Petits bouts par petits bouts additionnés, happés lors de diffusion et rediffusion, j'ai bien dû le voir en entier ce fameux "Amélie Poulain" ! Mais à l'époque j'avais une telle exécration pour l'actrice principale et l'adoration intergalactique la concernant, que de l'histoire je n'ai qu'une très vague idée.
Fay me propose de participer à une chaîne (la dernière semble d'ailleurs avoir été fatale à mon inspiration) demandant trois petits plaisirs semblables à ceux dont Amélie se délectait.
Voici donc le texte à lire impérativement avant, pour tout comprendre !
Fay me propose de participer à une chaîne (la dernière semble d'ailleurs avoir été fatale à mon inspiration) demandant trois petits plaisirs semblables à ceux dont Amélie se délectait.
Voici donc le texte à lire impérativement avant, pour tout comprendre !
Si Amélie Poulain aime briser la croûte d'une crème brûlée avec la pointe de la petite cuillère,(mais dites donc, cela ne ressemble pas furieusement à une publicité pour une laitière emmaillotée ?) faire des ricochets sur le canal saint Martin et plonger la main dans un sac de grains, nous avons tous et toutes des petits plaisirs qui n'appartiennent qu'à nous et nous redonnent du baume au cœur. Quels sont, comme Amélie, les trois petits plaisirs qui vous redonnent le baume au coeur?
Trois ? Je pioche au hasard...
Tôt le matin, personne encore, l'odeur des pins, des œillets, des immortelles qui flotte subtilement, juste derrière la dune, le ressac. Les premiers pas dans le sable, les sandales encore au pieds, un peu plus lents, un peu plus lourds, un mètre... deux... d'un geste les enlever et là... enfoncer les orteils, lentement, profondément, sentir la fraîcheur du sable humide... fermer les yeux, et courir, courir jusqu'en haut de la dune, pour la voir, celle que l'on a tant rêvée derrière son bureau, derrière son caddie... la mer ! éternelle !
Lentement dérouler le fil de fer, dégager l'anneau délicatement, le poser encore enveloppé de sa robe dorée. Et puis d'un geste régulier, tout en tournant le col, pousser doucement le bouchon de liège, l'aider à se libérer, approcher rapidement juste avant l'explosion, le goulot de la flûte.
Une fois servi, en approchant les lèvres, sentir la fine brume pétillante qui rafraîchi le teint... j'adore le champagne !
Une fois servi, en approchant les lèvres, sentir la fine brume pétillante qui rafraîchi le teint... j'adore le champagne !
Fugace elle surprend, éveillant sans prévenir des souvenirs lointains. Cela peut être en ouvrant la porte d'un appartement vide, subtil mélange d'odeurs de bois un peu moisi, d'épices et de savon. C'est une table longue, bois sombre, mur en pierre, des bols de faïences bordés de fleurs bleues, que de nos mains d'enfants nous peinions à tenir, des chemins de grès rose, des fougères à foison... Mais l'odeur fugitive déjà s'est enfuie... et laisse en suspend un soupir de l'enfance.
10 commentaires:
De purs plaisirs des sens!
En fait, cette séquence du "Fabuleux destin..." (2001) reprend une idée (merveilleuse) du court-métrage Foutaises (1989), du même Jean-Pierre Jeunet, que j'ai vu en même temps que Delicatessen (1991) de Caro et Jeunet (je ne suis pas complètement sûr de cela, mais je crois que dans le cinéma où j'ai vu ce film, on projetait le court-mètrage au début de la séance).
C'est ce qui s'appelle être douée pour le bonheur ! :-)
Très jolie réponse à mon invitation dont je viens de me délecter ! Je partage aussi le plaisir des bulles que je préféré dés l'apéro..Ton petit passage sur le souvenir d'enfance est un pur instant de bonheur
merci...
J'aime beaucoup le souvenir d'enfant... Pour le reste... je n'aime pas le champagne... et je ne connais pas cette joie de la plage/mer.
J'ai fait ce qu'il fallait chez moi pour publier le commentaire sans prévisuliser obligatoirement ;-)
Pablo tu es décidément une mine de culture. j'ai vu délicatessen, je n'avais pas du tout fait le lien avec amélie poulain, mais Foutaises non. Tu me donnes envie de le voir.
Karmara, j'ai entendu au zapping, il y a deux jours je crois, l'extrait d'une émission de Tadeï ou justement un des invités parlait de la différence entre le plaisir et le bonheur. Le bonheur, à l'entendre, on le fabriquait. Je crois bien qu'un jour j'ai décidé que sans cesse je le travaillerai. Je n'y arrive pas toujours, mais c'est vrai qu'à force il est de plus en plus présent.
Erin, merci pour les commentaires, j'en perdrai moins :D
Béo, c'est notre côté félin ;)
Fay, la prochaine coupe, je penserai à toi alors !
OUFFFFFF...
C'est tellement joli, et bien écrit, que j'ai honte de ce que j'en ai fait chez moi !
Trop tard, les copies sont rendues.
Hummm ça invite à se rafraichir dans ses pensées heureuses ça Madame ! :-D
J'espère que ta fille n'est pas concernée par l'accident de métro. J'ai eu une pensée pour vous en lisant ça...
Lancelot, c'est plutôt moins qui devrais avoir honte... toi tu écris régulièrement, moi je laisse ce blog en friche depuis quelques temps.
Tili, j'avoue que ma pensée la plus heureuse en ce moment est la perspective de partir en vacances :D
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