Hier je suis allée faire deux trois courses de produits bio, de la lessive qui sent vraiment la lavande et non pas un ersatz de synthèse, de l'huile de lin qui hélas semble à nouveau interdite de vente (j'ai eu le dernier petit bidon) quelques graines pour mes pains et de la farine. En passant en caisse je me suis laissée tenter par un pot de romarin joliment fleuri et un tout petit plan de laurier sauce. En sortant je suis tombée sur leurs affiches clamant fièrement le vrai virage bio qu'ils ont pris. Les coccinelles disent merci mais je préfère les vers de terre qui poussent leurs cris de guerre.
Tout à l'heure nous sommes enfin allés voir Bienvenue chez les ch'tis. Je m'attendais au pire, d'une part maman m'avait dit avoir trouvé le film très limite et d'autre part l'engouement me fait toujours un peu peur. J'y allais un peu à reculons, d'autant plus à reculons que nous étions assis entre plusieurs détenteurs de seaux gigantesques de pop corn et que cela machouillait déjà bruyamment. Le film à peine commencé, le fond de la salle s'est mis à rire grassement alors que rien d'hilarant n'avait encore eu lieu... et puis dès l'arrivée dans le nord j'ai franchement ri et j'ai même été émue par une prise de vue au dessus du beffroi alors que Dany Boon joue du carillon et lors du chant des supporteurs Lensois. Ce nord de Bachelet chanté par cette masse, c'était vraiment émouvant. Je comprends le succès de ce film, sans doute aussi lié à cette solidarité qu'il suggère, à l'opposé total du bling bling présidentiel.
Cette période de chômage qui s'allonge me rend neurasthénique. Je commence à sérieusement manquer de contact avec l'extérieur, mes dialogues avec Chamade certes réjouissants ne m'apporte pas vraiment de contentements intellectuels.
Demain j'ai un nouvel entretien d'embauche, mais j'y vais presque sans espoir. J'en suis à me demander si je saurais encore décrocher un téléphone. Heureusement je lis beaucoup, je rattrape mes années où, la tête dans le guidon, je n'arrivais plus à lire que des polars et des hebdos.
Ecrire un billet m'apparait presque comme une mystification de vie...
Tout à l'heure nous sommes enfin allés voir Bienvenue chez les ch'tis. Je m'attendais au pire, d'une part maman m'avait dit avoir trouvé le film très limite et d'autre part l'engouement me fait toujours un peu peur. J'y allais un peu à reculons, d'autant plus à reculons que nous étions assis entre plusieurs détenteurs de seaux gigantesques de pop corn et que cela machouillait déjà bruyamment. Le film à peine commencé, le fond de la salle s'est mis à rire grassement alors que rien d'hilarant n'avait encore eu lieu... et puis dès l'arrivée dans le nord j'ai franchement ri et j'ai même été émue par une prise de vue au dessus du beffroi alors que Dany Boon joue du carillon et lors du chant des supporteurs Lensois. Ce nord de Bachelet chanté par cette masse, c'était vraiment émouvant. Je comprends le succès de ce film, sans doute aussi lié à cette solidarité qu'il suggère, à l'opposé total du bling bling présidentiel.
Cette période de chômage qui s'allonge me rend neurasthénique. Je commence à sérieusement manquer de contact avec l'extérieur, mes dialogues avec Chamade certes réjouissants ne m'apporte pas vraiment de contentements intellectuels.
Demain j'ai un nouvel entretien d'embauche, mais j'y vais presque sans espoir. J'en suis à me demander si je saurais encore décrocher un téléphone. Heureusement je lis beaucoup, je rattrape mes années où, la tête dans le guidon, je n'arrivais plus à lire que des polars et des hebdos.
Ecrire un billet m'apparait presque comme une mystification de vie...
13 commentaires:
Valérie,
Je vous lis depuis le début. Je guette vos billets chaque jour. Ils résonnent presque à chaque fois (sauf que je n'ai pas de chat!), je suis très souvent émue, j'ai souvent pleuré. Et pourtant je n'ai jamais déposé de commentaire, peut-être par timidité, parce que je vous sens tellement plus avancée dans la vie. J'aime votre douceur, votre grand délicatesse, votre acceptation de la vie, votre élan et votre curiosité toujours renouvelés. J'adore la manière dont vous mêlez le passé et l'aujourd'hui. Il y a une grande paix dans vos écrits, malgré la difficulté de ce que vous traversez. J'aimerais devenir une femme comme vous...
Vous lire est pour moi une respiration, un recul qui me permet de mieux accepter la lourdeur de ma vie, la difficulté à me trouver (j'ai 36 ans, je suis maman de cinq enfants, étudiante en psycho, en quête de moi même).
Merci de tout coeur.
lolotte
Courage Valérie ! Je suis sûre que tu vas trouver un chouette travail, mais comme je te comprends, cette attente, ce doit être éprouvant...
C'est vrai ce que tu dis, à force d'être isolé on se replie sur soi, et on a du mal à sortir de soi-même, peut-être même plus envie. Pourtant, il faut se faire violence. Tout de même, vu la ténacité calme dont tu fais preuve, tu surmonteras cela.
Je ne vois pas ton blog comme une mystification de vie. Au contraire ! Tu as un talent fou pour faire vivre et palpiter tous tes billets. Je suis certaine moi aussi que tu trouveras un travail à la hauteur de tes qualités.
Heureusement je lis beaucoup.. que tu dis
et
je dirai aussi que tu écris très bien.
Bon courage pour ton entretien
Non, non! écrire un billet n'est pas une mystification... cela ne remplace pas tout, mais tu existes pour de vrai ici! Voui, c'est pas marrant le chômage, et c'est pour ça qu'on a besoin de toutes les ressources, même si elles transitent par du virtuel. Peut-être peux tu faire un billet pour nous dire quel genre de poste tu cherches? cela peut activer des réseaux...
bises.
Courage! C'est pas grand'chose mais on est là :)
Que de compliments et d'encouragements, Valérie !
Je m'associe pleinement à eux :)
Olivier une des choses les plus délicates à vivre pour moi sont les compliments, les marques d'amitiés, tout ce qui me donne à penser que l'on se trompe sur ma vraie nature...
Mais tout ces mots écris depuis hier me vont droit au coeur, me donne une douceur à cette matinée et du courage pour tout à l'heure. Je ne sais comment vous remercier tous d'avoir eu cette bonté à mon égard.
Courage Valérie. Je sais, parce que je traverse forcément des phases de creux, que les moments sans travail sont très douloureux à supporter, l'absence de perspectives mine on se sent nulle. Mais nulle on ne l'est pas, c'est le monde du travail qui est ainsi organisé. Et je crois très fort que tu rebondiras, et surtout trouveras un travail qui te convient.
Et tes billets qui me/nous font partager tant de vie et d'émotions et de combativité, n'ont rien de mystifiant.
Fonce pour l'entretien !
PAs facile de tout voir en rose lorsque l'on se désepère de ne pas trouver un job j'en ai fait l'expérience rester un an en finissant par croire qu'on est nul et que l'on est en dehors de tout. Mais il n'en est rien tu es bien viuvante, sensible et ouverte aux autres tu trouveras forcément un employeur qui s'en apercevra et utilseras tes qualitées évidentes.
Quand à dire "mystification de la Vie" jamis non jamais on existe par le travail même si tu rencotre physiquement moins de gens ton contact et ton ouverture d'esprit que tu manifestes a ttravers de ce blog est la preuve que tu es bien vivante même probablement bien plus que certains !
Le virage bio, c'est très bien, on sait que les particuliers ont tendance à asperger plus que de raison leurs plantations. Mais ça reste limité en volume par rapport à l'agriculture moderne. Pour avoir creusé dans une autre vie pas mal de trous un peu partout, j'ai pu constater que les vers de terre ont disparu des champs cultivés et que l'état des sols est dramatique. Tout reste à faire de ce côté...
Autrement, et ce n'est pas le moins important, je me joins aux voies qui se sont déjà exprimées ici pour t'apporter tout mon soutien moral dans ta recherche. Comme tu le dis, le travail c'est bien sûr l'argent qu'il procure, mais c'est aussi un lieu de sociabilisation (enfin, c'était le cas, mais vu la pression qui est mise sur les salariés ça devient moins vrai...) de rencontres, d'échanges. J'espère que tu retrouveras ça bientôt.
Si écrire un billet est une "mystification de la vie" alors je t'en prie, continue à venir nous "mystifier" ! Tu le fais si joliment.
Je n'ajouterai pas aux voix qui se sont déjà élevées pour te le dire. Le commentaire que j'aurais voulu pouvoir écrire, c'est le tout premier, celui de Lolotte. "J'adore la façon dont vous mêlez le passé et l'aujourd'hui. Il y a une grande paix dans vos écrits...". C'est vrai, c'est si vrai !
Je t'embrasse affectueusement, si tu le permets. Et je SAIS que professionnellement, ça marchera. j'en suis persuadé.
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