lundi 26 mars 2007


Tout à l'heure, je suivais une longue file de voitures freinées par un tracteur. Nous roulions au pas et en arrivant au Mt Sion j'ai eu tout le loisir de voir des rennes brouter leur foin, paisiblement. Je profitais de cette heure de soleil en plus que nous avons depuis hier, je savourais ces paysages printaniers avec en toile de fond les montagnes encore enneigées. En arrivant j'ai préparé le pain qui maintenant est presque cuit et qui parfume tout l'appartement. Je vais lire mes blogs chéris laissés un peu à l'abandon ce week-end familial. Et chez Chiboum je retombe de haut.... De très haut !
Le grand nettoyage préconisé par l'excité des épaules, notre petit napoléon fiévreux, répand cette odeur infect aux portes des écoles.
Il y a une sorte de surenchère, qui même au fond de la province la plus éloignée de Paris, se manifeste de moins en moins discrètement.
Vendredi, alors que je partais faire des courses, j'ai été prise dans un petit embouteillage. Je voyais au loin des gyrophares et j'ai pensé à un accident. Mais en arrivant à leur hauteur, ce n'était qu'une voiture de police en travers de la route qui bloquait la circulation. Les policiers venaient d'intercepter tels des zorros une voiture dans laquelle il y avait quatre jeunes maghrébins. Plus tard le même jour, rebelote, même embouteillage dans un autre coin de ma grande ville de 20000 habitants, et à nouveau des fiers agents barrant la route à une autre voiture "mal fréquentée".
Le soleil s'est voilé, je n'aime pas ce que devient ce pays.
Je me demande pour qui voter, afin de retrouver ce goût d'utopie qui me manque tant ? Quel est le candidat qui donnerait de nouveau l'élan qui fait un avenir autre que celui que nous promet, le sourire carnassier, la plupart des prétendants ?
Demain je retrouverais mes rennes tranquilles... mais je ne peux, ne dois pas oublier ces images de la rue Rampal, témoignant de ce que je ne veux surtout pas.

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