jeudi 22 janvier 2015

Bibendum

On ne choisit pas sa famille certes, mais on choisit ses amis.

La famille, du moins la mienne, malgré certaines tensions, petites chamailleries, incompréhensions, est une bonne famille, où l'on peut être en désaccord sans tout de suite être jugée, rejetée. 

Les amis, si l'on s'en éloigne vraiment trop, peuvent prendre la tangente, sans guerre inutile.

Mais les clients, les collègues de bureau, ceux là on ne les choisit pas ! C'est quelquefois usant.

Pour ce qu'il en est de mes collègues, en ce moment, rien à dire. Je retrouve la majorité avec plaisir chaque matin. Ma toute nouvelle compagne de gérance est très très pro, qui plus est de ma génération exceptionnellement et cultivée. J'attend sans crainte celle qui va remplacer Antoine. De ce côté là, c'est l'essentiel. Les quelques-unes avec lesquelles je n'ai aucune affinité sont dans d'autres bureaux et il nous suffit de nous saluer poliment le matin.

Le plus difficile à supporter sont les locataires et les propriétaires. Ceux que j'ai au téléphone en permanence, qui se permettent d'aboyer, d'injurier, de mépriser sans aucune retenue. Les pires qui débarquent à l'agence prêts à en découdre avec les poings s'ils le pouvaient. 
Les propos racistes qu'ils faut écouter, mais que l'on ne peut pas systématiquement contrer, les accusations de toutes sortes (voleurs, incapables, française et pour certains le seul fait d'être une femme ne leur attire que mépris et dégoût...)

Le yoga m'a apporté un peu de sérénité bienveillante, le shiatsu fait merveille, mais rien à faire, le soir je craque et me réfugie dans la bouffe rassurante. Petit à petit l'aiguille de la balance penche à droite et je me désespère de reprendre un jour forme humaine...

J'en suis à me demander si je ne vais pas investir dans une jolie collection de draps qu'il me suffira de trouer au centre pour y glisser ma tête afin de tranquillement continuer à me bibendumiser

14 commentaires:

Mel a dit…

Ça me touche beaucoup ce que tu dis, Valérie, avec la sensibilité que tu exprimes à travers tes billets c'est évident que tu absorbes toutes ces ondes toxiques et que tu es sans doute dans un poste trop constamment exposé. J'ai le sentiment que c'est le genre de travail qu'il faudrait peut-être faire par roulement, pour pouvoir récupérer, parce que c'est assez destructeur de subir constamment un tel déversement d'agressivité et de violence. Car c'est bien une forme de violence à laquelle tu es confrontée au quotidien.

Mel a dit…

D'où ce besoin de te tourner vers les douceurs pour faire face à ce monde de brutes. Enfin, c'est ainsi que je perçois les choses en tout cas. Une réflexion à entamer par rapport à tout ça, pour envisager des solutions ?

Anonyme a dit…

Bonjour Valérie

Je me sens exactement dans le même état.

Avoir des problèmes, en connaître la source et être incapable de réagir. Je suis droguée à la bouffe !

Catherine

Anonyme a dit…

Hummm.... Je connais .
J'ai trouvé ma solution dans la pratique sportive , qui permet d'évacuer le stress , et aussi , avec l'endurance ,
de trouver du plaisir . Plaisir de bouger , de nager , n'importe , que le corps t'envoie l'idée de la satisfaction .
C'est assez simple ! Tu devrais essayer cette gym qui
se nomme Pilates , qui muscle en profondeur , remodèle le corps , c'est une gym très agréable , prends un coach
Perso , comme j'ai fait , tu verras , tu te sens soutenue
et tu progresses , essayes , ça vaut vraiment la peine !
Mitou

Valérie de Haute Savoie a dit…

Mel, nous sommes tous confrontés à cette agressivité, quelque soit le poste, et je pense que dans beaucoup de boulot c'est le cas en ce moment. Depuis que j'ai démarré l'immobilier, soit un peu plus de six ans, j'ai constaté que les gens sont de moins en moins tolérants et se permettent des choses que jamais avant ils n'auraient imaginer faire.

Catherine, droguée à la bouffe :) chez moi c'est tout ou rien, soit je bouffe soit me m'affame !

Mitou depuis que j'ai lu ton commentaire (au bureau je l'avoue :)) cette idée de coatch me travaille, j'en ai même parlé à JP...

Anonyme a dit…

Ah oui l'idée du coach est super bonne. Et efficace. Et sur le plan humain c'est super bien.

(Il y a un blog qui en parle : imaginer la légèreté

Je t'embrasse,
Anita/Fauvette

Anonyme a dit…

c'est imaginerlalegerete.com

Anita

Sacrip'Anne a dit…

Câlins. Moi je suis sûre que quelle que soit ta forme, tu es une femme merveilleusement belle, voilà.

Olivier a dit…

Je suis comme toi, je compense par la bouffe. Depuis l'été dernier, j'essaye de perdre. Je me suis acheté un coach... électronique que je porte au poignet et qui m'incite à marcher un peu, à manger et dormir mieux. C'est déjà ça.

Anonyme a dit…

@Olivier : nous compensons tous par la bouffe , faut trouver à être moins sensible au stress , et le sport
y participe d'excellente façon . L'effort devient plaisir ,
et le plaisir nous booste , nous apaise aussi .
Mit '

Valérie de Haute Savoie a dit…

Fauvette du coup je suis allée sur internet pour voir et l'idée est faisable à priori, puisqu'une partie est déductible des impôts et en revenant tout à l'heure de chez le coiffeur j'irai faire un tour sur le blog dont tu parles :)

Sacrip'Anne, merci, c'est très gentil :)

Olivier, j'ai aussi un bracelet depuis presqu'un an, cela me force à marcher, mais pas suffisamment, il y a le temps (heure et météo) qui me donne une flemme...

Mit, oui, j'ai aussi envie de bouger, mais j'ai fait durant des années partie d'un club de gym et je connais les regards glaçants sur ceux qui sont gros (disons les choses comme elles sont) c'est pour ça que l'idée du coatch individuelle me parle bien :D

Otir a dit…

La nourriture est-elle une drogue ? Au sens où j'entends le mot "drogue" comme une substance permettant de modifier la biologie du cerveau, oui, la nourriture est une drogue. La drogue de choix des personnes aimantes et responsables, car sa consommation ne rend pas l'usager incapable de fonctionner, socialement et physiquement. Jusqu'à ce que la prise de poids superflu devienne si importante que des pathologies co-morbides se développent bien sûr.

En tous cas, je sais que j'affronte le même démon que celui que tu décris dans ton billet, de gérer mes propres frustrations et mon besoin de me défendre contre ce que mon mental perçoit d'agression de l'extérieur en me gavant littéralement par crises successives, qui font leur effet, puisque cela me calme suffisamment pour que je n'explose pas - à part dans mes pantalons.

Et j'ai l'an dernier signé un contrat avec une coach pour du travail précisément sur cette addiction. Un an plus tard au jour près aujourd'hui, j'ai beaucoup d'outils à ma disposition, mais je n'ai pas réglé le moindre problème, parce que la résistance au changement de comportements est bien plus forte, et que visiblement ma peur de réussir et de m'aimer est bien trop importante pour que je lâche prise et abandonne ma drogue de choix.

Voici la longue remarque que m'aura inspiré ton billet. De tout coeur avec toi, parce que je sais combien c'est plus douloureux qu'il n'y paraît sous les mots.

Anonyme a dit…

Vas-y, fonce, trouve-toi quelqu'un qui te fera travailler et qui n'aura pas un regard glacant, mais bienveillant sur toi.

Anita/Fauvette

Valérie de Haute Savoie a dit…

Otir merci pour cette réflexion qui me parle intimement. Comme m'encourage Fauvette, je vais prendre contact avec ce fameux coatch qui au moins me redonnera de la fermeté si ce n'est des formes moins volumineuses.