lundi 18 mars 2013

Bien fait !

Vendredi, dernière journée de la semaine, le pas lourd, la tête en vrac, un doliprane avalé avant de partir, je prie le ciel qu'Antoine soit là, hier lui aussi semblait fiévreux. 
Sur le chemin les voitures roulent au pas, les vacances sont finies, c'est jour de marché et j'écoute un vieux cd de Barclay James Harvest, je suis si fatiguée... à mi chemin le téléphone vibre... Merde !
Avant de prendre le rond point je jette un oeil sur l'écran, deux appels manqués d'Antoine... Merde et merde !
Je peste, je roule. Au feu rouge le petit ding  des messages me donne des sueurs, voiture arrêtée, j'empoigne l'iphone et j'écoute... une voix mourante... je le hais !!!
- Oui Val je suis désolée, j'ai 40°, je suis sous la couette, je suis vraiment désolé, je ne pourrai pas venir aujourd'hui, impossible de faire les états des lieux, je suis trop mal, j'en ai pour le week end. Je penserai à toi... blablabla, je jette le téléphone sur le siège, le feu est passé au vert, JE LE HAIS.
Journée pourrie !
La voiture garée comme une merde, de toute façon je repars dans 5 minutes, je rentre comme une furie dans l'agence.
- Putain j'en ai marre, pourquoi je suis la seule de la boîte à avoir des collègues chochottes qui au moindre bobo restent sous la couette, je suis naze moi aussi, j'ai de la fièvre aussi. Je sens les larmes d'épuisement qui perlent, je monte l'escalier pour poser la brioche faite la veille. Je suis trop conne et je peste, je peste en montant, je peste en descendant, Hors de question que je me tape tous les états des lieux aujourd'hui, je peste je suis la colère, je serai en retard, je m'en fiche, je grrrrrrrrr....
Rapidement j'imprime l'état des lieux, j'empoigne mon cartable, je file en rage, les jambes flageolantes de fièvre. Un quart d'heure de retard, en plus je vais me faire incendier par les locataires.
Les rues se sont vidées, les feux heureusement sont verts, je trouve même une place assez rapidement, me gare... évidemment personne en bas, je prends l'ascenseur et débarque au 6ème. Quelle porte ? Tour complet du palier, la seule qui n'a pas de nom, je sonne.
La jeune femme qui m'ouvre a un grand sourire.
- Excusez moi pour le retard, mon collègue qui devait faire l'état des lieux est malade. Je souris aussi, elle n'y est pour rien.
- Elle ouvre grand la porte, au fond son copain est adossé à une fenêtre, le soleil éclaire le parquet, ouf l'appartement a l'air propre. Elle me regarde, hésite - Mais... il y a déjà quelqu'un de l'agence.
Je suis si fatiguée, lui expliquer que non ce n'est pas quelqu'un de l'agence, mais le prochain locataire qui vient récupérer les clefs de la cave pour y poser ses affaires, je suis si fatiguée, j'avance,  cherche la cuisine pour y poser mon sac...
Il est debout, un peu voûté  le regard en biais Antoine me regarde, maîtrisant à grand peine son rire légendaire, les autres figés laissent naître un sourire timide.
- Ben... t'as pas écouté la fin du message ?

Ben non.

On a tellement rit, toute la journée, des vagues de fou rire. Et la prochaine fois, j'écouterai le message jusqu'au bout promis !

7 commentaires:

Mel a dit…

Donc la fin du message, c'était que malgré tout, il ne voulait pas te laisser dans la m... et allait prendre sur lui, ou qu'en fait il n'était pas malade du tout ?
En tout cas, il a l'air sympa ce nouveau collègue, ça doit te changer très agréablement des précédents.
Bonne semaine sous (malgré) la neige. Je donnerais beaucoup pour une semaine de vacances au soleil et au chaud !

ddc a dit…

Si le début du message était une blague, je n'aurais pas ri !

Dr. CaSo a dit…

Ouf :) J'espère que tu te sens mieux maintenant, le rire c'est bon pour la santé :)

PascalR a dit…

ha ouais quand même! bravo aux deux champions :o)

Valérie de Haute Savoie a dit…

Mel, en fin de message il eclatait de rire et disait simplement "Mais non ça va, je suis en route pour l'état des lieux route de Bonneville, à tout à l'heure"
Et oui cela me change des deux autres zozos. Pour ce qui est de la neige, elle est tombée jusqu'à midi mais a rapidement fondue heureusement.

DDC, ben oui c'était une blague :D
Moi non plus je n'ai pas ri du tout.

Dr CaSo, je lui ai dit que cela m'avait tellement fait plaisir de le voir au travail que je lui pardonnais sa blague. Au lieu de me traîner toute la journée, j'appréciais chaque instant au bureau, loin des états des lieux que j'avais imaginés devoir faire :D

Pascal, au moins cela a donné matière à s'amuser toute la journée, et hier encore Ludivine a eu un fou rire en pensant à mon arrivée tonitruante vendredi :)

marieno a dit…

Farceur Antoine ! Cela méritait presque une privation de brioche non ? Chouette de voir que le vendredi était lumineux au final !

Valérie de Haute Savoie a dit…

Ah non bien sûr que non :D Marieno, d'autant plus que s'il y a une chose qui m'est étrangère, c'est bien la rancune :D