Depuis six ans que je me coltine des locataires hargneux, loin d'être majoritaire heureusement, je me suis blindée et accède rarement à leurs exigences non justifiées.
Il y a tout de même une catégorie qui me fait fondre, à laquelle il m'est très difficile de résister, même si la demande est faite agressivement, c'est celle de mes petits vieux.
Mamie Chouquette qui rend la vie impossible à son banquier que j'ai régulièrement au téléphone, proche du burn out, est de celle là.
J'en ai héritée lorsque plus personne de l'agence ne voulait la prendre au téléphone, elle a atterrit un jour sur le mien et depuis je suis son interlocutrice patiente et souriante.
Mamie Chouquette à 91 ans, elle me le rappelle à chaque appel, Mamie Chouquette perd un peu la tête et cela m'attendrit. Une petite bonne femme, seule dans sa montagne, que je n'ai jamais rencontrée, mais que j'imagine fragile malgré sa voix de stentor.
Bien sûr, certains petits vieux me font soupirer d'impatience lorsqu'ils me traitent d'incapable, de voleuse ou autres noms d'oiseaux, mais il me suffit d'un souffle hésitant au bout du fil, d'un regard un peu perdu entre deux phrases, et instinctivement j'ai envie de les câliner, eux qui ont déjà tant vécu.
J'ai des bouffées de tendresse, des larmes intérieures de les savoir si démunis dans cette vie qui va si vite et qui les oublie.
Et si d'une parole souriante je peux leur donner un instant de douceur, ma journée en est immédiatement ensoleillée.
Mon petit bonheur égoïste !
Il y a tout de même une catégorie qui me fait fondre, à laquelle il m'est très difficile de résister, même si la demande est faite agressivement, c'est celle de mes petits vieux.
Mamie Chouquette qui rend la vie impossible à son banquier que j'ai régulièrement au téléphone, proche du burn out, est de celle là.
J'en ai héritée lorsque plus personne de l'agence ne voulait la prendre au téléphone, elle a atterrit un jour sur le mien et depuis je suis son interlocutrice patiente et souriante.
Mamie Chouquette à 91 ans, elle me le rappelle à chaque appel, Mamie Chouquette perd un peu la tête et cela m'attendrit. Une petite bonne femme, seule dans sa montagne, que je n'ai jamais rencontrée, mais que j'imagine fragile malgré sa voix de stentor.
Bien sûr, certains petits vieux me font soupirer d'impatience lorsqu'ils me traitent d'incapable, de voleuse ou autres noms d'oiseaux, mais il me suffit d'un souffle hésitant au bout du fil, d'un regard un peu perdu entre deux phrases, et instinctivement j'ai envie de les câliner, eux qui ont déjà tant vécu.
J'ai des bouffées de tendresse, des larmes intérieures de les savoir si démunis dans cette vie qui va si vite et qui les oublie.
Et si d'une parole souriante je peux leur donner un instant de douceur, ma journée en est immédiatement ensoleillée.
Mon petit bonheur égoïste !
4 commentaires:
Magnifique <3
Ils me font le même effet...
Judicaelle, j'en étais sûre !
mais non, pas égoiste, puisque vous rendez heureux une autre personne que vous!
Gisèle, c'est une question que je me pose souvent, est ce vraiment pour les personnes que je fais cela ou pour me donner des moments de douceur...
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