jeudi 17 mars 2016

Ylang-Ylang

L'appartement sent le Ylang-Ylang, délicatement. Je verse quelques gouttes sur un coton, je pense à ma fille si loin qui lors de son passage nous a donné des petits flacons remplis de cette essence si particulière.
Lorsque j'avais vingt ans, le bel âge dit-on, j'avais acheté dans une boutique un peu babacool, un flacon de ce parfum et je m'en mettais une goutte aux creux de mes poignées.
Le sentir à nouveau me fait revenir dans l'appartement de Strasbourg, perché au septième étage, qui grattait les nuages.
J'étais sous les toits, les larges rebords en pierre des fenêtres me permettaient de m'asseoir et de surplomber la rue de la Haute Montée. Tout en bas les passants se pressaient pour entrer dans le Prisunic, disparaissaient sous le passage qui menait Place Kleber.
Nadir, mon chat éphémère jouait à me faire peur, funambule sur la crête de l'immeuble.
Et dans mes souvenirs, toujours le soleil illumine le parquet, l'ombre de mon gigantesque philodendron s'y reflétant.

3 commentaires:

Mel a dit…

Très beau ce texte, Valérie, plein de poésie et de sensibilisé. Il va m'accompagner aujourd'hui, alors merci.

Mel a dit…

Sensibilité, voulais-je écrire, bien sûr !

Valérie de Haute Savoie a dit…

merci Mel :)