A mes soixante ans, mon petit frère m'a offert un carnet de feuilles vierges qu'il avait recouvert d'un de ses papiers.
Cela m'avait fait un plaisir fou, mais depuis des années je n'écris plus que sur ce blog. Abandonnées les longues conversations épistolaires avec ma grande amie, abandonné mon journal commencé à mes douze ans, abandonnés aussi, mes albums de photos. Les mails écrits vite fait, le blog démarré en 2007, l'appareil photo numérique, le smartphone...
Certes j'écris encore certaines choses au stylo feutre, mais mon écriture est de moins en moins lisible, comme si ma main vivait sa propre vie, oubliant la rondeur des lettres, en effaçant certaines même, faisant des petits pâtés parfois indéchiffrables.
Le quinze septembre, j'ai ouvert mon carnet, j'ai noté la date, écrit quelques phrases. J'ai recommencé le lendemain, le surlendemain, m'appliquant pour les déliés, chaque lettre, chaque point, majuscules et orthographe. Chaque jour quelques phrases, petit résumé de ma journée, traces de ma vie, chagrin aussi.
C'est d'ailleurs cela qui m'a fait jeter les premiers mots, pansement bienfaisant, il est des tristesses que l'on ne peut confier qu'à soi-même.
Cela m'avait fait un plaisir fou, mais depuis des années je n'écris plus que sur ce blog. Abandonnées les longues conversations épistolaires avec ma grande amie, abandonné mon journal commencé à mes douze ans, abandonnés aussi, mes albums de photos. Les mails écrits vite fait, le blog démarré en 2007, l'appareil photo numérique, le smartphone...
Certes j'écris encore certaines choses au stylo feutre, mais mon écriture est de moins en moins lisible, comme si ma main vivait sa propre vie, oubliant la rondeur des lettres, en effaçant certaines même, faisant des petits pâtés parfois indéchiffrables.
Le quinze septembre, j'ai ouvert mon carnet, j'ai noté la date, écrit quelques phrases. J'ai recommencé le lendemain, le surlendemain, m'appliquant pour les déliés, chaque lettre, chaque point, majuscules et orthographe. Chaque jour quelques phrases, petit résumé de ma journée, traces de ma vie, chagrin aussi.
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| petit déjeuner |
8 commentaires:
Comme je te comprend... j'ai toujours un petit carnet où je dépose quelques phrases...parfois ça finit sur mon blog parfois non...
Ca n'éloigne pas les chagrins mais je t'embrasse, Valérie.
J'aime beaucoup les carnets, les cahiers en tout genre, je ne tiens pas vraiment de journal (enfin de façon tellement irrégulière qu'on ne peut pas qualifier ça de journal), mais j'ai longtemps été une correspondante très prolixe (je regrette que les mails et autres aient mis un terme à cela). Mais tu as raison, parfois tout se passe entre le papier, le stylo et toi. Bises
Cela faisait partie de mes résolutions pour 2017! Un beau cahier... mais les pages sont restées vides jusqu'à présent. Pourtant j'y pense souvent et je crois que je finirai par écrire.
J'ai des dizaines de cahiers comme ça remplis de souvenirs d'avant mes blogs. C'est vrai que les blogs sont plus publics et donc moins personnels, donc j'ai "négligé" toute une partie de mes souvenirs en écrivant sur mon blog. Mais peut-être qu'il vaut mieux écrire n'importe où et seulement révéler une partie de soi que de ne pas écrire du tout :)
manoudanslaforet, une fois écrit sur un carnet, il est plus facile d'édulcorer le chagrin c'est vrai.
dieudeschats, je trouve que cela apaise tout de même bien
Mel moi aussi j'aime les carnets, même au bureau pour prendre les messages je me choisi de jolis carnets
Marie il reste encore trois mois :D
Dr CaSo, eh bien tu vois, écrire sur le carnet me fait reprendre mon blog ;)
" Il est des tristesses que l'on ne peut confier qu'à soi-même " .
Ta phrase me touche énormément .
Sylvie les écrire les rends plus douces à vivre
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