Je crois que jusqu'à la fin de ma vie je m'étonnerai de l'agressivité de certaines personnes.
J'ai hérité (ou pas, la direction hésite encore) d'un nouveau propriétaire à classer dans la catégorie "puant, agressif, méprisant, insultant...". On m'a déposé son dossier sur le bureau, je dois le traiter avant de mettre en pub, j'y ai jeté un oeil, c'est le troisième du début de la semaine, je me donne la fin de celle-ci pour avoir tout traité.
Le lendemain coup de téléphone d'une collègue "C'est toi qui t'occupes de Monsieur Dachstein ?" Euh, m'occuper, je sais que je vais le gérer, mais je ne le connais pas. "Bonne chance alors, je te le passe"
A peine m'être présentée, je subis durant de longues, très longues minutes un homme imbuvable. Le ton est méprisant, les mots sont une cascade de critiques à mon encontre, je suis incompétente, totalement incompétente. Il répète à l'envi ses reproches que je tente au début de contrer, puis lasse abandonne. Je ne connais pas ce monsieur, son dossier, son appartement. Je ne sais pas vraiment de quoi il parle, je découvre en l'écoutant qu'il y a un problème de dégât des eaux, très certainement démarré avant qu'il ait proposé sa gérance. Il est si désagréable que je n'ai qu'un désir, lui raccrocher au nez, mais c'est un "nouveau" client. Une demie-heure de vocifération, il raccroche, je vais voir the big chief "C'est qui ce type ? C'est quoi c't'histoire ?".
Il est connu comme le loup blanc, toujours, toujours, absolument toujours détestable. Je confirme.
Hier, Nina n'est pas à son poste, je décroche pour elle, au bout du fil une secrétaire qui me dit très rapidement "Ne quittez pas je vous passe le Dr Chafouin". J'attends quelques secondes, rapidement me présente. Il s'en fou, il veut juste passer ses nerfs, qu'importe qui je suis, il vocifère, je ne comprends rien à ce qu'il me dit "Eh bien je vais ré-pé-ter puisque vous n'avez pas l'air de comprendre " Il redit la même phrase d'un ton méprisant, hautain, il parle à une demeurée, raccroche, je n'ai toujours pas compris qui il était, et ce qu'il voulait.
Mais à quoi cela leur sert-il de se comporter avec un tel mépris ? Qu'est ce que cela peut leur apporter ? Qui sont-ils pour se comporter comme cela. Je ne suis rien pour eux, je ne les connais pas, ne les ai jamais vus, pourquoi s'en prendre à moi ? Je ne me sens pas victime, une fois raccroché ils n'existent plus. Mais eux ? Quel satisfaction peuvent ils avoir de s'être emportés de la sorte ?
Ces gens sont une énigme !
10 commentaires:
Je suis à un standard, depuis 14 ans. J'ai hebdomadairement mon lot de "grognons", "grincheux" , ils ne connaissent pas, moi non plus je ne les connais pas. Mais ceux sont des clients. Avant de les laisser déverser toute leur bile, je les préviens que je les mets sur haut-parleur, généralement ça les calme un peu (ils n'ont aucune idée que mon bureau est un immense hall sans personne d'autre que moi) une fois qu'ils ont bien hurlé, tempêté, je leur dit que c'est bien dommage, parce que mis à part que j'étais une incompétente notoire (pour le mieux) que ma boite est peuplée d'abrutis, je ne peux strictement rien faire pour eux parce que je ne sais toujours pas quel est leur contact chez nous. Et parfois quand ça va trop loin (je peux être une vraie "conne") je dis "bon et bien maintenant la conne vous souhaite une bonne journée, vous pouvez toujours aller chez le concurrent, vous voulez le n° ?"
Des comme ça j'en ai 2 - 3 par semaines les mauvaises semaines.
Une fois, j'en ai rencontré un, de visu, dans un magasin. Je savais qui il était, et je n'avais pas oublié la bordée d'injures à laquelle j'avais eu droit quelques semaines auparavant. J'ai demandé à le voir. Et je lui ai dit qui j'étais. Une vraie personne, qu'il avait injurié pendant pas loin de 5 mn. Et que la prochaine fois qu'il appellerait la boite, au moins il aurait un visage à mettre sur sa bordée d'injures. Le magasin continue d'être client chez nous (c'est donc qu'on est pas si mauvais) mais je n'ai plus jamais eu affaire à ce monsieur.
Je n'arrive pas à me laisser malmenerée sans la ramener. Je n'y arrive pas. Et pourtant je suis à un standard. Je dégoupille avec un peu d'humour, et quand ça ne fonctionne pas, je raccroche. Je suis une personne, pas un ordi, pas un rien.
Je ne comprends pas plus que toi ce que cherchent ces personnes à réagir de la sorte. A croire qu'ils se sentent protégés derrière leur téléphone.
On parle de certaines personnes qui ont besoin d'écraser, mépriser les autres pour se sentir bien, supérieurs. Une sorte de compensation : je te mets plus bas que terre et du même coup je m'élève. Je ne sais pas du tout s'il s'agit de cela. Je ne comprends -et n'ai pas vraiment envie d'essayer- ces façons de se comporter et de maltraiter des inconnu-e-s qui ne vous ont rien fait.
J'aime les rencontres aussi brèves soient-elles dans le cadre du travail, les transports en commun, la rue, un commerce : échanger un sourire, quelques mots, de la considération, de l'attention et mes journées s'illuminent.
Je m'éloigne le plus possible des colériques, gueulard-e-s, méprisant-e-s, incapables de s'adresser aux autres comme ils/elles aimeraient eux/elles-mêmes.
J'espère qu'aujourd'hui vos interlocuteurs/trices seront aussi charmant-e-s les un-e-s que les autres.
Bonne journée.
Aucun autre intérêt que de déverser leurs frustrations, leur épuisement et leur méchanceté. Les insupportables ont toujours existé mais à titre personnel je constate depuis environ 5 à 6 ans que "les gens" sont de plus en plus inconvenants, méprisants et vifs à dégainer des insultes et autres coups de klaxon, je ne subis plus ces comportements même, je les plains sincérement... il en existe dans toutes les couches de la population, dans toutes les races et dans tous les secteurs d'activité, à tout âge... ce sont en général les mêmes qui se garent n'importe comment, n'importe où, ceux qui parlent constamment à la bonne copine et ne savent pas écouter, ceux qui n'éteignent pas le portable à table ou dans une salle de spectacle parce que eux "ils ont une bonne raison" Je les fuis et les plains ils doivent au fond être bien malheureux...
Bleck
Lapunaise, ma collègue à l'accueil se fait régulièrement incendier, elle reste toujours très polie, et il arrive qu'en repartant les gueulards lui présentent des excuses. Mais je n'arrive pas à comprendre cette façon de fonctionner.
Chantal, je ne sais pas si c'est une manière de se hausser vis à vis des autres, je ne vois pas en quoi cela d'ailleurs pourrait en être la conséquence, gueuler, injurier, n'apporte que du mépris intérieur des personnes qui côtoient ce genre de crétins.
Bleck oui moi aussi il me semble que les gens sont de moins en moins civilisés. De quoi donner envie de se calfeutrer chez soi, un chat sur les genoux.
Je viens justement de passer deux jours en cours de "anger management," ou comment gérer sa propre colère, comment gérer ses réactions par rapport à la colère d'autrui, comment calmer les gueulards et les emmerdeurs, etc. Je sais que moi, je réagis au quart de tour quand on me manque de respect, mais je suis rarement méchante ou vraiment hargneuse (sauf quand on me pousse vraiment à bout) mais par contre je pense et repense non-stop à ce que j'aurais dû dire, ce que j'aurais pu faire, comment j'aurais dû réagir, etc. Un truc qu'un autre participant à mon cours a dit m'est resté: "I won't let this person rent space in my brain!" Ca m'aide beaucoup :) Bon courage à toi!! Et à tous les gens qui sont aux premières loges pour ce genre de comportement ignoble et injuste!
?? j'avais mis un com hier mais je sais pas où il est passé?? Je disais donc que mon Djeune n°1 vient de démissionner de son nouveau boulot son patron étant un type qui ne sait communiquer autrement qu'en hurlant, gueulant, engueulant...intenable !!!
C'est une force de pouvoir rester stoïque face à une telle agressivité. Bien sûr, leur comportement leur appartient, mais sur le moment ça pompe de l'énergie (surtout si on ne peut pas leur raccrocher au nez...) !
Dr CaSo à force j'ai acquis une grande expérience dans ce domaine, je reste calme, froide, renvoyant dans les cordes le plus possible, mais cela use.
manoudanslforet, j'ai vérifié tu n'es pas tombée dans les spams. Tu as dû oublier de cocher la dernière case, ce qui m'arrive aussi et me fou en rogne :D - Ton fils a bien fait, il est jeune et n'a pas à dès le début de sa vie professionnelle subir l'exécrable. J'ai eu dans ma jeunesse aussi des patrons détestables que j'ai quitté très très rapidement. Un client ça va, un patron c'est invivable et dangereux.
Mel, j'ai eu à nouveau cette personne hier, je suis restée glaciale, lui ai dit clairement que son comportement n'était pas compatible avec un partenariat, mais il ne veut rien entendre, il a un os qu'il veut ronger jusqu'au bout. Je lui ai dit que la direction le rappellerai, et je crois que je l'ai sérieusement déstabilisé en abrégeant la conversation et lui souhaitant bon week end. Mais ma collègue m'a dit que j'étais toute rouge :D, c'est vrai que c'est épuisant de se maitriser et ne pas laisser l'énervement prendre le pouvoir. Il est si fatiguant, répète en boucle la même chose, il doit être affreux pour ses employés.
Wouch, c'est d'une violence oO' La prochaine fois qu'il t'appelle, demande-lui "faites-vous du sport ?" ...parce que je crois que ça lui ferait le plus grand bien de se défouler !!
Tous le monde en salle de sport alors DDC, j'ai l'impression que de plus en plus de personnes ne savent plus gérer leur mauvais caractère. De quoi devenir misanthrope :D
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