Que reste t'il accroché dans ma mémoire, de cette nuit du 28 janvier 1983...
Les flocons brillant sur sa veste en mouton doré, déposés par la bise folle et glacée
Un lampadaire sous lequel ma vie brutalement venait de se fracasser
L'arrêt de mon coeur, la décharge d'adrénaline qui mettrait ensuite plusieurs jours à s'éliminer
Ce cliquetis de clefs longtemps source d'angoisse lorsque quelqu'un courra derrière moi
L'écharpe qu'il serrait pour m'étrangler, sous les fenêtres de gens tranquillement au chaud par cette nuit d'hiver
La longue longue marche dans des champs de terre, mottes instables, pistolet au creux des reins
Et puis l'enfermement, l'horreur d'être séquestrée, des heures
La lourde bible dont je tournais page après page, le papier léger et flou, ne pas le contrarier
Le 45 T qu'il fracasse de rage après que l'on ait écouté "je l'aime à mourir"
Se déshabiller dans cette salle de bain crasseuse, lui attendant à côté, enfiler avec un haut le coeur la chemise de nuit couverte de taches
Et puis les viols, moi absente, ailleurs, loin, mourant dans ma tête
durant des semaines, des mois...
Les flocons brillant sur sa veste en mouton doré, déposés par la bise folle et glacée
Un lampadaire sous lequel ma vie brutalement venait de se fracasser
L'arrêt de mon coeur, la décharge d'adrénaline qui mettrait ensuite plusieurs jours à s'éliminer
Ce cliquetis de clefs longtemps source d'angoisse lorsque quelqu'un courra derrière moi
L'écharpe qu'il serrait pour m'étrangler, sous les fenêtres de gens tranquillement au chaud par cette nuit d'hiver
La longue longue marche dans des champs de terre, mottes instables, pistolet au creux des reins
Et puis l'enfermement, l'horreur d'être séquestrée, des heures
La lourde bible dont je tournais page après page, le papier léger et flou, ne pas le contrarier
Le 45 T qu'il fracasse de rage après que l'on ait écouté "je l'aime à mourir"
Se déshabiller dans cette salle de bain crasseuse, lui attendant à côté, enfiler avec un haut le coeur la chemise de nuit couverte de taches
Et puis les viols, moi absente, ailleurs, loin, mourant dans ma tête
durant des semaines, des mois...
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