vendredi 9 mars 2012

brioche

Le vendredi c'est le jour de la brioche, une brioche farcie aux éclats de praline, brassée dans ma nouvelle machine à pain et cuite dans mon four magique.
L'autre jour Katia me voyant arriver avec ma brioche sous le bras, agressivement m'apostrophe " Mais arrête à la fin, tu as décidé de nous faire toutes grossir  ? "
Evidemment je m'interroge. C'est tellement compliqué pour moi de manger sans culpabilité. Suis-je effectivement dans ce rôle là ? Celui de l'anorexique qui fait à manger pour tous le monde, les gave pour mieux se restreindre. Le contentement de celle qui résiste alors que les autres ne peuvent s'empêcher de craquer malgré toutes leurs bonnes résolutions ?
Depuis, le jeudi soir j'hésite, j'hésite malgré les post-it envoyés sur mon écran qui me rappelle que demain elles attendent. " Mais tu t'en fiches, celles qui ne veulent pas grossir, elles n'ont qu'à pas en prendre ! " me dit Ludivine qui est mince comme un fil.
Oui mais... si c'était aussi simple que cela...

12 commentaires:

Pablo a dit…

Et une solution de compromis ? Une création culinaire plus petite, des rations moins abondantes pour tout le monde ?

Jean-Pierre (un autre) a dit…

" S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche " aurait dit une grande princesse.. alors de quoi on se plaint ? :-)

Hermione a dit…

Je n'aime pas quand mes collègues apportent des gâteaux parce que ça m'oblige à en manger par politesse. Ou à accepter puis à stocker dans mon tiroir quand je peux le faire discrétement. Pourtant mes troubles alimentaires datent de mes 20 ans, mais je n'aime toujours pas manger inutilement.

dieudeschats a dit…

Pas évident de plaire à tout le monde... Peut-être qu'une fois par mois serait un rythme plus apprécié, histoire de tout de même garder la convivialité de ce geste et le plaisir de partager ?
J'apporte régulièrement des trucs au bureau mais soit c'est limité aux collègues dont je sais qu'elles apprécieront l'attention, soit je le laisse à disposition dans mon bureau et ceux qui veulent viennent se servir. Ainsi personne ne se sent obligé ni tenté... Et du coup ça fait des émules ! Certains collègues apportent aussi des bonbons ou autres maintenant (et devine où ils viennent le déposer ? :-))

Dr. CaSo a dit…

J'apporte de temps en temps des trucs à mon boulot aussi. Et tu me fais me rendre compte que comme je suis la cheffe, ça rajoute encore plus de pression sur mes pauvres employés qui peut-être se sentent obligés de manger de mes gâteaux (et peut-être de me dire qu'ils sont délicieux) pour ne pas me fâcher... Mmm... c'est un problème fort difficile à résoudre en effet...

Valérie de Haute Savoie a dit…

Deux choses à préciser :
- Katia est une collègue en guerre contre l'humanité entière et en général de mauvaise humeur et sentant très fort sous les bras (je précise cela parce que j'en avais déjà parlé)
- Il est rare de ne rien trouver à grignoter près de la machine à café. Il y a les viennoiseries des artisans qui nous gâtent, les branches cailler que notre grand chef apporte de temps en temps, les gâteaux chocolat des collègues, les merveilleux cake de chez Lesage que Mme Deschamps nous offre régulièrement. Ma brioche n'est donc pas la seule tentatrice et petites portions ou pas cela ne changerait pas grand chose Pablo.

C'est plutôt ce qu'a déclenché chez moi cette remarque acide qui m'a interpellée (la continuité de mon analyse qui jamais ne s'arrêtera. D'ailleurs en parlant à droite et à gauche avec mes autres collègues, elles ont toutes voté pour la brioche hebdomadaire (mais ceci dit cela ne va pas éternellement l'être, je vais forcément me lasser)
La consigne est claire, "si vous en laissez, il y en a un qui sera ravi c'est JP."
Ce qu'il y a de bien chez nous, c'est que personne ne peut savoir qui mange ou non des gâteaux Hermione, l'Agence est très grande, la cuisine est centrale et du coup ceux qui viennent se servir ne sont pas visibles des autres. Donc pas de risque que l'une ou l'autre soient vexées de ne pas avoir de succès. Je me souviens d'un Kouglof que j'avais apporté et qui n'avait presque pas été goûté, je l'avais rapporté à la maison et JP avait sauté de joie.

Jean Pierre c'est de circonstance effectivement :D

DDC, un peu comme chez nous, mais pas sur mon bureau heureusement :D

Dr CaSo, il est vrai qu'il me faudrait une volonté de fer pour résister à tes gâteaux qui ont l'air si bons :D

Marie-madeleine a dit…

Je réalise qu'elle chance j'ai de manger sans culpabilite. J'ai des rondeurs mais je les aime bien. J'ai été si maigre jusqu'à 50 ans!!

Marylène a dit…

Analyse à deux sous : Pourquoi les remarques de ma collègue (qui sent mauvais) me touchent-elles ? Une seule personne dans le groupe peut me perturber.

J'ai exactement les mêmes réactions! et ça me gache la vie

Oxygène a dit…

Ta brioche aux pralines ne serait-elle pas une pogne de Bourgoin,spécialité boulangère remontant paraît-il au Moyen-Âge?
Si tel est le cas, personne ne peut y résister et ta collègue au régime, doit subir sans doute mille tentations.

Valérie de Haute Savoie a dit…

Marie Madeleine oui effectivement :D

Marylène, j'ai bien réfléchi à ce que tu as posé comme colle. N'importe quel collègue m'aurait fait réagir intérieurement de la même manière. J'ai tant lutté petite pour ne pas devoir finir mon assiette, la culpabilisation à outrance si nous laissions quelque chose dans le plat, pour après de faire reprocher les kilos en trop, que je crains toujours de reproduire ce schéma. Ma collègue est connue pour être agressive n'importe quand avec n'importe qui. Là je me trouvais sur son chemin c'est tout.

Oxygène, non une vraie pâte à brioche que je fourre d'éclats de praline. En haute Savoie c'est une spécialité. La pogne a je crois un peu de fleurs d'oranger (dont je n'aime pas le côté douceâtre, et la mie est plus dense.)

Otir a dit…

Valérie de Haute Savoie, est-ce que quelqu'un a suggéré que tu apportes en même temps que ta brioche un sac de carottes mini prêtes à consommer ? Comme ça tu pares à "l'accusation" proférée de celle qui ne saurait pas résister à la tentation, si telle était réellement le cas, et tu satisfais ton plaisir de procurer des choses bonnes convenant à chacun de ton entourage, sans encourir de raison de te sentir "coupable" !

Valérie de Haute Savoie a dit…

Otir je crois bien que je repartirai le soir avec mes carottes (au moins je n'aurai pas à les préparer pour le repas :D)
Mais il arrive aussi, lorsque c'est la saison, que l'un ou l'autre apporte des fruits, cerise, mandarine, pomme. Curieusement cela part nettement moins vite, mais nous apprécions aussi.