J'ai mis 22 mois à me décider pour ouvrir mon blog, et depuis je tremble que l'on ne découvre la supercherie. De quel droit me suis-je permis de me glisser dans le monde des blogs ?
Je suis si peu sûre de ma légitimité, qu'il suffit que je lise une réflexion, une critique, une saillie dans des commentaires ou les écrits de blogueurs influents, pour qu'aussitôt je me sente écrasée de honte. Je me mets toujours du mauvais côté. Il suffit de rien, l'autre jour par exemple, Caro, sur Pensée d'une ronde, évoquait la naissance délicate d'une petite fille et s'interrogeait sur le fait qu'elle était peut être trop dans l'intime et s'en excusait. Instantanément me sont revenus plusieurs articles qui déjà avaient éveillés des doutes sur mes histoires très (trop ?) personnelles. Est-il éthiquement autorisé de se raconter sans pudeur ? J'écris cela sans aucune ironie, sans second degré. Ce fameux syndrome de l'imposteur avec lequel je me suis construit vaille que vaille et qui, malgré son identification, fait partie intégrante de ma personnalité. La psy (du travail) qui m'a interprété le test du sosie s'étonnait de ce besoin constant que j'ai d'être rassurée sur mon travail, et une de mes amies et collègue me serine à longueur d'année que je vaux plus que ce que je crois. Rien à faire, je serais toujours en attente de la découverte de ma nullité. Je dis cela sans forfanterie, je me suis fait une raison, mes 10 ans d'analyse m'auront au moins permis d'identifier le pourquoi de cette angoisse dans laquelle je nage depuis toujours, et j'ai maintenant des petites bouées pour ne pas me noyer totalement.
Je suis si peu sûre de ma légitimité, qu'il suffit que je lise une réflexion, une critique, une saillie dans des commentaires ou les écrits de blogueurs influents, pour qu'aussitôt je me sente écrasée de honte. Je me mets toujours du mauvais côté. Il suffit de rien, l'autre jour par exemple, Caro, sur Pensée d'une ronde, évoquait la naissance délicate d'une petite fille et s'interrogeait sur le fait qu'elle était peut être trop dans l'intime et s'en excusait. Instantanément me sont revenus plusieurs articles qui déjà avaient éveillés des doutes sur mes histoires très (trop ?) personnelles. Est-il éthiquement autorisé de se raconter sans pudeur ? J'écris cela sans aucune ironie, sans second degré. Ce fameux syndrome de l'imposteur avec lequel je me suis construit vaille que vaille et qui, malgré son identification, fait partie intégrante de ma personnalité. La psy (du travail) qui m'a interprété le test du sosie s'étonnait de ce besoin constant que j'ai d'être rassurée sur mon travail, et une de mes amies et collègue me serine à longueur d'année que je vaux plus que ce que je crois. Rien à faire, je serais toujours en attente de la découverte de ma nullité. Je dis cela sans forfanterie, je me suis fait une raison, mes 10 ans d'analyse m'auront au moins permis d'identifier le pourquoi de cette angoisse dans laquelle je nage depuis toujours, et j'ai maintenant des petites bouées pour ne pas me noyer totalement.
8 commentaires:
Ma copine Kozlika dit que le blog c'est vraiment démocratique : un homme/une femme = une voix ! Tout le monde peut ouvrir un blog, nul besoin d'autorisation, seule compte l'envie.
Quant à la notion de "l'intime", elle est ce que nous pouvons partager de plus précieux, une part de notre humanité réelle, loin des simples apparences.
Moi je suis très contente que tu aies ouvert ton blog, ça me peermet de faire ta connaissance :-)
je suis écarlate !
Avant l'évidente finalité du blog de s'exposer aux autres, je pense que ce dernier est un intermédiaire pour s'exposer à soi, une sorte de miroir dans lequel le reflet ne se contente pas d'une forme spatiale plate mais prend le relief de nos instants. Bref, un miroir qui ne ment pas.
Peut-être aussi que de se savoir à des moments précis (devant son écran) spectateur de sa vie permet d'autant plus de prendre conscience que le reste du temps nous en sommes acteurs.
Ecrire un blog, ça rend très vulnérable. Ecrire des choses très intimes sur son blog, c'est sans doute ouvrir la porte à des commentaires de gens qui ne comprennent pas ce qu'on veut dire, qui s'en fichent, qui cherchent à faire mal, ou qui ne savent tout simplement pas quoi dire. En même temps, ça permet de faire des rencontres, d'écrire des choses qu'on n'aurait jamais dites, de s'observer vivre, de mettre des mots sur nos sentiments, et de se sentir soutenu(e) par les lecteurs... Et tout ça, ça vaut de l'or :)
Le fait d'avoir envie d'écrire sur son blog rend la démarche tout à fait légitime (tu sais bien, même les matous ont leurs blogs et crois-moi, ils s'y sentent à l'aise, alors ?).
Comme Dr Caso, j'éprouve combien écrire un blog rend vulnérable. C'est une porte ouverte au besoin d'être rassurée, comprise, parfois soutenue. Et des fois ça marche et là, c'est une vraie bouffée d'énergie et de plaisir. Et il y a de trés belles rencontres et tu en fais partie.
J'ai commencé à parcourir ton blog et j'y ai lu des choses très fortes qui résonnent en moi. Intimes et jamais impudiques. Découvrir la part d'intime permet à nous tous de ressentir la sensibilité, de partager nos émotions, les parts de nous en souffrance ou en joie. Et nous aide personnellement à mieux cerner une part de notre histoire.
Je suis extrêmement touchée par ce que vous écrivez. C'est Dr CaSo qui a particulièrement insisté pour que je sorte des bois, et même si je tremble encore souvent en publiant, je la remercie de sa confiance et vous de votre gentillesse.
Coucou, je t'ai rencontre a travers le blog de notre cher Dr. dans le grand nord, et donc bienvenue dans l'univers des blogs!
Ton billet reflete absolument ce que j'ai pense quand j'ai commence le mien. Meme maintenant, je me sens toujours comme ne sorte de fraude, un imposteur et qu'il faut que j'arrete aboslument tout!... Ecrire des choses intimes, celles qui m'importent, m'est encore tres difficile, alors je raconte plein de betises pour brouiller les pistes ;)
Bonne route a toi et a bientot!
Ecrivez et nous vous lirons avec attention, empathie et respect.
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