samedi 22 août 2009

L'été meurtrier

Je me gare sur une grande tache rouge brique, une tache de plus d'un mètre de long, large d'une cinquantaine de centimètres...
Lorsque je repartirai tout à l'heure, mes pneus imprimeront sur l'asphalte des petites marques rosées, éparpillant lentement, trace après trace, ce qui reste d'un homme... abattu là !

9 commentaires:

karmara a dit…

!! :-O ????

julio a dit…

La suite je ne comprends pas bien ?

Valérie de Haute Savoie a dit…

Julio, de suite il n'y aura pas, il s'agit d'un meurtre qui a eu lieu à l'endroit où un peu plus tard je me suis garée n'ayant pas eu conscience que cette tache rouge était ce qui restait d'un corps abattu là. Cette violence dont ne reste rien qu'une tache rouge, sans histoire pour la plupart des passants... c'est juste celà...

Dr. CaSo a dit…

Brrrrr, quelle horreur!

jipes a dit…

Et une vie qui s'arrête et sans que personne où si peu s'en aperçoivent c'est terrifiant mais c'est aussi ça la Vie :o(

Beo a dit…

Ton texte dit tout... quelle horreur oui!

Oxygene a dit…

Il y a 25 ans, je suis arrivée juste après une exécution, à l’entrée de Grenoble. Il était minuit, et une grosse berline déjà engagée sur le pont était arrêtée au milieu de la voie, la portière avant gauche ouverte.
Le buste d’un homme pendait à l’extérieur dans une posture étrange. La tête au ras du macadam. C’était en plein hiver et il commençait à geler.
Les lumières de la ville, l’heure et le lieu, étaient parfaits pour une telle scène. J’ai tout de suite compris que l’homme était mort, puis je me suis étonnée de cette pensée. Pour vérifier que je n’avais pas la berlue, j’ai dû faire demi-tour assez loin. Lorsque je suis revenue sur le pont, la police était déjà là, qui détournait la circulation. Je ne me souviens plus si le Daubé en a parlé, je me souviens seulement qu’il m’a fallu des mois pour enfouir ce souvenir que ton billet vient de réveiller.

darcy a dit…

brrrr pareil quelle horreur !!!
Ils auraient pu nettoyer quand même...

Valérie de Haute Savoie a dit…

Oxygene, il y a comme cela des instants qui se gravent profondément et qu'un mot réveille quelques années après.

Cet homme là était très jeune, à peine vingt quatre ans, stoppé net un soir d'été dans sa course...