Elles sont là, calmes, tout semble au ralenti. Est-ce parce que le son est ténu, que les guérilleros sont si près ? Il règne une atmosphère hors du temps. Au loin deux gros hélicoptères assoupis, au milieu d'un champ, les pâles au repos courbées vers les herbes. Il fait beau, très beau.
Une femme tout de rouge habillée, la tête couverte d'une drôle de coiffe, étreint l'une puis l'autre. Elles passent de bras en bras, caressent le dos de l'un, sourient à l'autre. Les hommes en tenue de camouflage, un peu raides, donnent l'impression d'hésiter... comme si quitter cette humanité pour retourner vers la jungle leur pesait. Ils embrassent leurs otages... C'est une sorte de ballet très émouvant sans violence. On passe à ces femmes si belles, si sereines, un gros téléphone qu'elles prennent maladroitement... puis elles parlent... elles remercient mais elles sont déjà tournées vers ceux qui, enchainés, attendent depuis si longtemps.
On est si près de la fêlure, la peur que tout se brise... Les sauveteurs vigilants veillent, le regard en mouvement, sur ces deux trésors. Les adieux s'éternisent... on aimerait les bousculer, qu'elles entrent dans ces hélicoptères, qu'ils s'envolent loin là-bas... Ce temps s'étire, s'étire, comme s'il fallait ces minutes d'éternité pour les ramener à la vie...
Qu'elles sont belles !
Une femme tout de rouge habillée, la tête couverte d'une drôle de coiffe, étreint l'une puis l'autre. Elles passent de bras en bras, caressent le dos de l'un, sourient à l'autre. Les hommes en tenue de camouflage, un peu raides, donnent l'impression d'hésiter... comme si quitter cette humanité pour retourner vers la jungle leur pesait. Ils embrassent leurs otages... C'est une sorte de ballet très émouvant sans violence. On passe à ces femmes si belles, si sereines, un gros téléphone qu'elles prennent maladroitement... puis elles parlent... elles remercient mais elles sont déjà tournées vers ceux qui, enchainés, attendent depuis si longtemps.
On est si près de la fêlure, la peur que tout se brise... Les sauveteurs vigilants veillent, le regard en mouvement, sur ces deux trésors. Les adieux s'éternisent... on aimerait les bousculer, qu'elles entrent dans ces hélicoptères, qu'ils s'envolent loin là-bas... Ce temps s'étire, s'étire, comme s'il fallait ces minutes d'éternité pour les ramener à la vie...
Qu'elles sont belles !
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