Ce jour là nous passions le concours des Beaux Arts à Mulhouse. Cela faisait des mois que chaque nuit, une fois la maison endormie, je me relevais et préparais mon dossier en vue de ce concours. Je me couchais vers cinq heures du matin pour deux petites heures de profond sommeil. Mon père me réveillait à sept heures, je prenais mon petit déjeuner et filais faire l'école buissonnière.
Le jour du concours enfin !
Il me reste quelques souvenirs épars, est imprimé très nettement ma toute première rencontre avec JP. Arrivée en avance, mon carton à dessin sous le bras je connais le bâtiment, de mes amies y finissent leur première année, mais ce jour là l'école est vide d'élèves, toute consacrée à ce fameux concours. A l'entrée un jeune "artiste" l'air habité par son génie fait résonner mon esprit romantique, immédiatement je jette mon dévolu sur lui. Il a le cheveux fou et flou, élégamment bohème, déclamant quelques vers. Hop hop hop voilà mon homme, je lui emboîte le pas et nous pénétrons ensemble dans cet endroit fantasmé depuis des lustres. Un ados un peu plouc nous rejoint... JP !
Je suis reçue, mon artiste aussi, nous nous retrouvons à la rentrée, il faut choisir une place. Telle la glu je ne quitte pas mon fantasme d'une semelle et m'assied juste en face de lui. Vient s'asseoir à côté de moi JP ! Nous passerons une petite année écourtée par mon départ à la Comédie de St Etienne, mais je n'ai d'yeux que pour mon blond flou, JP me fait rire aux larmes... Il est si jeune, seize ans tout juste mais incroyablement doué... Mon idole quitte les Beaux Arts peu avant que je ne lâche à mon tour.
Les années passent... un week end où je fuis Strasbourg et Jean Marc que je n'aime plus, mais plus du tout, je rejoins Nadia à Mulhouse. C'est le début de l'été, un temps de vacances, je me sens libre.
Au détour d'une phrase elle me dit "Tiens il y a JP qui aimerait bien te revoir" JP ??? De cette année aux Beaux Arts ne reste que le souvenir de l'Artiste, rien d'autre tant les substances avalées m'ont ravagé la mémoire. JP ? Franchement non, impossible de mettre un visage sur ce JP là !
Elle insiste, "Je dois faire quelques courses, va au Moll, il y est avec Daniel Tremblay son prof de sculpture, vas, tu les reconnaîtras !" -
Ce jour là j'ai un pantalon en coton bleu pâle, un tee shirt vert eau, mes cheveux auburn... Sous les arcades, toutes les tables sont occupées, intimidée je me dirige vers celle où je crois reconnaître Tremblay... à côté JP... tellement beau ! Je ne peux plus reculer, ils m'ont apparemment reconnue, je me sens boudin mais boudin !
Je m'assieds, une cigarette, commande un thé, me cache sous ma frange... nous échangeons des banalités.
Jean Marc que je n'attendais pas, surgit brusquement. Paul Patrice, ne pensant pas à mal, l'a prévenu au téléphone que j'étais là, il vient donc récupérer sa chose. Je quitte à regret Daniel et JP. Sur le chemin il siffle entre ses dents "Et tu n'as même pas de soutien gorge, j'ai bien vu qu'il te draguait !" Moi ? Mais comment une telle merveille pourrait simplement jeter un regard sur un thon comme moi ! Quel con ! Quelques jours encore et nous nous quitterons.
Libre je reverrai JP, mais il faudra des mois avant que l'on se tombe dans les bras !
Le jour du concours enfin !
Il me reste quelques souvenirs épars, est imprimé très nettement ma toute première rencontre avec JP. Arrivée en avance, mon carton à dessin sous le bras je connais le bâtiment, de mes amies y finissent leur première année, mais ce jour là l'école est vide d'élèves, toute consacrée à ce fameux concours. A l'entrée un jeune "artiste" l'air habité par son génie fait résonner mon esprit romantique, immédiatement je jette mon dévolu sur lui. Il a le cheveux fou et flou, élégamment bohème, déclamant quelques vers. Hop hop hop voilà mon homme, je lui emboîte le pas et nous pénétrons ensemble dans cet endroit fantasmé depuis des lustres. Un ados un peu plouc nous rejoint... JP !
Je suis reçue, mon artiste aussi, nous nous retrouvons à la rentrée, il faut choisir une place. Telle la glu je ne quitte pas mon fantasme d'une semelle et m'assied juste en face de lui. Vient s'asseoir à côté de moi JP ! Nous passerons une petite année écourtée par mon départ à la Comédie de St Etienne, mais je n'ai d'yeux que pour mon blond flou, JP me fait rire aux larmes... Il est si jeune, seize ans tout juste mais incroyablement doué... Mon idole quitte les Beaux Arts peu avant que je ne lâche à mon tour.
Les années passent... un week end où je fuis Strasbourg et Jean Marc que je n'aime plus, mais plus du tout, je rejoins Nadia à Mulhouse. C'est le début de l'été, un temps de vacances, je me sens libre.
Au détour d'une phrase elle me dit "Tiens il y a JP qui aimerait bien te revoir" JP ??? De cette année aux Beaux Arts ne reste que le souvenir de l'Artiste, rien d'autre tant les substances avalées m'ont ravagé la mémoire. JP ? Franchement non, impossible de mettre un visage sur ce JP là !
Elle insiste, "Je dois faire quelques courses, va au Moll, il y est avec Daniel Tremblay son prof de sculpture, vas, tu les reconnaîtras !" -
Ce jour là j'ai un pantalon en coton bleu pâle, un tee shirt vert eau, mes cheveux auburn... Sous les arcades, toutes les tables sont occupées, intimidée je me dirige vers celle où je crois reconnaître Tremblay... à côté JP... tellement beau ! Je ne peux plus reculer, ils m'ont apparemment reconnue, je me sens boudin mais boudin !
Je m'assieds, une cigarette, commande un thé, me cache sous ma frange... nous échangeons des banalités.
Jean Marc que je n'attendais pas, surgit brusquement. Paul Patrice, ne pensant pas à mal, l'a prévenu au téléphone que j'étais là, il vient donc récupérer sa chose. Je quitte à regret Daniel et JP. Sur le chemin il siffle entre ses dents "Et tu n'as même pas de soutien gorge, j'ai bien vu qu'il te draguait !" Moi ? Mais comment une telle merveille pourrait simplement jeter un regard sur un thon comme moi ! Quel con ! Quelques jours encore et nous nous quitterons.
Libre je reverrai JP, mais il faudra des mois avant que l'on se tombe dans les bras !
5 commentaires:
Je me régale à attendre le récit du tombage dans les bras l'un de l'autre. Etrange comme nous pouvons parfois passer à coté de quelqu'un. Et comme la vie peut être douée pour reprovoquer un jour la rencontre. Un vrai bonheur que ce billet !
Un billet qui donne des papillons dans le ventre, comme j'aime à le dire !!! Que c'est romantique et joli... ça donnerait presque envie de retomber amoureuse :)
Tiens mois aussi j'adore que l'on me raconte la toute première fois :) C'est si rarement là que l'on sait et pourtant l'image est là éternelle !
Vous vous êtes donc côtoyé sans savoir que vous aviez un futur commun, des enfants à venir...
C'est romantique oui, j'aime...
Et oui des fois on passe à côté du bon numéro sans même le savoir tu es chanceuse d'avoireu cette deuxième chance tant mieux ;o) Le Moll haut lieu mulhousien si il en est excellent poste d'observation et enncore plus maintenant avec l'arrivée de la station du Tram ! Mais bon mes jeunes années sont bien loin fini tout ca ;o)
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