- Nonante huit ans ? Mais tu lui donnes à peine septante ans. C'est vrai, regarde comme il se tient droit, nonante huit ! Déjà quand il en avait huitante il en faisait bien moins. Ah ça ! Jamais on lui en donnerait nonante...
C'est calme aujourd'hui...
- Oui... il fait encore pas trop chaud...
...Tu bois quelque chose ?
Je laisse mon regard voguer au loin, regarde les enfants qui sautent du ponton... la pente est douce, les baigneurs descendent lentement, effleurant d'un demi cercle la surface du lac, les doigts légers dessinant des vaguelettes autour de leurs corps.
- Tu l'as pas vu ? Un bébé sur une couverture rose... y'a le cobra qui lui tape sur la tête... comme ça tac-tac et le bébé il le regarde, il s'avance et le cobra il lui tape sur la tête tac un coup sec tac.
Ah ben les parents ch'sais pas... A la fin il lui attrape la tête à pleine main et le cobra il s'enroule autour du cou...
Ah mais il l'étouffe alors ?
Mais nonnnnnnnnn ! C'est les pythons qui étouffent les gens !
...
- Il devait être quelque chose comme Pakistanais ou un truc comme ça...
Je sirote lentement mon Rivela rouge. Une guêpe se noie dans la bière de JP, battant ses ailes mouillées, tentant de s'extirper de la mousse fraiche pour rejoindre les rayons du soleil. Un enfant fourrage dans le sandwich de sa mère qui le regarde l'air absent.
- Il l'avait avalé vivant... vivant ! et l'autre dans le ventre il se débattait. Il lui a tout déchiqueté la peau... déchiqueté en battant des bras
J'préfère tomber sur une vipère. C'est p'tit et au moins ça file au moindre bruit...
Au loin un voilier immobile, une femme se lève lentement, hésite... laisse tomber à ses pieds sa serviette robe, avance tout au bord de l'eau, la pointe des pieds en éclaireur.
Une jeune mère berce sans bruit son enfant sur son sein. Je repose mon verre vide, la guêpe a réussi s'envoler...
C'est calme aujourd'hui...
- Oui... il fait encore pas trop chaud...
...Tu bois quelque chose ?
Je laisse mon regard voguer au loin, regarde les enfants qui sautent du ponton... la pente est douce, les baigneurs descendent lentement, effleurant d'un demi cercle la surface du lac, les doigts légers dessinant des vaguelettes autour de leurs corps.
- Tu l'as pas vu ? Un bébé sur une couverture rose... y'a le cobra qui lui tape sur la tête... comme ça tac-tac et le bébé il le regarde, il s'avance et le cobra il lui tape sur la tête tac un coup sec tac.
Ah ben les parents ch'sais pas... A la fin il lui attrape la tête à pleine main et le cobra il s'enroule autour du cou...
Ah mais il l'étouffe alors ?
Mais nonnnnnnnnn ! C'est les pythons qui étouffent les gens !
...
- Il devait être quelque chose comme Pakistanais ou un truc comme ça...
Je sirote lentement mon Rivela rouge. Une guêpe se noie dans la bière de JP, battant ses ailes mouillées, tentant de s'extirper de la mousse fraiche pour rejoindre les rayons du soleil. Un enfant fourrage dans le sandwich de sa mère qui le regarde l'air absent.
- Il l'avait avalé vivant... vivant ! et l'autre dans le ventre il se débattait. Il lui a tout déchiqueté la peau... déchiqueté en battant des bras
J'préfère tomber sur une vipère. C'est p'tit et au moins ça file au moindre bruit...
Au loin un voilier immobile, une femme se lève lentement, hésite... laisse tomber à ses pieds sa serviette robe, avance tout au bord de l'eau, la pointe des pieds en éclaireur.
Une jeune mère berce sans bruit son enfant sur son sein. Je repose mon verre vide, la guêpe a réussi s'envoler...
12 commentaires:
Douce rêverie estivale. Enfin douce... pas tant que ça. J'aime ces ponctuations de violence énigmatique qui flottent au bord du lac et vous déchirent un bout du ventre. Fort heureusement, la guêpe se désenglue de la mousse et s'envole. Le cobra on ne sait pas. Le bébé, ce n'est pas mon affaire ! ;-)
Au début, je me suis demandée s'il n'y avait pas un Prangins en France, he he!
Il s'en passe des choses en Suisse, qu'on n'imagine pas… :)
Béo, je t'avouerai que nous cherchions ta petite plage sablonneuse et nous avons atterri là !
Meerkat, la guêpe est repartie sans doute un peu saoule :)
Karmara, ce qui manque là est le délicieux accent suisse !
on a envie de s'assoir à coté de toi et siroter paisiblement une orangeade......
Ben alors, tu vois; tu as trouvé une plage que je ne connais pas encore :)
Pour celle où je vais, il aurait fallu faire encore un petit 30 km direction Morges.
Tu prolonges tes vacances ...
Merci pour cette tranche de vie qui me rendrait presque nostalgique, tiens...
Je m'étonne que personne n'ait tiqué sur le Rivella, tu as des lecteurs très helvétiques ;)
J'ai eu beau essayer, je n'ai jamais réussi à en finir ne serait-ce qu'un verre! Résolument pas pour moi :)
Bonnes rêveries :)
Rohhhh le Rivella rouge, miam :) (c'est le seul que j'aime, mais ça me manque, tiens!)
Je n'ai jamais réussi à boire de Rivella, ni rouge, ni vert, ni bleu!!!
Ah mais quoi ? Le Rivella rouge c'est trop trop bon !
Et bien sûr que j'ai pensé à toi Dr CaSo, en buvant face au lac cet excellent breuvage !
C'est vrai que ce sont encore un peu les vacances, et on aurait été très bien toutes ensemble à boire nos boissons préférées :)(mais surtout à écouter mes voisines si bavardes :))
J'aime beaucoup ces petits moments piqués au vol. Très suisses en effet... c'est toujours intéressant de le voir par un regard extérieur ;-)
La prochaine fois, je viens avec vous toutes, boire un Rivella ou autre chose de bien désaltérant!
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