Vers midi elle m'appelle, je l'ai eu hier et avant-hier, je suis chargée de m'acheter le cadeau qu'elle m'offre, un mixer magimix, elle veut savoir si je me suis acquittée de ma mission ; effectivement j'ai l'objet, dans son carton jusqu'à Noël, elle est rassurée.
Elle a mille choses à me raconter, sa vie est trépidante, et elle s'étonne encore d'être fatiguée le soir, alors qu'elle n'est debout que depuis quatre heures du matin, qu'elle a pris le train pour Paris, qu'elle courait dès son arrivée à son cours de gym, avait crapahuté dans la capitale à pied, métro et bus, vu une expo, déjeuné avec une amie, couru chez le coiffeur... et qu'elle fêtera l'année prochaine ses soixante dix neuf ans.
Elle était au Palais de Chaillot, écouter Stéphan Hessel lire le préambule de la déclaration des droits de l'homme, y a aperçu Rama Yade et bien sûr l'homme si cher au droit d'ingérence. La conversation dévie vers la femme légèrement refaite du grand copain de celui qui regrette d'avoir proposé un secrétariat aux droits de l'homme à celle qu'il aime tout de même beaucoup, et nous en venons à évoquer, je ne sais pourquoi "les putes de luxe".
Impossible lui dis-je de m'adonner à ce sport, ah non vraiment, m'imaginer gagner mon argent en me tapant un homme aussi riche soit-il, sans culture, vulgaire, agité, inélégant ! non non et non !
Elle est moins catégorique, "Ah, je ne sais pas, je crois que je pourrais ... évidemment... il faudrait que je puisse choisir... il devrait me plaire, être cultivé, distingué.."
Maman ! Vu sous cet angle, moi aussi bien sûr ! Cultivé, distingué, riche, et pourquoi pas amoureux, moi aussi je pourrais être une pute de luxe !
Elle a mille choses à me raconter, sa vie est trépidante, et elle s'étonne encore d'être fatiguée le soir, alors qu'elle n'est debout que depuis quatre heures du matin, qu'elle a pris le train pour Paris, qu'elle courait dès son arrivée à son cours de gym, avait crapahuté dans la capitale à pied, métro et bus, vu une expo, déjeuné avec une amie, couru chez le coiffeur... et qu'elle fêtera l'année prochaine ses soixante dix neuf ans.
Elle était au Palais de Chaillot, écouter Stéphan Hessel lire le préambule de la déclaration des droits de l'homme, y a aperçu Rama Yade et bien sûr l'homme si cher au droit d'ingérence. La conversation dévie vers la femme légèrement refaite du grand copain de celui qui regrette d'avoir proposé un secrétariat aux droits de l'homme à celle qu'il aime tout de même beaucoup, et nous en venons à évoquer, je ne sais pourquoi "les putes de luxe".
Impossible lui dis-je de m'adonner à ce sport, ah non vraiment, m'imaginer gagner mon argent en me tapant un homme aussi riche soit-il, sans culture, vulgaire, agité, inélégant ! non non et non !
Elle est moins catégorique, "Ah, je ne sais pas, je crois que je pourrais ... évidemment... il faudrait que je puisse choisir... il devrait me plaire, être cultivé, distingué.."
Maman ! Vu sous cet angle, moi aussi bien sûr ! Cultivé, distingué, riche, et pourquoi pas amoureux, moi aussi je pourrais être une pute de luxe !
14 commentaires:
Vous avez de drôles de discussions, he he!
Elle est géniale ta maman :)
Elle est hors du commun, égocentrique au-delà de ce que l'on peut imaginer, et même si bien souvent j'ai souffert de cela, oui Olivier, elle est géniale :D
Béo, c'est que l'on ne s'ennuie pas avec elle.
J'aurais pu avoir la même conversation avec la mienne. La seule différence c'est l'ostéoporose qui l'a gravement handicapée et qui ne lui permettait pas de sortir comme elle voulait.
A propos, je n'ai pas eu le temps d'aller faire mes courses de Noël chez " Pardon" à St Denis, leurs sacs illustrent avec humour votre conversation.
Il faut dire Catherine, que ma mère à plutôt une bonne constitution.
Oxygène, cours'y vite avant que la sentence ne tombe :D
oh moins, tu ne te demandes pas ce que tu vas bien pourvoir dire pour meubler la conversation quand tu l'appelles... J'espère qu'on aura un peu sa pêche (même le dixième me suffirait...) à son âge.
Je t'envie d'avoir une maman qui pête le feu comme ça. Dis-toi que tu es très chanceuse et profite bien de tout cela. Gérer les problèmes de santé importants de ses parents. C'est pas de la tarte.
Bon remarque, en me relisant... je réalise que tu as quand même eu ta dose de soucis à ce sujet avec ton fils... Donc, tu connais le topo.
Et bien tu as de qui tenir apparemment Valérie .o)
Ce billet me fait rire (intérieurement) depuis hier soir !
Fabulous Fabs, j'ai de la chance oui, parce que je vois mes amies qui passent leurs journées de congé à s'occuper de leurs parents. Les savoir heureux, indépendants, en bonne santé, cela permet de vivre légère !
Fauvette je parie que toi aussi tu pourrais en être une, vu sous l'angle de ma mère :D
Eh bien, espérons que l'hérédité se maintienne ! je serais ravi de continuer à lire ton blog quand tu atteindras tes 79 ans (à supposer que je sois encore là moi aussi !) ;-)
Hier, un des électriciens avec qui je bosse me racontais que sa grand mère de 98 ans faisait encore sa déclaration d'impots seule, et son père de près de 80 ans, râlait de ne pouvoir faire plus que 40 km de vélo d'affilé alors qu'il en faisait habituellement 50 !
L'avenir est prometteur et pour toi et pour moi Lancelot :D
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