vendredi 29 janvier 2016

journée de m...

J'avais demandé à JP de préparer des légumes pour le déjeuner et de faire quelques courses avant midi, produit pour machine à laver la vaisselle et farine Francine pour ma brioche du vendredi.
ET, pour qu'il ne se trompe pas comme il en est coutumier, j'avais écrit tout cela sur un papier, précisant exactement de quelle farine et de quel produit il s'agissait.

La matinée avait été catastrophique, je me réjouissais de rentrer, manger un bon plat de légumes et mettre les pieds sous la table, poussais la porte d'entrée pour trouver un JP tirant une gueule de cent pieds de long, des galets congelés d'épinard tout juste mis dans le wok et surtout, surtout un sachet de farine, certes Francine, mais rien à voir avec ce que j'avais demandé. 
- C'est quoi ça ??
Ben y'avait rien d'autre ! dit hargneusement
- Oui mais je n'utilise absolument pas cette farine ?!? Un truc aux mille céréales dans laquelle il faut rajouter du beurre du lait des oeufs de la levure du sel... bref de la farine point barre ! De la farine qui ne me servira à rien et qui plus est dont le sachet est déjà ouvert pour avoir traîné sur le rayon des semaines durant.
Ouais et en plus j'ai perdu une heure à chercher TA farine, c'est pour ça que le repas est pas prêt !

Euh oui... disons simplement qu'il est resté scotché à son candycrush et n'a pas vu l'heure, il a dû se précipiter vite vite avant midi, est tombé sur le premier sachet lui passant sous les yeux et a pris les devants en faisant la gueule. Trente cinq ans que nous sommes ensemble, je connais sa tactique.
Je m'ouvre une boite de haricots, sors le tofu à la ciboulette, micro-onde, pouf pouf et j'avale le tout en remontant ma TL sur twitter. Petit café il est l'heure.

En partant je le remercie pour ce moment de grâce qui va sans aucun doute me permettre de passer une excellente après midi et je claque la porte.

Je marche vite, la rage qui s'infiltre insidieusement, je tente la respiration bienfaitrice, rien n'y fait, cette journée de merde !

Au loin un camion de pompiers, des voitures de police, gros embouteillages, le samu qui passe sirènes hurlantes à côté de moi, gros attroupement. Une jeune femme est allongée sur la route, médecins et pompiers autour, un jeune homme assis contre un muret pleure entouré de policiers. 

D'un coup ma rage tombe, je suis debout, je marche, mes petites merdes sont à vrai dire bien légères face à ce que vit cette jeune femme...

2 commentaires:

Chantal a dit…

De l'art de relativiser. Il n'empêche, vous aviez de quoi être mécontente, en colère, devant ce que j'appellerai la mauvaise foi de JP.
C'est certain que ces ennuis-là -matinée de m. au bureau et pause déjeuner plutôt ratée- ne sont rien comparés à ceux de cette jeune femme vue sur le chemin de retour au travail.
Le malheur des autres nous console-t-il de nos ennuis, difficultés ? Il m'arrive de me poser cette question à laquelle je n'ai pas de réponse.
Très bon dimanche.

Valérie de Haute Savoie a dit…

Chantal, je connais tellement JP tellement, et puis depuis il s'est largement rattrapé et j'arrive à midi juste à temps pour déguster un très bon repas. Je ne crois pas que le malheur des autres nous console, mais une chose est sûre c'est qu'il nous fait relativiser nos petites merdouilles :)