vendredi 4 décembre 2015

la magie de Noël -3-

Mais bientôt la porte sonnerait, il fallait se préparer, se faire beaux disait Maman. Cheveux lavés évidemment, jolie robe pour les filles, chemises propres et repassées pour les garçons. Un peu de rose aux joues si l'on passait juste à côté de Maman entrain de se maquiller. 

Dans la maison les bouquets baignaient dans de l'eau claire, les narcisses dont les bulbes posés sur les cailloux gris et doux, trouvés sur la plage cet été, venaient à peine de s'ouvrir laissant flotter un parfum entêtant, il y avait sur la table les bougeoirs aux longues bougies blanches que l'on allumerait juste avant de passer à table.

Voilà Grand Père et Grand'Mère, puis Aïa suivie de Mamie. Brusquement nous y sommes, Noël peut commencer. Il y le bruit du papier froissé des bouteilles emballées que l'on emporte vite vite à la cuisine, des manteaux si froids que l'air glacé nous enveloppe lorsque nous allons les suspendre sur le grand  porte manteaux aux crochets dorés, les baisers, les Mais tu as encore grandi, les Mamie vient voir le hamster, on lui a décoré sa cage.

Cela sent bon dans toute la maison, mais comment se fait il que nous soyons de nouveau tous cantonnés dans les chambres ? Grand Père est allé voir les dessins de T. et Aïa aide Maman à la cuisine. Grand'Mère et Mamie sont assises sur nos lits et déjà se racontent des petits bouts de leurs vies. Si l'on pouvait exploser d'excitation et d'impatience nous ne serions plus que des petits confettis voletant dans l'air.

Et soudain, du fond de l'appartement, un chant de Noël s'élève et grandi, envahi l'espace, les lumières se sont éteintes, il fait nuit.

Alors, en procession, lentement, nous avançons dans le couloir, vers la porte de la chambre qui s'est enfin ouverte, IL est là !
Le sapin aux boules argentées, les guirlandes touffues, bougies qui dansent et cierges magiques aux milliard d'étincelles, feux d'artifice merveilleux. C'est Noël oui, et la crèche cachée sous les branches laisse imaginer un pays où l'on se perdra encore des jours et des jours en rêvant.

Encore un instant, un peu de temps sans bouger, à écouter la chorale qui chante l'enfant nouveau né, le sapin qui brille, la famille étrange que reflètent les boules qui tournent lentement.
Et puis vient LE moment, celui où Papa heureux nous dirige chacun vers notre coin à nous, là où des paquets aux papiers dorés, argentés, rouge et vert, aux rubans aériens cachent des cadeaux magnifiques.
Un bouchon de champagne traverse le salon, les verres pétillent,  il y a des cris de joie, des baisers qui claquent, des rires et Noël partout, la plus belle fête du monde !


Jamais, jamais l'on avait été si heureux !

2 commentaires:

Mel a dit…

Tes parents étaient drôlement doués pour faire de Noël un événement merveilleux !

Valérie de Haute Savoie a dit…

Ma mère avait ce don de rendre tout magique lorsque nous étions petits ;)