Les tilleuls sont en fleurs quand les seringats malmenés par les orages perdent les leurs, et s'envolent les parfums tout au long de mon parcours. Les trombes d'eau qui tombent quand je rentre du bureau vident les pistes cyclables, mais dans mes habits de pluie, plus rien ne me fait peur sur mon vélo qui couine lorsque je freine. Et je dépasse les longues files de voitures coincées à l'arrêt, je me gare sans chercher de place durant des heures, je suis libre.
En rentrant, toujours, je suis accueillie par Chamade. Retour signifie apéro, apéro signifie crevette, elle m'aime et me suit dans chacun de mes pas, jusqu'à ce que je me sois posée sur mon fauteuil, dans le potager, un livre, mes lunettes, quelques olives de Kalamata et ma bière légère, elle miaule.
Pendant qu'elle croque, déguste, son bouquet, je me plonge dans mon livre, m'évade totalement de la journée, efface d'un coup les restes d'éventuelles tensions.
Cette sérénité découverte grâce au shiatsu, me donne un air de "celle qui fou pas grand chose" au travail. Il m'arrive même de m'en persuader. Et lorsque tombent les stats du mois, c'est avec étonnement que je découvre que je me suis plutôt bien débrouillée.
Le shiatsu et l'âge, l'âge et l'expérience. C'est sûr, je rue toujours dans les brancards, au grand bonheur de mes collègues qui aiment que soient dites les choses qu'elles n'osent dire. Ma réputation de grande gueule ne s'effacera sans doute jamais. Mais je m'en fiche, je dis, j'oublie. Au bureau je suis au bureau, ailleurs je suis vraiment ailleurs, c'est ma force.
Je sais la brièveté de la vie, trimbaler des rages passées ne fait que l'alourdir.
En rentrant, toujours, je suis accueillie par Chamade. Retour signifie apéro, apéro signifie crevette, elle m'aime et me suit dans chacun de mes pas, jusqu'à ce que je me sois posée sur mon fauteuil, dans le potager, un livre, mes lunettes, quelques olives de Kalamata et ma bière légère, elle miaule.
Pendant qu'elle croque, déguste, son bouquet, je me plonge dans mon livre, m'évade totalement de la journée, efface d'un coup les restes d'éventuelles tensions.
Cette sérénité découverte grâce au shiatsu, me donne un air de "celle qui fou pas grand chose" au travail. Il m'arrive même de m'en persuader. Et lorsque tombent les stats du mois, c'est avec étonnement que je découvre que je me suis plutôt bien débrouillée.
Le shiatsu et l'âge, l'âge et l'expérience. C'est sûr, je rue toujours dans les brancards, au grand bonheur de mes collègues qui aiment que soient dites les choses qu'elles n'osent dire. Ma réputation de grande gueule ne s'effacera sans doute jamais. Mais je m'en fiche, je dis, j'oublie. Au bureau je suis au bureau, ailleurs je suis vraiment ailleurs, c'est ma force.
Je sais la brièveté de la vie, trimbaler des rages passées ne fait que l'alourdir.
5 commentaires:
Être une grande gueule c’est plutôt positif je trouve. Il y a tellement de gens qui s’écrasent et se rendent malades ou pire font des sales coups en douce.
Des bises amicales Valérie.
Fauvetta
Je suis aussi, depuis quelques années, celle qui tout haut ce que les autres pensent tout bas.Et quand c'est bien dit, quand c'est factuel, cela fait bouger les choses, parfois. En tout cas je ne peux pas, plus, me taire.
Tu as de la chance de trouver un bon équilibre. Moi, je crois que je n'y arriverai jamais, hélas...
Fauvetta, de toute façon je n'arrive pas à en devenir une petite :D Un copain alsacien me dit que c'est notre nature d'alsacien de toujours dire ce que l'on pense :D
Anne effectivement, malgré tout, malgré l'agacement certain de mes grands chefs, il y a quelqu'un qui dit et cela ne peut pas les laisser indifférents. Jamais ils n'avoueront que cela les fait bouger, mais ils bougent ;)
Dr CaSo, attend, tu n'as pas mon grand âge :D
C'est fou le nombre de gens qui ont peur que leur tête ne dépasse (et ne se fasse couper). Je suis aussi 'celle qui dit les choses', par contre la sérénité, euh... pas encore trouvée !
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