mardi 5 janvier 2016

Pour un petit tour au petit jour

La musique était omniprésente toute mon enfance. Il me semble, mais les souvenirs se transforment et se mêlent entre eux, que et si un disque ne tournait pas sur la platine, c'était le magnétophone sur lequel passaient les bandes que Papa enregistrait lorsqu'il écoutait France Musique.
En écrivant cela, je me dis que souvent aussi, nous écoutions simplement la radio où rarement à l'époque, la parole prenait le pas sur la musique.
Il y avait donc en fond sonore Bach, Mozart, les orgues de Vienne, Kurt Mazurt, des noms égrenés qui faisaient intimement partie de mon paysage.
Le dimanche, après le repas, Papa choisissait des musiques plus swinguantes, Duke Ellington, Louis Amstrong, Count Basie.

En fouillant bien dans la discothèque, on pouvait y trouver un disque de Juliette Greco ou des Guaranis, mais de variété française rien de rien hormis la mort de Juju chantée par Greco qui jamais ne sortait de sa pochette.
La petite jeune fille qui faisait office de bonne, écoutait la radio en sourdine à la cuisine, et j'avais découvert qu'il existait une autre sorte de musique, avec des paroles en français qui dansait joyeusement, mais, disait maman, c'était vulgaire !

Un jour, dans notre maison de campagne, j'avais trouvé une radio fabuleuse à la façade tissée, sur laquelle des heures durant je me penchais pour écouter des chansons qui me faisaient découvrir un monde fantasmé d'une jeunesse dorée et si lointaine de mon univers.

A quatorze ans je fredonnais innocemment des chansons qui laissaient ma mère ébahie. Pour un flirt avec toi, que je connaissais par coeur, lui semblait alors presque sulfureux alors que ce n'était pour moi qu'une chanson virevoltante dont les paroles n'avaient que peu d'importance.

Michel Delpech est mort et ses chansons une journée durant ont résonné en fond sonore, ébrouant des souvenirs presque effacés. Où que nous soyons Chez Lorette, wight is white, quand j'étais chanteur tournaient en boucle, à la radio, télévision et même à Gaumont avant la séance.

Ahhh Michel Michel, je pourrais me damner pour un seul baiser voler, pour un flirt lalalalala avec toi lalallala... Pauvre Michel !

4 commentaires:

charlottine a dit…

Bel hommage !

Mel a dit…

Tu as une culture musicale très étendue, alors !

Valérie de Haute Savoie a dit…

merci charlottine, je souris en lisant hommage, je n'ai rien contre Delpech, mais ce n'était pas du tout ce que j'écoutais, je crois que je connaissais son répertoire plutôt par ce que j'en entendais en faisant mes courses :)

Mel, il est vrai que la musique classique fait intégralement partie de mes gènes :D

charlottine a dit…

Ce que tu me dis correspond bien à ma propre réaction chez Gilsoub, "pas fan de Delpech mais des petites rengaines qui trottaient dans la tête agréablement ";-)