, le balcon, la forêt, les câlins, les moments de folie... Et ça, ça ne s'oubliera jamais!
Je me rappelle avoir appelé ma Takamine la priant de bien vouloir arrêter de faire ses griffes sur les chaises... alors qu'elle était déjà morte depuis plusieurs jours. Nos cerveaux sont de sacrés farceurs :)
La peine me revient en lisant ces mots qui j'ai veçu avec la même douleur...
J'ai pu dire, sans être toujours comprise mas qu'importe, que j'avais perdu ma troisième fille. Beaucoup de courage pour vivre avec l'absence.
Dr CaSo, je crois que l'on aura toujours, toujours une part de culpabilité d'avoir fait ce choix; même si objectivement on sait combien elle était malade, toujours je me souviendrai de son dernier voyage en voiture où elle avait retrouvé de la vigueur pour protester... Tu es gentille de me consoler...
Raphaelle, j'aimerais parfois aussi dire son nom juste pour faire comme si...
FLOH, oui c'est bien un membre de la famille que l'on perd. La chance que j'ai, c'est d'être entourée d'amoureux de chats qui comprennent ma douleur.
Tes posts me font monter les larmes aux yeux. J'espère que ta peine s'apaisera doucement.
Je crois que le vide que laissera mon chat je ne pourrais pas le supporter et que je filerai direct dans un refuge.
Mais je comprends aussi le besoin de prendre son temps pour adopter un nouvel animal.
C'est peut-être lié à la relation avec son animal. Mon chat est présent mais je n'ai pas avec lui cette relation si particulière que tu avais avec Chamade.
Cathclaire, j'ai eu d'autres chats, mais Chamade, non seulement est restée presque quinze ans avec nous, mais en plus était très présente, très démonstratrice, très bavarde. Elle savait tellement se faire comprendre que c'était vraiment une compagne proche. Mais elle avait aussi un défaut :) elle ne pouvait rester seule un week end, elle se laissait vite mourir de faim dès qu'on la quittait même un jour. Alors nous avons toujours dû composer avec elle, et de plus en plus étions restreint à des endroits où l'on pouvait l'emmener. C'est aussi pour cela que nous n'envisageons pas d'avoir un autre chat. Et de toute façon, là, maintenant, elle est irremplaçable dans nos coeur.
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