vendredi 22 juin 2007

Je m'assied en face de lui, il me connait maintenant depuis 13 ans. Il avait atterri en pleine catastrophe, une nuit alors que JP, une fois de plus subissait une poussée de sa maladie. Calmement il l'avait ausculté puis fait hospitaliser aussitôt. J'étais partie, suivant l'ambulance, laissant à une voisine mes deux petits endormis. Revenue deux heures plus tard, je retrouvais cette voisine-amie affolée avec mon G. au plus mal. Rappel du médecin de garde... le même, qui, toujours aussi calmement, avait expliqué à ce petit garçon, pourquoi il avait fait hospitaliser son papa, et qu'il ne devait pas s'inquiéter parce qu'il serait très bien soigné là-bas. Puis il m'avait dit que souvent les petits développaient des infections pulmonaires en réponse à une angoisse trop vive. Je rencontrais pour la première fois un médecin qui tenait compte du psychisme de l'être humain.

Je suis enjouée, je vais bien mais je suis fatiguée. La thyroïde est parfaite, pas de ménopause en vue... juste que je suis fatiguée, et puis...........

- "vous n'avez plus d'envie !" dit sur le ton de l'évidence.
- "alors vous préférez rester seule, à lire.... "oui"
- "vous mangez, parce que cela vous fait du bien ! ensuite vous montez sur la balance !
.... et les larmes sont là, au bord des paupières..... Elles y sont oui... !

En vrai j'ai touché le fond, et si je pouvais je creuserais.....

J'ai perdu le goût de tout, je suis une enveloppe vide... pas encore morte mais plus très en vie !

Alors comme il y a 12 ans, je vais me faire aider par un léger antidépresseur et un anxiolytique.... sortir la tête hors de l'eau, reprendre un bonne bouffé d'air et repartir pour un tour.

Je sens déjà que le ciel s'éclaircit !