Ce n'est pas tout à fait pareil d'élever un enfant qui a toujours été bien portant et d'élever un enfant dont on sait que malgré tout pend au dessus de sa tête une épée de Damoclès. Même si l'on sait que nos enfants ne naissent pas immortels, nous espérons tout de même qu'ils vivront bien au delà de notre mort.
Je ne vis pas constamment avec l'idée que G. risque un peu plus qu'un autre enfant de voir sa vie raccourcie, je peux même dire que j'oublie ce risque, du moins je n'ai pas conscience à longueur de jour et de nuit qu'il trimballe son épée juste au dessus... mais il suffit de si peu pour me faire tomber lourdement dans l'angoisse.
Avant hier, je tapotais sur mon ordinateur, tranquille dans ma chambre, au loin ronronnait la télévision. G. arrive, me dit "Maman, je crois que je fais une allergie, j'ai du mal à respirer comme si mes poumons étaient tout petits"... Voilà ! Dès l'instant où la machine déraille, même légèrement, tout ce qui somnolait au fond de moi s'ébroue, l'aiguille grimpe vers inquiétude, puis sensiblement se dirige vers angoisse... il faudra alors quelques jours pour que tout s'assoupisse. Etait-ce de l'allergie, et si oui à quoi ? Ou bien était-ce de l'asthme ? L'antihistaminique, ou le temps, à fait son effet au bout d'une heure, au moment d'aller au lit il avait apparemment récupéré toute sa fonction respiratoire... rien de grave donc et j'en parlerais à son médecin pour tout de même signaler cet épisode.
Rien de grave, mais cette petite piqure de rappel fait que le doute s'insinue comme à chaque fois sur l'éventualité d'être par trop rigide dans mon éducation.
Non pas que je veuille abandonner, lâcher totalement la bride. Simplement j'aimerais lui rendre cette vie plus douce, plus facile, et il me faut me faire violence pour garder le cap.
G. est très malin, il sent bien cette dualité qui me chahute. Et lorsqu'il me soudoie, tout charme dehors (et dieu sait qu'il en a le bougre) il me regarde tendrement, sourire en coin et me dit
- Allez maman, tu peux faire ça... pour ton petit greffé... qui a tant souffert !
Alors évidemment.... je craque !
Je ne vis pas constamment avec l'idée que G. risque un peu plus qu'un autre enfant de voir sa vie raccourcie, je peux même dire que j'oublie ce risque, du moins je n'ai pas conscience à longueur de jour et de nuit qu'il trimballe son épée juste au dessus... mais il suffit de si peu pour me faire tomber lourdement dans l'angoisse.
Avant hier, je tapotais sur mon ordinateur, tranquille dans ma chambre, au loin ronronnait la télévision. G. arrive, me dit "Maman, je crois que je fais une allergie, j'ai du mal à respirer comme si mes poumons étaient tout petits"... Voilà ! Dès l'instant où la machine déraille, même légèrement, tout ce qui somnolait au fond de moi s'ébroue, l'aiguille grimpe vers inquiétude, puis sensiblement se dirige vers angoisse... il faudra alors quelques jours pour que tout s'assoupisse. Etait-ce de l'allergie, et si oui à quoi ? Ou bien était-ce de l'asthme ? L'antihistaminique, ou le temps, à fait son effet au bout d'une heure, au moment d'aller au lit il avait apparemment récupéré toute sa fonction respiratoire... rien de grave donc et j'en parlerais à son médecin pour tout de même signaler cet épisode.
Rien de grave, mais cette petite piqure de rappel fait que le doute s'insinue comme à chaque fois sur l'éventualité d'être par trop rigide dans mon éducation.
Non pas que je veuille abandonner, lâcher totalement la bride. Simplement j'aimerais lui rendre cette vie plus douce, plus facile, et il me faut me faire violence pour garder le cap.
G. est très malin, il sent bien cette dualité qui me chahute. Et lorsqu'il me soudoie, tout charme dehors (et dieu sait qu'il en a le bougre) il me regarde tendrement, sourire en coin et me dit
- Allez maman, tu peux faire ça... pour ton petit greffé... qui a tant souffert !
Alors évidemment.... je craque !
10 commentaires:
Je suis certaine que ses demandes sont toujours raisonnables et tu as bien raison de ne pas résister à son charme.
Question charme, le tien n'en est pas dénué non plus :D
"L'éducation ne doit pas consister à préparer l'enfant à l'avenir, ou à le modeler de certaines façons ;
elle doit être la vie même de l'enfant "
dis John Locke ;
la vie d'un enfant consiste à modeler ses parents pour préparer son avenir....
oh! les petites crises d'asthme sont aussi le signe que l'enfant a besoin de se sentir aimé!
Un gros câlin, un peu plus d'attention, un moment ensemble et ça s'en va comme c'est venu^^
bon courage à vous deux et profitez bien l'un de l'autre :-)
Nos enfants savent si bien tirer partie de nos petites faiblesses mais bon puisqu'on les aime ;o)
Si G. a autant de charme que Chamade, bien dur de résister !
Il me faigt sourire le "petit greffée, un vrai filou oui !
Je comprends que de temps en temps tu vacilles.
Courage.
Meerkat, depuis tout petit il fait craquer les filles :)
Fay c'est très beau ce que tu as écrit.
Laeti, je n'avais pas pensé à cette éventualité... tu me fais réfléchir
Fauvette, un petit filou d'un mètre quatre vingt et des poussières :D Mais filou oui, Jipes sait de quoi je parle apparemment :)
Lorsque mon fils Kévin veut quelque chose il approche d'abord sa mère, ungros calin (dont elle est friande) et hop là le tour est joué il a son avocat auprès de moi
Zut alors !!! j'ai laissé des commentaires qui ne sont pas passés!!! Là, je disais que je te comprenais !!!
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