Il posait le courrier sur la table, puis retirait son pardessus, posait ses clefs sur la commode et embrassait maman.
Témoignage Chrétien, des enveloppes de banques, le Monde et quelques pubs et une fois par semaine Tintin, Télérama, J2 Magasine, le Elle et... Jour de France, Ahhhh Jour de France !
C'était un abonnement gratuit, qui était destiné normalement aux salles d'attente des médecins, mais que mon père rageusement, mettait aussitôt dans le sac des papiers à descendre à la cave et qu'Emaus viendrait chercher dans quelques semaines.
J'attendais qu'il s'éloigne, et vite l'emportait dans ma chambre. Je savais exactement où je devais ouvrir la revue, Ah là là j'a-do-rais Kiraz ! Je rêvais d'être aussi chic, aussi fine, aussi parisienne que celles qu'il dessinait. Elles étaient pour moi l'idéal féminin, et j'aurais donné cher pour leur ressembler.
J'étudiais longuement leurs vêtements, leurs poses, je m'imaginais leurs vies, je les trouvais irrésistibles. Bien sûr je n'en parlais jamais. La seule fois où je m'étais extasiée devant maman, elle m'avait regardé stupéfaite, et d'un mot m'avait fait comprendre combien elle les trouvait vulgaires.
Vulgaires ? Ah bon ? Pourtant je les trouvais exactement à la mode, indépendantes et séduisantes, ô combien je rêvais de pouvoir mettre à mes pieds tous ces garçons qui me faisaient chavirer le cœur comme elles le faisaient si facilement.
Elle pouvait penser ce qu'elle voulait, maman, rien ne m'empêcherait de continuer à fantasmer sur ces si parfaites jeunes femmes !
Témoignage Chrétien, des enveloppes de banques, le Monde et quelques pubs et une fois par semaine Tintin, Télérama, J2 Magasine, le Elle et... Jour de France, Ahhhh Jour de France !
C'était un abonnement gratuit, qui était destiné normalement aux salles d'attente des médecins, mais que mon père rageusement, mettait aussitôt dans le sac des papiers à descendre à la cave et qu'Emaus viendrait chercher dans quelques semaines.
J'attendais qu'il s'éloigne, et vite l'emportait dans ma chambre. Je savais exactement où je devais ouvrir la revue, Ah là là j'a-do-rais Kiraz ! Je rêvais d'être aussi chic, aussi fine, aussi parisienne que celles qu'il dessinait. Elles étaient pour moi l'idéal féminin, et j'aurais donné cher pour leur ressembler.
J'étudiais longuement leurs vêtements, leurs poses, je m'imaginais leurs vies, je les trouvais irrésistibles. Bien sûr je n'en parlais jamais. La seule fois où je m'étais extasiée devant maman, elle m'avait regardé stupéfaite, et d'un mot m'avait fait comprendre combien elle les trouvait vulgaires.
Vulgaires ? Ah bon ? Pourtant je les trouvais exactement à la mode, indépendantes et séduisantes, ô combien je rêvais de pouvoir mettre à mes pieds tous ces garçons qui me faisaient chavirer le cœur comme elles le faisaient si facilement.
Elle pouvait penser ce qu'elle voulait, maman, rien ne m'empêcherait de continuer à fantasmer sur ces si parfaites jeunes femmes !
10 commentaires:
Chez toi aussi il y avait cette pile de journaux hebdomadaires. Chez nous aussi, c'était une joie de les voir arriver. Et "Jours de France" dans le lot !
Aaaah ! Les parisiennes ! J'adorais aussi. Moi je ne les lisais que très peu,pas d'hebdomadaire à part Modes et Travaux que ma mère achetait au kiosque au bout de la rue.
Mon dieu comme j'aurais aimé être telle qu'elles... Si classes, si distinguées... des parisiennes quoi !
Les magasines féminin je les lisais aussi ma tante achetait se genre de revue.
J’ai toujours su que derrière la belle image il y avait une fille mal dans sa peau !
A oui moi je fais partit des garçons qui ont du succès au prés des femmes, mais j’ai toujours regardé l’autres s’elle qui se cacher derrière « la timide la copine qui tien la chandelle ». Je ne veux pas critiquer mais franchement il ni a que du vent derrière se genre de femmes et aujourd’hui encore pires, je vais vous raconté un truque elles sont retoucher !
Olivier, puisqu'il n'y avait pas internet, que pour nous la télévision était sacrément restrictionnée (je ne sais pas si cela se dit ça !), heureusement qu'il y avait ces hebdos, et nous aussi nous jetions dessus :)
Erin, comme moi :D
Julio, d'une part c'était des dessins, et pour ce qui est de retoucher les photos, pour avoir un mari spécialiste du truc, crois-moi je le sais ;)
Je rêvais d'être (...) aussi parisienne que celles qu'il dessinait : c'est la phrase qui m'a fait sourire de ce détail du dimanche :-)
Je ne suis pas parisienne, ça me gêne, ça me gêne (...)
Maintenant tu es Parisienne, tu t’ surmènes, tu t’ surmènes
Et tu connais la détresse et le cafard et le stress… :-)
Je connaissais vaguement Kiraz parce que certains magazines féminins espagnols reprenaient ses dessins, mais j'apprends aujourd'hui grâce à toi qu'il était français... !
Et tu ne t'es jamais fait piquer ? Tu jetais le magazine après l'avoir admiré ?
Mes souvenirs de lecture "en secret" de magazines à cet âge sont moins mignons ! ;-)
Jours de France. Dieu que ça me rappelle des souvenirs si lointains.... Une amie de ma mère en avait l'abonnement qui coûtait la peau des fesses parce qu'au tarif international. Mais qu'est-ce que l'on a pu se les repasser les unes et les autres. Ils ont tous terminé au chalet. Je crois qu'il existe encore quelques exemplaires des années 70 dans le grenier. Moi aussi j'aimais bien ces longues filles avec des jambes de 2 mètres sur les dessins de Kiraz!!!!
Ah Pablo, ma mère adorait Marie Paul Bel ;)
Lancelot, de toute façon je descendais le papier à la cave et comme cela je pouvais lire aussi dans le France soir que mon père n'ouvrait pas non plus (également offert en raison de son statut de médecin - pour la salle d'attente sans doute) je pouvais donc lire le feuilleton Noël au quatre vents que j'adorais aussi.
Fabulous Fab, c'était aussi l'occasion de connaître un peu l'esprit parisien dont l'absolu symbole restait ces fameuses parisiennes de Kiraz !
Des superbes dessins en effet d'ailleurs il a sévit encore longtemps non ? Il me semble bien avoir vu un de ces dessins lors d'une visite au dentiste ;o)
Bon pour des revues qui vendent des régimes et du rêve c'est bien dans la lignée ;o)
Oh tu sais, lorsque tu vois les mannequins, les parisiennes de Kiraz sont presque potelées :D
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