mardi 14 juin 2016

Le jour d'après

Un orage ayant détruit nos outils de travail, la pluie pour seul paysage, assise derrière mon bureau à ne rien faire, mon coeur est resté tourné vers Orlando. Tous ces hommes et ces femmes, parce que nés homosexuels, massacrés par un sinistre crétin, triste lundi...




J'ai avancé mon réveil d'un quart d'heure avec interdiction d'allumer mon Ipad avant d'avoir fait mon yoga. Je me lève et les yeux encore tout embrouillés, je me déplie, tire et étire, me plie sous l'oeil averti de Chamade qui n'en perd pas une miette. Je m'étais laissée aller, trouvant tous les prétextes pour ne pas avoir le temps de cette demie-heure matinale, et mon corps est parti en sucette. Douleurs diverses, angoisses et agacements, il était largement temps de me reprendre en main. 



Tout à l'heure la grande bâche qui efface un peu l'horizon va être retirée, c'est l'autre façade, la mienne, qui va maintenant se cacher. En faisant mon yoga, dans la chambre côté rue, je me faisais la réflexion que ce brusque retour à la visibilité totale était un peu déstabilisant. Je me suis sentie nue aux regards extérieurs. 
C'est fou comme l'on s'habitue à l'inhabituel.  

2 commentaires:

Frenchie au Canada a dit…

Maintenant que nous avons monté notre clôture plus haut je peux enfin faire mon yoga dans le jardin sans voir les voisins (et donc qu'ils me regardent me contorsionner inélégamment). Je comprends que la bâche te manque.
Quant à Orlando, les mots me manquent.

Valérie de Haute Savoie a dit…

A Oléron aussi je fais mon yoga dehors et heureusement les murs et portiques sont très hauts, mais ici je n'ai personne en face (pour l'instant) et cette bâche sera bientôt un souvenir, mais ce qui m'a amusé hier, c'est de réalisé que je m'y étais faite alors qu'au début j'en avais presque souffert :)