jeudi 3 décembre 2015

la magie de Noël -2-

L'enfance, ce pays où l'intuition s'efface devant le merveilleux.

Nous jouions à jouer, tous nos sens affutés cherchant à décrypter les bruits qui provenaient de la partie interdite excitant notre attente.

Jamais nous n'aurions enfreint l'interdiction, d'instinct l'on savait que l'on aurait brisé une part du rêve, mais tout de même, cette porte d'entrée qui claquait, aller-retour d'une sortie éclair de notre père, ce bruissement qui accompagnait ses pas...

Ce jour là nous évitions les disputes, comme s'il fallait arriver devant le sapin blanc comme neige, pour ne pas gâcher la nuit magique qui s'annonçait.

Vite chacun cherchait encore à préparer des surprises à poser sous le sapin, on chuchotait, on se cachait, puis juste après on courait à la cuisine pour voir ce que maman préparait - on peut t'aider ?

On ouvrait une boîte, on touillait une sauce, on léchait un plat, de l'autre côté du couloir le silence régnait.

Et puis l'air de rien, sourire discret, papa revenait de son pays lointain. D'un regard il confirmait à maman que tout était prêt et la porte du couloir se rouvrait. Mais la chambre elle, restait fermée, rideaux tirés.

Il fallait maintenant préparer la table pour Noël, nappe blanche, vaisselle de porcelaine, verres à pieds pour les différents vins, à eau, serviettes pliées artistiquement...

Nous respections le périmètre interdit autour de la chambre.
Ah bon ? La chambre était fermée ? Personne ne l'avait remarqué !

2 commentaires:

Mel a dit…

Encore ! Encore !

Calyste a dit…

Mais quand va-t-elle s'ouvrir, cette porte? Je me sens comme un gamin (et ça, faut le faire!).