dimanche 13 novembre 2016

Eternels

Les lieux ont-ils une mémoire ? 

Fugitivement est passée sur ma tablette Sting chantant, une foule dansant en ombre chinoise sur ce sol qui a accueilli tant de vies massacrées. Et là m'est arrivée comme un coup de poing l'image de ces hommes, ces femmes, gisants dans l'éternité de la mémoire de cette salle.

Si nous étions à Paris nous y serions allés non ? me dit JP. Non, je ne pense pas que je pourrai fouler ce sol qui a vu tant de douleurs. Je pense à cette femme...

Je n'ai pas de jugement, je n'ai pas d'idée sur ce qui aurait dû ou a été fait. Il faut aussi laisser la vie reprendre, ne pas figer le malheur dans le temps, il ne faut pas oublier, jamais.

Ce soir, lorsque la nuit tombera, nous poserons sur le rebord de nos fenêtres des bougies blanches, en souvenir de ceux qui sont tombés là bas, ensemble, le soir du treize novembre deux mille quinze.

3 commentaires:

Anne a dit…

Bonne idée les bougies! Je crois que je vais faire de même.

Valérie de Haute Savoie a dit…

Anne, c'est un message très doux pour dire combien nous sommes touchés et en plus c'est si jolie

Sylvie a dit…

J'ai pensé de suite à la femme que tu as vue à l'hôpital .
Texte tellement émouvant .