mardi 3 juin 2014

Retour

L'après midi nous avons marché le long de la coulée verte, mon père et moi, seuls au monde. Nous avons bavardé, parfois silencieux, avons déambulé dans cet endroit que mon père aime tant.

Vers dix sept heures nous avons retrouvé ma mère rue de Bièvre, qui nous a raconté la suite du tournage... qui c'est passé dans son studio.

Puis est venu le temps de partir, quitter Paris... hélas...

Il a fallu ce séjour ensoleillé, ces longues marches, ces instants si précieux passés en famille et la journée avec ma grande "copine de greffe",  pour que s'envole cette angoisse née de mon adolescence.

Du quai mon père m'a sourit une dernière fois, nous nous sommes envoyé un baiser à travers la vitre et lentement le train m'a renvoyée dans mes montagnes.

7 commentaires:

Dr. CaSo a dit…

Bon retour :) Je suis contente que ce voyage se soit finalement bien passé malgré le début difficile! PS. Si tu organises une rencontre à Paris, n'oublie pas que j'y serai au début du mois de juillet :)

Valérie de Haute Savoie a dit…

Oui je sais Dr CaSo, et bien évidemment j'ai cela en tête depuis ton billet nous avertissant, mais pour l'instant je ne peux rien promettre, d'où mon silence à ce sujet :)

Dr. CaSo a dit…

Je préfère le silence à un "non" définitif alors :)

Judicaelle a dit…

Je suis très émue par ce moment précieux que tu as partagé avec ton père. Bon retour Valérie et à très vite ! Bisous

Anonyme a dit…

Billet apaisé et apaisant. Merci Valerie !
A bientôt j'espère !
Fauvette

Chantal a dit…

Je trouve si touchant ce baiser du bout des doigts échangé avec votre père, lui sur le quai et vous à votre place dans le train, cette entente entre adultes, parents et enfant de 57 ans quand même, cette promenade dans la coulée verte où parfois on parle et parfois on est silencieux.
J'ai perdu mon père à 14 ans et ma mère à 36 ans. J'ai du mal à imaginer les relations qui auraient pu être les nôtres dans la durée même si celles avec ma mère étaient assez chouettes. Pour mon père, il était malade, j'ai un peu l'impression de l'avoir toujours connu ainsi et j'étais jeunette.
Bon we Valérie.

Valérie de Haute Savoie a dit…

Chantal, Je n'avais jamais pensé à cette impression qu'un parent ait pu être toujours malade. Mon mari est tombé gravement malade en 98, ma fille avait treize ans et mon fils sept ans. Pour eux aussi, leur père est toujours malade quasiment depuis leur enfance. J'ai de la chance que mes parents soient en forme, et surtout, d'avoir pu faire la paix avec eux, après mon adolescence terriblement conflictuelle.