dimanche 1 avril 2007

indifférence

Je ne sais plus quel chemin nous a amené à parler de mon viol, de mon agresseur. Mais à un moment je disais à mon fils que je n'en voulais pas à cet homme, qu'en fait il était sorti de ma vie totalement et que je n'y pensais jamais. Bien sûr il avait bouleversé ma vie, il m'avait sans doute fragilisé à vie et c'est le premier qui m'a fait sortir de l'insouciance de ma jeunesse. Mais je n'ai aucun sentiment vis à vis de lui.

Ce soir je clique sur un nom, après avoir été intéressée par une réponse à un message sur un blog, et ce que j'y lis éclaire ce que je ressentais cet après midi.

Si j'ai pu digérer ce viol, c'est d'une part grâce à une analyse qui m'a permis de me reconstruire, mais avant tout, d'avoir été reconnue par la justice comme victime. Je n'avais aucune haine, aucun désir de vengeance, j'étais simplement détruite, déconstruite. La peine infligée à mon violeur effaçait un peu celle dans laquelle de me noyais depuis ce foutu 28 janvier. Lui, avant de partir purger cette peine, m'avait demandé pardon de n'avoir pas réalisé ce qu'un viol avait de destructeur. Et je crois que, d'avoir été reconnue non coupable, m'a vraiment redonné l'élan de vivre.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu as bien du courage! Je t'admire.

Anonyme a dit…

J'ai été violée aussi... alors que j'étais vierge. Je n'en ai pas encore parlé publiquement. Il n'y a d'ailleurs pas trop longtemps que j'en parle.

Bien sur, il n'a pas été condamné. Bien sur je n'ai fait aucune analyse. Pourtant, je dois dire que j'ai dépassé cela il y a quelque temps déja. Et aujourd'hui, je n'y pense pas... à lui je veux dire.

Une chose qui m'a sans doute aidé... Il portait le meme prénom que mon neveu dont je suis très proche... qui avait 5 ans à l'époque...

Je t'embrasse.

Valérie de Haute Savoie a dit…

Tu sais, pouvoir passer par les Assises, même si c'est un peu secouant, cela permet vraiment de franchir une étape. Mais sans doute n'as tu pas pu à l'époque porter plainte.