Maintenant elle attendait, tantôt à la maison des parents, tantôt en vadrouille avec celui ou celle qui voulait bien un moment la sortir de cet hôpital. De toute façon elle n'avait pas le droit de voir son petit frère malgré ses sept ans et demi, elle n'avait pas le droit c'est tout. Elle restait à la porte du service, dans une salle d'attente sans jouet, quelques magazines déchirés... attendre... sagement elle attendait, et si quelqu'un lui jetait un regard, elle souriait tendrement... attendre.
Elle était sûre qu'il s'en sortirait, elle avait une confiance absolue... elle l'aimait... il vivrait... mais là qu'est ce qu'elle s'ennuyait !
Lui là haut s'étonnait, si longtemps sans la voir ? Où était-elle ? Il tournait la tête vers la porte, il attendait, elle ne venait pas... Au début il avait bien interrogé "lécol ? lécol ?"... Pas d'école non ! Juste l'absence, inexplicable.
Lentement les jours passaient, lui là-haut, elle en bas. Un jour, avec son père, elle s'était placée juste sous la fenêtre de sa chambre et lui du sixième étage cherchant du regard cette sœur qu'on lui promettait n'avait vu qu'une silhouette... Ils étaient restés là, si seuls.
Il s'éloignait imperceptiblement, son regard par moment s'éteignait, il n'interrogeait plus... résigné... ses forces l'abandonnaient.
Alors, un matin, les grandes instances permirent que fut levée quelques minutes, l'interdiction. Vite on chercha cette sœur chérie que l'on emballa d'une blouse, masque et bonnet papier bleu. La porte entrouverte elle s'envola vers son frère. Derrière la vitre ils plongèrent leurs yeux l'un dans l'autre. Elle vivait, elle était là... Lui tout jaune, vacillant sur ses jambes, de bonheur retrouva le sourire.
Elle était sûre qu'il s'en sortirait, elle avait une confiance absolue... elle l'aimait... il vivrait... mais là qu'est ce qu'elle s'ennuyait !
Lui là haut s'étonnait, si longtemps sans la voir ? Où était-elle ? Il tournait la tête vers la porte, il attendait, elle ne venait pas... Au début il avait bien interrogé "lécol ? lécol ?"... Pas d'école non ! Juste l'absence, inexplicable.
Lentement les jours passaient, lui là-haut, elle en bas. Un jour, avec son père, elle s'était placée juste sous la fenêtre de sa chambre et lui du sixième étage cherchant du regard cette sœur qu'on lui promettait n'avait vu qu'une silhouette... Ils étaient restés là, si seuls.
Il s'éloignait imperceptiblement, son regard par moment s'éteignait, il n'interrogeait plus... résigné... ses forces l'abandonnaient.
Alors, un matin, les grandes instances permirent que fut levée quelques minutes, l'interdiction. Vite on chercha cette sœur chérie que l'on emballa d'une blouse, masque et bonnet papier bleu. La porte entrouverte elle s'envola vers son frère. Derrière la vitre ils plongèrent leurs yeux l'un dans l'autre. Elle vivait, elle était là... Lui tout jaune, vacillant sur ses jambes, de bonheur retrouva le sourire.
10 commentaires:
Quelle épreuve et quel bonheur en même temps, ca a dû etre dur pour eux deux enfermés a l'extérieur ou à l'intérieur, ne pas pouvoir voir son frère ou sa soeur...
C'est très tendre ta note, ca fait du bien !
Qu'elle est belle !
Le regard de cette jeune fille me fait du bien. Merci pour cette jolie photo Valérie !
Eh oui ;) NOS filles sont tellement belles n'est ce pas !
Bonjour,
Je lis ton blog avec bonheur depuis qq temps maintenant (je peux dire "tu" ?)
Ta note m'a émue aux larmes car elle m'a fait penser à mes deux enfants (4 ans 1/2 et 2 ans 1/2)et à la tristesse que ce serait pour eux de ne plus se voir (malgré les nombreuses bagarres ! ) Je ne peux les imaginer l'un sans l'autre aujourd'hui, et je pense à la souffrance et l'incompréhension que cela a du etre pour tes petits.
Merci pour cette tendresse, et cette belle photo
Cath
Des retrouvailles soeur-frère très émouvantes. Cette confiance l'un dans l'autre et ce besoin d'être l'un avec l'autre. Tu fais surgir en moi de tendres souvenirs. Je me dis que l'amour fraternel est une constante de la vie.
Ta fille est si jolie, quels yeux !
Ton texte réveille en moi d'émouvants souvenirs. J'étais la petite fille en blouse à qui on a laissé un jour grâce à l'intervention de mes parents médecins, quelques minutes pour rentrer dans l'univers stérile où ma petite soeur vivait depuis des semaines.
On pense préserver les enfants en ne les laissant pas entrer dans cet univers si terrifiant des perfusions, des soins, des blouses... mais on oublie un peu le lien fraternel important pour la guérison du malade et les frères et soeurs qui n'ont pas de soutien à l'éxtérieur et comprennent peu cette interdiction ! (Je n'oublie évidemment pas l'explication médicale de la chose... pour éviter de faire entrer certaines maladies infantiles... mais quand même !)
En tout cas c'est comme ça que je l'avais vécu petite...
Qu'elle est belle ta fille en tout cas :)
Quelle tendresse, j'adore.
Elle est mimi cette petite !
Elle a les yeux aussi bleus que les miens sont noirs :D
Oui je la trouve très mignonne sur cette photo, mais elle me dit au téléphone que justement elle ne se trouve pas vraiment bien dessus :o
Pas grave pour moi c'est la plus belle !
là, je pleure.
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