J'étais absolument sûre de participer au fameux un mois pour tout savoir, il ne me restait qu'à trouver la ligne conductrice.
J'avais déjà raconté trente et un détails me concernant, trente et une bribes de mon enfance. M'est venue l'idée de réécrire avec du recul une page choisie au hasard d'un de mes journaux intimes.
Las, relire ces pages, la plupart pleines d'angoisse sur le futur, n'a fait qu'assombrir mes journées. C'est en cela que l'on constate qu'un blog n'a pas grand chose à voir avec un cahier sur lequel on décharge sa peine, sa rage et ses angoisses. Et même si ce qui y est écrit est vrai, une grande part est édulcorée ou simplement écartée, par pudeur.
J'ai horreur de me plaindre, il faut vraiment que je sois au bout du rouleau pour avouer que je ne vais pas bien. Or, dans mes journaux, bien que certaines fois je n'ai pas été très loin de jeter l'éponge une bonne fois pour toute, j'ai très souvent joué dans le registre du drame. Malheureuse j'étais, malheureuse je serai, la plus grande incomprise de l'univers tout entier.
Fatiguée de naviguer dans une mer agitée et sans plage pour m'y reposer, j'ai un jour posé mes fesses sur l'auguste divan d'un psychanalyste qui m'a permis de trouer les nuages sombres plafonnant en permanence au dessus de moi. J'ai continué à noircir des pages en racontant quelques temps encore mes malheurs, la plume s'est faite plus légère jusqu'à ce que je referme mes cahiers papier et ouvre ici un espace bien moins gris et plein de mes souvenirs devenus, avec le recul, remplis de gaîté.
Je n'aime pas ressasser, je crains toujours de raconter deux fois la même chose bien que la tentation est grande parfois de ressortir un ancien billet vraisemblablement passé aux oubliettes. C'est pour cela aussi que ce un mois pour tout savoir se fera certes, mais sans moi.
Peut être que si je trouve une idée je prendrai le train en marche, mais je crois bien que je vais me contenter de lire les courageux et surtout de préparer mon voyage enchanté sur l'île de C.
J'avais déjà raconté trente et un détails me concernant, trente et une bribes de mon enfance. M'est venue l'idée de réécrire avec du recul une page choisie au hasard d'un de mes journaux intimes.
Las, relire ces pages, la plupart pleines d'angoisse sur le futur, n'a fait qu'assombrir mes journées. C'est en cela que l'on constate qu'un blog n'a pas grand chose à voir avec un cahier sur lequel on décharge sa peine, sa rage et ses angoisses. Et même si ce qui y est écrit est vrai, une grande part est édulcorée ou simplement écartée, par pudeur.
J'ai horreur de me plaindre, il faut vraiment que je sois au bout du rouleau pour avouer que je ne vais pas bien. Or, dans mes journaux, bien que certaines fois je n'ai pas été très loin de jeter l'éponge une bonne fois pour toute, j'ai très souvent joué dans le registre du drame. Malheureuse j'étais, malheureuse je serai, la plus grande incomprise de l'univers tout entier.
Fatiguée de naviguer dans une mer agitée et sans plage pour m'y reposer, j'ai un jour posé mes fesses sur l'auguste divan d'un psychanalyste qui m'a permis de trouer les nuages sombres plafonnant en permanence au dessus de moi. J'ai continué à noircir des pages en racontant quelques temps encore mes malheurs, la plume s'est faite plus légère jusqu'à ce que je referme mes cahiers papier et ouvre ici un espace bien moins gris et plein de mes souvenirs devenus, avec le recul, remplis de gaîté.
Je n'aime pas ressasser, je crains toujours de raconter deux fois la même chose bien que la tentation est grande parfois de ressortir un ancien billet vraisemblablement passé aux oubliettes. C'est pour cela aussi que ce un mois pour tout savoir se fera certes, mais sans moi.
Peut être que si je trouve une idée je prendrai le train en marche, mais je crois bien que je vais me contenter de lire les courageux et surtout de préparer mon voyage enchanté sur l'île de C.
10 commentaires:
C'est pour ça le fond d'un joli jaune pâle de soleil tout juste levant, une matinée de printemps ?
Je suis heureuse, pour toi. Que tu aies troué les nuages.
Moi aussi j'aime le soleil qui pointe et le printemps qui arrive...
Oui, c'est intéressant ce que tu notes à propos du journal intime vs blog. Je pense que la plupart des blogueurs sont des anciens diaristes. Voire mènent les deux "activités" en parallèle. La différence - et elle est de taille - réside que dans un cas on écrit pour être lu alors que dans l'autre, on vide son cœur sur des pages que personne ne lira jamais à part nous. Quant aux billets "oubliés", tu devrais faire comme moi, quand le sujet fait écho à un ancien post, tu mets un lien avec celui-là. Ça donne l'occasion à des lecteurs qui ne te lisaient pas au début de découvrir quelques pépites ...
Petite précision, ma fin peut-être interprétée comme immodeste. Je voulais dire des pépites que TU nous donnerais à lire ;)
Je suis comme toi, j'écris moins que toi et pourtant je suis angoissée à l'idée de me répéter, et parfois je me dis "je l'ai déjà écrit, mais où et quand", et relire toutes mes archives n'est pas confortable..
Ou alors, tu utilises le mois de mars pour nous faire découvrir ce que tu vas planifier pour Rodrigue :)
Je suis heureuse moi aussi que tu aies retrouvé la légèreté ;)
Bonne idée ! Au mois de mars tu nous fais profiter de tes préparatifs de voyage !
En tous cas, tu m'as donné envie de jouer cette année ;-)
Anne ici le printemps est si timide que nous ne le croisons pas encore. Si ça se trouve il sortira lorsque je serai sur mon île.
Anne blogallets, chez toi il est arrivé ?
La petite poule noire, Je n'écris plus du tout de journal, je me contente du blog qui raconte à mots choisis ce que je vis. Je crois que je n'ai plus besoin, depuis mon analyse, de coucher des rages que je maîtrise si vite.
Et j'aime aussi l'idée que certains lecteurs découvrant ce blog suivent le fil que je laisse en libellé.
Floh, c'est étonnant comme se replonger dans ces pages m'a été pesant. Réveiller de vieilles rancoeur ne me sied décidément pas. Oui je suis à nouveau légère, dans ma tête s'entend :D
Fay j'ai lu cela. Je serai au rendez-vous chaque jour du mois de mars !
Je suis bien d'accord avec la petite poule noire, je me laisse bien plus aller à raconter mes "mal-être" sur papier que sur clavier, même si ça peut arriver !
Malgven il m'arrive aussi de dire parfois ici certain mal être, mais c'est très rare et je n'ai qu'une envie c'est d'effacer le billet très vite, sauf qu'il y a les commentaires et que je trouverais cela grossier.Sur papier et pour soi tout seul c'est différent et cela permet parfois de décharger le mauvais pour ne garder que le bon de la vie
Fiso, au téléphone, l'autre jour, me disait un peu la même chose que toi : elle préfère éviter de parler du négatif dans son blog.
C'est un sujet épineux. On peut choisir de tourner les problèmes en dérision, ou bien carrément ne pas en parler, ou bien les édulcorer. Personnellement (mais bien sûr, cela n'engage que moi) je n'aime pas trop l'idée de les passer tous sous silence, parce que j'aurais un peu peur de donner de moi-même une image "biaisée" dans le blog. Mais, il reste la pudeur, la honte, etc. Que faire ? Il m'arrive alors d'écrire des notes "cryptiques" où je ne raconte qu'à demi-mot. Ceci dit, ça peut être agaçant aussi pour le lecteur.
Quand à mes journaux intilmes d'ado, je ne les relis jamais. Quand il m'arrivait, il y a longtemps, d'en rouvrir encore un pour y jeter un coup d'oeil, je trouvais que j'y chantais vraiment trop faux ! :)
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