Je suis de permanence, c'est nouveau, une fois par semaine je reste seule dans le bureau. Chaque service a une personne qui reste le soir, en roulement, moi c'est le lundi, je l'ai choisi et cela me va très bien. Juste un peu avant que les bureaux se vident, les premiers flocons sont tombés, légers, discrets, virevoltants. Et puis la vraie neige est arrivée, gros flocons serrés, recouvrant rapidement les pelouses, les arbres et les voitures. Et comme chaque année, c'est émouvant et réjouissant.
J'ai traité rapidement un préavis arrivé en fin de journée, état des lieux dans un mois, locataire que je ne connais pas, appartement jamais vu. Il faudra que je saisisse l'entrée sur ma tablette, simulation qui me permet de faire la sortie sur ce support tant apprécié des locataires. Je fais cela maintenant systématiquement, cela apaise les tensions, plus de crainte que je cache quelque chose. Parfois durant l'état des lieux, certains viennent lire ce que je tape, je le dis toujours à haute voix, mais ils vérifient, voient que je dis exactement ce que j'écris, se détendent. Curieusement, je ne fais pas plus ou moins de retenus sur le dépôt de garantie, mais je n'ai presque plus de contestations.
L'ambiance à totalement changée, totalement. Je viens faire mes heures, il m'arrive encore de bavarder avec quelques collègues, parfois même je ris, mais plus jamais je n'ai cette folie qui nous faisait pleurer de rire, ces blagues constantes qui nous rendaient les journées si courtes et si euphorisantes. Chacun a son smartphone qu'il compulse frénétiquement tout au long de la journée, qu'il soit employé ou dirigeant. Le mien reste dans mon sac, et s'il sonne j'en suis toute étonnée, craignant qu'il soit arrivé un truc qui faille me déranger en plein boulot. Autre génération sans doute.
Il fait nuit noire, je rentre, en vélo, sous la neige. Et derrière la porte m'attend ma petite chatounette, impatiente de prendre l'apéro de crevette. Mais il faut d'abord faire le pansement, ouvrir et découvrir l'étendue du désastre. Elle ronronne doucement, miaule tranquillement puisque bien sûr il faut qu'elle miaule, je l'embrasse sur sa tête, la rassure de ma voix calme, nettoie, recouvre de tulle gras, emballe sans compresser, cela devient une petite routine qu'elle et moi partageons avec tendresse.
Ce soir c'est salade de mâche et oeufs durs, la neige a arrêté de tomber, les toits en face sont blancs.
J'ai traité rapidement un préavis arrivé en fin de journée, état des lieux dans un mois, locataire que je ne connais pas, appartement jamais vu. Il faudra que je saisisse l'entrée sur ma tablette, simulation qui me permet de faire la sortie sur ce support tant apprécié des locataires. Je fais cela maintenant systématiquement, cela apaise les tensions, plus de crainte que je cache quelque chose. Parfois durant l'état des lieux, certains viennent lire ce que je tape, je le dis toujours à haute voix, mais ils vérifient, voient que je dis exactement ce que j'écris, se détendent. Curieusement, je ne fais pas plus ou moins de retenus sur le dépôt de garantie, mais je n'ai presque plus de contestations.
L'ambiance à totalement changée, totalement. Je viens faire mes heures, il m'arrive encore de bavarder avec quelques collègues, parfois même je ris, mais plus jamais je n'ai cette folie qui nous faisait pleurer de rire, ces blagues constantes qui nous rendaient les journées si courtes et si euphorisantes. Chacun a son smartphone qu'il compulse frénétiquement tout au long de la journée, qu'il soit employé ou dirigeant. Le mien reste dans mon sac, et s'il sonne j'en suis toute étonnée, craignant qu'il soit arrivé un truc qui faille me déranger en plein boulot. Autre génération sans doute.
Il fait nuit noire, je rentre, en vélo, sous la neige. Et derrière la porte m'attend ma petite chatounette, impatiente de prendre l'apéro de crevette. Mais il faut d'abord faire le pansement, ouvrir et découvrir l'étendue du désastre. Elle ronronne doucement, miaule tranquillement puisque bien sûr il faut qu'elle miaule, je l'embrasse sur sa tête, la rassure de ma voix calme, nettoie, recouvre de tulle gras, emballe sans compresser, cela devient une petite routine qu'elle et moi partageons avec tendresse.
Ce soir c'est salade de mâche et oeufs durs, la neige a arrêté de tomber, les toits en face sont blancs.
5 commentaires:
Tendres caresses à Chamade et bcp de pensées amicales pour vous. Nathalie de Nancy
ici, à Lyon, j'ai eu la surprise d voir tomber quelques flocons rachitiques en début de soirée. Ce matin, en ouvrant mes volets, j'avais l'espoir de beaucoup de blanc. Rien. La neige me manque, ou plutôt le spectacle de la voir tomber.
Merci Nathalie merci beaucoup, j'en ai tellement besoin
Calyste, il paraît disent les astres météorologiques, que Janvier sera très froid et très humide, les deux combinés devraient nous donner de la neige en abondance ;)
Suzanne s'était préparée pour la neige. Et elle a été déçue.
Les smartphones... Soupir!
Oui Anne je l'ai lu sur ton blog :) Elle est tellement mignonne cette petite Suzanne que je vois grandir à toute allure :)
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