mercredi 17 octobre 2007

Deux réunions hier. La première le matin à neuf heures avec ma collègue et la secrétaire de direction, nous commençons à mettre en place la répartition des taches en attendant le directeur. Ma collègue s'avère être souriante et affable, loin du portrait dressé par celle que je remplace. Nous élaborons le brouillon du planning, j'ai de plus en plus l'impression que ce poste est largement en dessous de mes compétences mais bon je m'accroche depuis une semaine, en gardant en tête ce que l'on m'a laissé entendre lors de l'entretien d'embauche, une rapide évolution. On arrive aux horaires, deux jours de suite je termine à dix neuf heures trente (en réalité je ne suis pas dehors avant vingt heures) et j'aimerais que deux soirs de la semaine je puisse sortir un peu plus tôt, on en est là lorsqu'arrive le directeur. Hop on ressort la fiche répartissant nos "missions" et d'un trait, le directeur efface le peu de travail demandant un semblant de responsabilité pour le basculer sur le poste de ma collègue. J'arrive, elle est là depuis plus de dix sept ans, c'est logique je ne peux rien dire. Puis mes horaires, lundi je sors à vingt heures (donc rajout d'une demie heure égale vingt heures trente) mardi magnifique j'ai droit à dix sept heures (hier je suis donc sortie en laissant tout en plan à presque dix huit heures) et les trois jours suivant je garde mes dix neuf heures trente. Je résume donc mon emploi :
- Je dis bonjour et au revoir aux gens qui passent devant mon comptoir
- Parfois je les inscrit à une activité, parce que j'ai le droit d'utiliser le logiciel (mais la maintenance est faite par ma collègue)
- Je compte ma caisse et éventuellement je vérifie celles des autres.
- Je remplis des chèques dont on m'a indiqué le montant puis je les passe à la comptable
- Je décroche le téléphone et dispatche les coups de fil
et j'attends j'attends j'attends que le temps passe !
- Enfin le soir, lorsque plus personne ne traîne dans les couloirs, je ferme la porte et je m'en vais vidée de toute énergie.

L'après-midi nouvelle réunion avec l'équipe cette fois-ci. Entre temps je suis rentrée à la maison, incapable d'avaler mon repas. Donc réunion ! Le directeur est nouvellement arrivé, il en profite pour clarifier son rôle, développer sa façon de voir sa fonction, celles des autres, bref il remet à plat quelques années qui ont été apparemment très délicates. Je suis un peu larguée, il y a eu semble-t-il de grosses difficultés les années précédentes, des tensions dans le quartier qui risquent fort de réapparaître, des tensions aussi entre les animateurs, toujours ces foutues heures de fermetures ! Au bout d'un certain temps je crois bien que mon cerveau s'est mis en mode "brouillard opaque".

Ma décision de ne pas rester prise, je suis allée voir le directeur à la sortie de cette réunion. Je lui ai expliqué les raisons qui font que je ne pourrais pas tenir dans ce rôle de subalterne où je ne trouve rien qui puisse même un instant m'apporter quelque chose. Et puis je crève de trouille le soir lorsque je sors seule du bâtiment et que je traverse la place non éclairée mais où traîne une faune mouvante et accompagnée par quelques rottweilers en liberté. Ce quartier est celui où je me suis fait agressée et je crois que j'ai présumé de ma capacité à passer au dessus.

J'ai préféré le dire vite pour que les candidates écartées puissent rapidement être recontactées. Je reste jusqu'à ce que ma remplaçante arrive et que je lui donne les quelques consignes. Je m'étais fait un cahier détaillant toute la "fonction" que je me ferais un plaisir de lui laisser. J'ai déjà postulé à un autre poste hier soir et je repars en campagne.
Cette nuit, pour la première fois depuis des jours, j'ai dormi sans me réveiller !

14 commentaires:

Anonyme a dit…

T'as raison, si au moins t'avais une connexion WiFi et qu'on t'autorisait à bloguer de ton ordinateur portable pendant les temps morts... Blagues à part, je te souhaite bon courage. (J'ai l'impression que les cierges ne marchent pas bien si on ne les photographie pas. Comme j'ai récupéré mon appareil photo qui était en panne, j'essayerai de faire comme il faut la prochaine fois :-) )

bricol-girl a dit…

Si tu le sens comme ça c'est bien. Dors un peu repars à la chasse au boulot-gratifiant.

Valérie de Haute Savoie a dit…

Pablo je crois que le cierge était de très bonne qualité ;) mais je me suis enthousiasmée pour un emploi qui ne correspondait pas à ce que j'attendais. J'ai fait l'erreur de partir à fond sans plus réfléchir aux missions proposées. Et puis certaines missions notées sur l'offre ont été basculées sur ma collègue et je me retrouve avec un boulot n'ayant en fait aucun intérêt.
Bricol-girl je suis déjà à la chasse et ce matin, puisque j'avais ma matinée de libre, j'ai déjà fureté partout !

Anonyme a dit…

Eh bien, des félicitations s'imposent alors :)
Bon courage pour la suite, j'espère que tes recherches aboutiront sur mieux !

Anonyme a dit…

Moi aussi je te tire mon chapeau. Pas facile de couper court. Mais s'ennuyer au travail et voir ses compétences inutilisées laisserait un trop violent sentiment de gâchis. Que le succès accompagne tes recherches.

Anonyme a dit…

Bravo d'avoir eu le courage de prendre cette décision, et... l'aventure continue :)

Anonyme a dit…

Comme quoi, ce n'était pas le bon, celui-là ! Les premières impressions se sont malheureusement confirmées.

Bravo d'avoir pris la décision de ne pas rester dans ces conditions !

Anonyme a dit…

Bravo tu es une vraie femme d'action ; inutile de traîner dans ce lieu tu as raison, cela ne serait qu'une source de frustrations et de fatigue...
Il vaut mieux garder toute ton énergie pour un nouveau job, et surtout pour toi !

antagonisme a dit…

Tu as raison. Etre sous-employée mène à la dégradation de l'estime de soi et ce n'est pas bon. Tu vas trouver mieux. Bonne chance.

Otir a dit…

Quelle excellente bonne décision ! bravo.

Anonyme a dit…

Si j'avais été à la place de ton directeur , j'aurais au moins chercher à discuter, à écouter, à améliorer la situation et proposer des solutions pour te garder . S'il ne l'a pas fait c'est qu'il n'a pas su reconnaître ta valeur et n'est pas à la hauteur : donc aucun regret!. Bon courage pour la suite . Chicorée

Anonyme a dit…

Courageuse décision ... Quel directeur se priverait d'une telle femme de tête ? Messieurs les patrons, vous avez là une perle rare, ne la laissez pas filer...

Valérie de Haute Savoie a dit…

Hum hum je ne sais pas si je suis si "formidable" :)

malie a dit…

Si si, c'est magnifique ce que tu as fait.