Je dors peu, je dors mal, je fais alors des brioches pour passer le temps, ce temps de sommeil qui me manque tant.
Le Yaël imaginé et espéré, celui qui ne pouvait qu'être paré de toutes les qualités que n'avaient pas Robert, ce Yaël n'existe pas. Depuis trois semaines il m'ignorait, hier sortant de son mutisme il m'a intimé l'ordre de ne plus lui adresser la parole jusqu'à la fin de son contrat.
Il ne supporte pas dit-il ma schizophrénie, ne supporte pas que je lui donne des ordres, ne me supporte pas tout simplement.
Qu'ai-je fait tourne en boucle dans ma tête, qu'ai-je fait qui l'insupporte tant.
Depuis le début je marchais sur des oeufs, sa susceptibilité exacerbée me faisait prendre des chemins tortueux pour éviter de dire le mot qui l'enflammerait, mais c'est toute ma personne qu'il hait (non le mot n'est pas trop fort croyez moi).
Je me cherche des excuses, je cherche des exemples qui rassureraient mon ego. Comme cette fois, alors qu'un artisan venait de l'appeler par son prénom, il s'était retourné blême, hargneux, et lui avait ordonné de ne plus jamais lui adresser la parole de la sorte, exigeant le Monsieur que tout homme bien élevé devrait utiliser. Cette autre fois où il avait refusé de signer un bon de réception de travaux arguant que le travail n'avait pas été fait correctement, un artisan à qui nous avons fait faire tous les travaux de réfection de la boîte en raison de son travail de qualité. Mais il y a aussi ses excellentes relations avec le reste de mes collègues... Mes jours deviennent cauchemars, mes nuits parcellées, ma fatigue immense, mon moral noyé dans les larmes.
Non non ne me dites pas que c'est lui ou que je suis formidable, vous n'avez que mon point de vue, vous ne me connaissez que de mes mots.
Il est possible oui que je sois l'essentielle responsable de cette catastrophe.
Le Yaël imaginé et espéré, celui qui ne pouvait qu'être paré de toutes les qualités que n'avaient pas Robert, ce Yaël n'existe pas. Depuis trois semaines il m'ignorait, hier sortant de son mutisme il m'a intimé l'ordre de ne plus lui adresser la parole jusqu'à la fin de son contrat.
Il ne supporte pas dit-il ma schizophrénie, ne supporte pas que je lui donne des ordres, ne me supporte pas tout simplement.
Qu'ai-je fait tourne en boucle dans ma tête, qu'ai-je fait qui l'insupporte tant.
Depuis le début je marchais sur des oeufs, sa susceptibilité exacerbée me faisait prendre des chemins tortueux pour éviter de dire le mot qui l'enflammerait, mais c'est toute ma personne qu'il hait (non le mot n'est pas trop fort croyez moi).
Je me cherche des excuses, je cherche des exemples qui rassureraient mon ego. Comme cette fois, alors qu'un artisan venait de l'appeler par son prénom, il s'était retourné blême, hargneux, et lui avait ordonné de ne plus jamais lui adresser la parole de la sorte, exigeant le Monsieur que tout homme bien élevé devrait utiliser. Cette autre fois où il avait refusé de signer un bon de réception de travaux arguant que le travail n'avait pas été fait correctement, un artisan à qui nous avons fait faire tous les travaux de réfection de la boîte en raison de son travail de qualité. Mais il y a aussi ses excellentes relations avec le reste de mes collègues... Mes jours deviennent cauchemars, mes nuits parcellées, ma fatigue immense, mon moral noyé dans les larmes.
Non non ne me dites pas que c'est lui ou que je suis formidable, vous n'avez que mon point de vue, vous ne me connaissez que de mes mots.
Il est possible oui que je sois l'essentielle responsable de cette catastrophe.
21 commentaires:
Enfin c'est quand même étonnant, même si ce n'est "que" ton regard, ce n'est quand même pas un comportement anodin.
Tu dis que ça peut être "toi", mais qu'est-ce qui te fait penser ça ?
Mais fait-il des brioches, lui ? (non, ce n'est pas QUE une question anodine)
Sans vouloir faire de la psycho de comptoir, peut-être lui rappelez-vous quelqu'un, ou représentez-vous quelqu'un ou quelque chose qui le touche profondément sans qu'il le comprenne, ou veuille y faire face...
Sa réaction est quand même très extrême, même quand on n'apprécie pas un collègue de bureau, ça ne va jamais aussi loin. Ça doit être quelque chose de très personnel pour qu'il réagisse ainsi (et c'est si c'est le seul à réagir ainsi avec vous, c'est que ça vient de lui). Ça reste SA décision, à lui de la porter, pas à vous, c'est son problème, mieux vaut sans doute l'ignorer (même si c'est bien plus facile à dire qu'à faire...).
Bon courage à vous !!
Ben Valérie quand même, on te connait un peu depuis tout ce temps... D'accord c'est bien de se remettre en cause, mais il m'a l'air au minimum un peu perturbé ce gars. Ne te laisse pas démonter même si c'est fragilisant, tu joues visiblement ici un autre rôle que le tien, tu es le vecteur de sa colère ou de sa psychose mais ça aurait pu être n'importe qui d'autre.
Valérie, c'est une véritable souffrance que tu vis là, tu ne devrais pas rester seule avec ça.
Peut-être y a-t-il eu un malentendu de départ (une phrase, une attitude qu'il a interprétées de travers) qui fait qu'il s'est braqué ? Peut-être est-il lui-même un peu schizo sur les bords (il peut très bien projeter sur toi ce qu'il est lui-même). Enfin, je ne suis pas psy, mais ta souffrance me paraît réelle. Alors je compatis et te suggère de chercher de l'aide et du soutien auprès de personnes compétentes. Ce n'est que mon humble avis.
Je ne te connais que de mots, comme tu le dis, mais peut-on tricher longtemps, même et surtout, avec des mots ?
Si tes mots justement sont fidèles à la réalité, c'est d'une violence psychique incroyable !
Il déstabilise les personnes qu'il peut dominer professionnellement, ou émotionnellement.
Une persécution qui ressemble à un comportement pervers. Vise-t-il à te détruire pour éliminer une "concurrente" ?
En tout cas, à prendre au sérieux, ce genre de personnalités perverses sont dangereuses, j'ai connu ça dans mon boulot et ils sont experts pour te pousser à l'auto-culpabilité.
A lire le livre Marie-France Hirigoyen sur le harcèlement moral : http://www.mariefrance-hirigoyen.com/fr/ses-ouvrages/le-harcelement-moral
Bon courage
vous n'êtes tout simplement pas compatible tous les deux.
Après il y a des façons de s'adresser plus.... délicate.
Laissez courir Valérie lui partira mais c'est vous qui resterez.
Je sais je suis tranchante mais parfois faut savoir se protéger.
Bien à vous.
Une autre Valérie :-)
À moi aussi il me semble du harcèlement moral, du 'mobbing'. Tu en as parlé avec tes collègues ou un "supérieur" ? Cherche de l'aide, y compris de l'aide psy professionnelle, en toute urgence (regarde : même si tu avais raison et que tu étais l'essentielle responsable de cette catastrophe, bien que je n'y croie pas, ce serait un début pour trouver une solution). Courage et gros bisous.
...(et si c'est du 'mobbing' comme je le pense, un psy devrait beaucoup t'aider).
J'espère que son contrat se termine bientôt que tu en sois débarrassée.
Décidemment, c'est le poste qui est maudit ou quoi ?! Je pense sincèrement que c'est lui (encore un ?!) qui a un grain, et surtout un grosmanque de savoir-vivre. Certes, on ne choisit pas ses collègues de travail mais ça n'autorise pas à se comporter comme un mufle. Arrive-tu à l'ignorer au quotidien ? Qu'en disent/pensent les autres collègues ? Bises
Souvent ces clash vienent d'évènements anodisn passés inapercus il serait bon de t'expliquer au calme avec lui, j'ai également cette tendance a croire que je suis toujours le responsable de tous les incidents mais au bout d'un moment il faut arrêter de douter de soi même et se dire que tant pis personne ne peut être aimé par tout le monde !
Allez courage et parle en surtout ne rumines pas ca seule dans ton coin
Il y a des chances que son contrat soit renouvelé ou se transforme en cdi ?
Si oui, il faut crever l'abcès rapidement avec lui et les responsables de la boîte ou du service non ?! Ne pas laisser s'envenimer la situation qui semble déjà bien bloquée.
Si non et si la date où il doit terminer son contrat n'est pas très éloignée dans le temps, laisse courir et ignore le superbement. Tu as d'autres collègues qui sont plus fréquentables j'espère !
Courage pour tout Valérie (et comme je te connais autrement que par tes mots, j'ai tendance à te faire confiance ;))
Bises belle dame
Dans un conflit, si on n'est pas deux ça tourne vite au ridicule.
Laisses le faire son conflit tout seul en assurant que "tu l'aime bien et ne comprends pas son agressivité", gardes ta place auprès des autres et empêches le de t'écarter selon le principe "le plus gêné pars".
Quelques soient tes doutes ne le laisse pas prendre le pas sur ton estime de toi, tes pensées, tes relations avec les autres.
Tu as du courage, aller...
Si tu étais responsable de cette catastrophe tu saurais comment y remédier très vite. Ce n'est évidement pas le cas. Moi aussi j'ai pensé à un poste maudit...
La fatigue n'aide pas non plus à y voir plus clair. Je ne te souhaite pas du courage, tu en as à revendre. Je souhaite que cette personne disparaisse de ta vie et que tu retrouve une sérénité au travail.
Depuis que j'ai posté ce billet j'ai énormément réfléchi, discuté avec mes collègues, analysé mon attitude (10 ans de canapé donne des outils malgré tout).
Une chose, je ne vais plus former mes futurs collègues, je n'en retire rien et subit toutes leurs rages. Cela ne m'intéresse pas, ne me rapporte aucune marque de gratitude de ma direction, et leur permet justement de me mettre sur le dos leurs erreurs de recrutement. J'ai au dessus de moi une personne qui a fait un temps ce poste et qui a le salaire qui justifierait qu'elle soit en première ligne.
Pourquoi est ce moi qui ai pris leur agressivité en pleine poire ? Eh bien parce que je suis comme eux une employée et non une chef et du coup c'est plus facile et le risque est minime. Mais je n'ai plus l'âge pour subir ce genre de choses, et tout bien réfléchi, je laisse cela à d'autres, mieux payé certes et ayant des parts dans la boîte.
Il est fort pervers ce type. Il est complètement déséquilibré et il arrive à te faire douter de toi-même au point que tu penses que c'est toi qui as un problème. Ce qui est à ton honneur c'est ta capacité à te remettre en question. Ne te laissés pas déplacer dans cette histoire. Tu es la personne équilibrée et il est le manipulateur. C'est évident. Sois forte et ne plie pas. Ce serait lui donner beaucoup trop de considération. Courage chère Valérie.
Ditom, à vrai dire j'essaye de comprendre ce qu'il est réellement. Une chose est sûre, son humeur maussade n'invite pas à l'envie de le connaître plus. Et puis il me semble, malgré son jeune âge, aigri. Je ne suis pas la seule à l'avoir ressenti d'ailleurs, ce qui me réconforte.
Et je te remercie de ce mot posé ici, un vrai baume pour affronter les prochains jours.
Oh bhin dis donc, on pourrait les faire se rencontrer avec le mien non?
Ils pourraient se donner des conseils : comment martyriser leur entourage professionnel?
Non sans rire, tiens de coup, ne reste pas seule, parle-en de suite!
Marloute oui j'y ai pensé, à lui et au fameux John de Dr CaSo. Des personnes qui doivent détruire pour exister.
Ce qui est assez déstabilisant, c'est que ce genre de personne a une tête de turc mais peuvent rester charmant avec les autres. Du coup on passe pour responsable et c'est cela qui est très délicat à vivre.
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