C'est sûr que ça fera iéch, quand j'attendrai les rares cadeaux de Noël commandés sur internet, et que la boite aux lettres restera vide. Que mes enfants devront changer leur plan pour être là durant les fêtes, que ce sera bien le bordel en France... Mais je dis merci à ceux qui ont le courage de faire grève, ceux qui vont se faire détester par une partie des français, surtout ici où la vie est moins dure, salaires suisses obligent.
Je ne râle jamais contre ceux qui se lèvent pour nous défendre, jamais. Même pas contre les giléjones dont je n'ai pas vraiment compris au début quelles étaient leurs revendications. Une histoire de prix du carburant je crois, puis d'autres griefs mais surtout un ras le bol de ne pas s'en sortir à la fin du mois, alors que l'on voit les ministres et autres sbires de la haute sphère, se gaver consciencieusement et grassement.
J'ai vécu le fameux 1995, je n'en garde pas vraiment de souvenirs. Lorsque je trainais à Paris, dans les années 91-95, hospitalisation oblige, quelques images me restent, l'absence de métro, de bus, taxis toujours occupés, un monde fou à pied, je faisais du stop pour aller à Bicètre. Mais j'étais absente de la vie, celle de G. ne tenant bien souvent qu'à un fil.
J'avançais envers et contre tous, la grève n'était qu'un truc en plus, et je n'en tenais pas compte, j'allais à Bicètre, je repartais le soir et puis enfin j'ai eu une chambre à la maison des parents, et j'ai quitté l'actualité, tout entière centrée sur le noyau familial. Digression... les souvenirs de ces années sont exempts de grève, mis à part ce lendemain d'opération, où G. avait atterri en salle de réveil adulte...
La vie toujours continuait, et bien que je comprenne ce que cela peut impliquer comme désagréments pour qui ne peut manquer un jour de travail, je reste attachée absolument au droit de faire la grève.
Je ne râle jamais contre ceux qui se lèvent pour nous défendre, jamais. Même pas contre les giléjones dont je n'ai pas vraiment compris au début quelles étaient leurs revendications. Une histoire de prix du carburant je crois, puis d'autres griefs mais surtout un ras le bol de ne pas s'en sortir à la fin du mois, alors que l'on voit les ministres et autres sbires de la haute sphère, se gaver consciencieusement et grassement.
J'ai vécu le fameux 1995, je n'en garde pas vraiment de souvenirs. Lorsque je trainais à Paris, dans les années 91-95, hospitalisation oblige, quelques images me restent, l'absence de métro, de bus, taxis toujours occupés, un monde fou à pied, je faisais du stop pour aller à Bicètre. Mais j'étais absente de la vie, celle de G. ne tenant bien souvent qu'à un fil.
J'avançais envers et contre tous, la grève n'était qu'un truc en plus, et je n'en tenais pas compte, j'allais à Bicètre, je repartais le soir et puis enfin j'ai eu une chambre à la maison des parents, et j'ai quitté l'actualité, tout entière centrée sur le noyau familial. Digression... les souvenirs de ces années sont exempts de grève, mis à part ce lendemain d'opération, où G. avait atterri en salle de réveil adulte...
La vie toujours continuait, et bien que je comprenne ce que cela peut impliquer comme désagréments pour qui ne peut manquer un jour de travail, je reste attachée absolument au droit de faire la grève.
9 commentaires:
Tu vois, en tant que Suissesse, ces grèves incessantes me dépassent. Sans doute parce que nous n'y sommes pas habitués dans mon pays. Et pourtant, un salaire suisse en Suisse n'est pas un gage de richesse.
Je suis bien d'accord avec toi même si ces grèves m'ennuient et m'ont beaucoup ennuyé en 95 où je travaillait loin de chez moi!!!
Tout pareil encore une fois. <3
Merci . Je suis de celles qui font grève , qui sont syndiquées et qui en entendent des vertes et des pas mûres (et encore je suis en province!). TOUS nous perdons année après année des acquis sociaux d'avant et d'après-guerre. Femmes, hommes, jeunes, vieux, privé, public, identités sexuelles diverses et variées, peu importe : nous perdons chaque fois un peu/beaucoup de ce que les très très vieux de 36 et après avaient gagné.
Voilà c'était l'expression de mon combat. Amicalement. Nathalie de Nancy (pepitamicolasol sur les RS)
A mon boulot, on est interdits de grève! Mais les Canadiens en général font rarement la grève, je ne me souviens que d'une grève des services publics à Toronto en 2009, et une grève de la poste en 2011, quand j'attendais une lettre qui devait m'indiquer l'heure et le jour de mon examen de naturalisation--là je peux te dire que je n'étais pas trop contente! Mais en général, je suis comme toi, à priori pour les protestations contre les injustices, et je trouve que les Canadiens devraient protester un peu plus souvent au lieu de tout accepter sans broncher...
Tout à fait d'accord avec toi.
Quand nous étions encore au travail,moi dans la fonction publique, mon homme aux chantiers navals, nous avons fait plus d'une grève et j'ai encore en mémoire une grève de 3 mois aux Chantiers Navals où les soudeurs avaient obtenu une sérieuse augmentation, c'était en 1973 je crois et en quelques mois on avait retrouvé notre équilibre budgétaire malgré ces 3 mois sans salaire.... Je constate aujourd'hui que nous ne faisons que reculer et qu'on nous grignote peu à peu tous les avantages acquis parfois de haute lutte et j'enrage pour nos jeunes et me sens impuissante.Par contre les "nantis" se gavent de plus en plus...
Valvita, les suisses oui, mais les frontaliers ici sont les rois du pétrole :D
manoudanslaforet, c'est aussi un peu pour cela que les gens font grève, ce qui serait parfait, c'est que cela n'atteigne que les fautifs.
Matoo cela ne m'étonne pas <3
Nathalie de Nancy, merci à toi parce que oui, les acquis sociaux (les charges tu veux dire n'est ce pas) se réduisent à peau de chagrin année après année. Hier encore, mes collègues, bien évidemment pas militantes pour un sou, se réjouissaient des réductions de ces fameuses "charges". A chaque fois je dois leur expliquer ce qu'elles perdent, et certaines semblent lentement en prendre conscience.
Dr CaSo, de toute façon, une grève tombe toujours mal, mais je me réjouis de voir que les gens semblent se réveiller en France.
Ginou, c'est se qui est insupportable, ceux qui sont sensés faire évoluer dans le bon sens, les droits, se gavent tout en réduisant de plus en plus ceux qui ont fait qu'ils soient là.
Suis pas très optimiste quant à la pérennisation des droits acquis qui fondent comme neige au soleil … L'autre soir, j'entendais pérorer qqs hommes/femmes politiques et journalistes sur une possible retraite acquise de 1000 € ...Pfff! Bcp de vent et aucun projet réfléchi...
MILLE EUROS mais c'est une fortune semblent ils dire ! Eux qui tranquillement s'octroient des retraites sans cesse augmentées. Moi aussi Marpatch je suis de ce côté là pessimiste.
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