mardi 31 mars 2015

Les lectures du mois de Mars

Deux romans et quatre polars.

Dans ma petite bibliothèque de rue, j'ai trouvé un roman d'Anne Wiazemsky, Une poignée de gens. Ah là là comme j'ai aimé ce livre dévoré en une heure dans le bain. La Russie magnifique juste au démarrage de la révolution en 1916. Une toute jeune femme d'à peine dix huit ans épouse un prince, Wladimir Belgorodsky. Ils s'aiment, sont musiciens, vivent dans une propriété gigantesque. Une histoire romantique et tragique.
Je l'ai tant aimé que je l'ai offert à ma mère et suis allée illico acheter un autre livre d'Anne : Une année studieuse. Elle y raconte sa rencontre avec Godard. En plein début de 68. Très joliment écrit, j'ai beaucoup aimé lire cet amour débutant, bien que le caractère de Godard me déplaise presque tout du long.

Un peu par paresse, j'ai lu ensuite le dernier poche d'Harlen Coben, Six ans déjà. L'histoire est du pur Coben : Jake qui a vu l'amour de sa vie épouser Todd quelques jours après que celle ci l'ai quitté, apprend six ans après qu'elle est veuve. Malgré sa promesse de ne plus contacter Nathalie son grand amour, il va à l'enterrement de son mari et plonge dans le cauchemar. Très facile à lire, agréable et vite oublié.

Et puis ma collègue Marie m'a prêté Tokyo, thriller de Mo Hayder. Quelle découverte ! L'intrigue navigue entre la Chine - Nanking décembre 1937 - et Tokyo contemporain. Une jeune femme, érudite, vient en Chine pour rencontrer un professeur ayant en sa possession un film tourné en décembre 1937. En dire plus serait déflorer ce thriller qui tient en haleine jusqu'au bout et ne décoit pas une seconde. Onirique souvent, terrible et sanguinaire, c'est pour l'instant, le meilleur polar lu de cette année.

Je couru acheter Birdman, publié en 2000. Eh j'ai été déçue. Peut être que si je n'avais pas lu avant Tokyo, l'aurais-je trouvé meilleur que ce que j'en pense là. L'intrigue est bonne, le suspense est tenu jusqu'au bout, mais il manque la dimension onirique et dépaysante que j'aime tant chez Mankell, Indridason et évidemment dans Tokyo. C'est aussi le premier livre apparemment d'une série et celui qui l'a fait connaître. J'essaierai le deuxième tome pour conforter ou non mon impression.

Alors pour me consoler, je me suis offert le dernier Indridason, Les nuits de Reykjavik. Erlendur qui, à 28 ans, vient d'entrer dans la police et patrouille la nuit. Un clochard mort qui s'est noyé dans une mare et dans son alcoolisme, une femme qui disparaît en rentrant d'une soirée avec des collègues, et l'Islande. Lu d'une traite, c'est plus un roman qu'un polar. Du très bon Indridason.

Avec tout ça, je n'ai pas encore démarré Pas pleurer...

samedi 28 mars 2015

Les aventures de Chamade

La vie de Chamade illustrée par son père adoptif, le bien-aimé JP

Le 30 janvier de cette année, une Star is born...

Depuis ce jour divin, on peut suivre ses aventures !

Emporté dans son élan, JP a décidé de participer aux vingt trois heures de BD qui commence tout à l'heure, 13 heures.

Soyons nombreux à le soutenir dans cette performance !


vendredi 27 mars 2015

Supputer, se délecter...


Cet accident terrible, fracassant dans le néant ces ados, ces couples, ces voyageurs inconnus et surtout surtout ce pilote derrière la porte du cockpit, bien que dramatique, mérite t-il l'occultation de toutes informations extérieures à celle-ci ?
Cette délectation visible des intervenants sur les plateaux est obscène.

On jette sans avoir encore tous les éléments, l'image du copilote, à nous, spectateurs affamés de cette triste histoire. Et l'on sait bien que demain ou après demain, elle sera passée à la trappe pour un changement d'horaire ou une autre histoire  gourmande.

Est-il indispensable, absolument indispensable, de foncer chez les parents de ce jeune homme avant même que l'enquête soit terminée, de montrer sa maison, de vouloir à tous prix survoler le site de l'accident pour filmer l'hécatombe,  supputer jusqu'à plus soif, en boucle, sourire de satisfaction maîtrisé avec peine ?

Oui, cet accident est abominable, oui la tristesse des proches est incommensurable, oui.

Mérite t-elle pour autant ce voyeurisme médiatique ?

dimanche 22 mars 2015

7 h 35

C'est l'heure maximum de sommeil que peut supporter Chamade. Mon sommeil évidemment, le sien n'a aucune limite, jour et nuit, sous la couette, dans mes bras ou au soleil quand il existe, mais pour moi, au delà, c'est source d'angoisse. Elle se plante au dessus de mon visage, et miaule sans discontinuer jusqu'à ce que je lui donne une preuve de vie. Je lutte ! Je lutte de toutes mes forces pour ne pas quitter Morphée. Je tente de replonger dans le doux abandon. Mais rien à faire, il faut que j'ouvre mes yeux, lui gratouille le haut du crâne, suffisamment pour que je sois totalement réveillée, suffisamment pour qu'elle puisse tranquillement se rendormir, rassurée.
Dehors il fait gris, pas un bruit dans la maison, c'est jour d'élection et déjà sur twitter l'ambiance est morose et limite haineuse.
Alors je referme mon ipad et me prépare mon café au lait bienfaisant. J'ai le temps, mon choix s'est fait sans difficulté : deux listes sans étiquettes (un ancien Ump et un autre qui a honte de mettre le sigle sur sa feuille) un fn laid et con et une liste de gauche mélangée avec les écologistes, facile. On en profitera pour vider les sacs à bouteilles, papier et verre, et puis pourquoi pas pousser jusqu'au fleuriste pour un bouquet printanier.
Ensuite nous éviterons les médias qui se gargariseront des résultats probables et confirmés, lire ou regarder un film, repasser et faire ma gym, un dimanche de plus dans la morosité française.

mercredi 18 mars 2015

Mais ça consiste en quoi ?

Nous étions tranquillement installées sur nos tapis, attendant que le cours commence. Les retardataires enfilaient leur légers pantalons derrière le paravent aux papillons, l'horloge juste à côté sonnait la demie. Cela parlait de l'éclipse prochaine et des lunettes difficiles à trouver, de révolution planétaire, de fatigue et de jeûne, de nourriture presque spirituelle, de tout ces petits trucs qui me donnent l'impression d'être un peu étrangère au yoga. Et puis je ne sais pourquoi, j'ai parlé de mes séances de shiatsu qui transforment petit à petit ma vie. 

Et on fait quoi pendant les séances ? me demande ma voisine. Comme toujours je suis incapable d'expliquer, incapable.

Je suis allongée sur un futon, la lumière est très tamisée, une musique reposante (qui ailleurs me donnerait sans doute l'envie de l'éteindre, mais ici est particulièrement accompagnante) et doucement elle commence. Effleure tout d'abord mon corps, habillé, puis par petites pressions remonte certains "méridiens". Parfois elle débloque une tension en faisant jouer les articulations, elle masse plus ou moins appuyé un endroit du corps... Cela dure une bonne heure, rien de remarquable ne se passe et pourtant...

Je suis de plus en plus sereine, de moins en moins atteinte par l'agressivité des autres. Mon énergie est intacte, mais la violence qui longtemps la structurait s'efface. Je me réconcilie avec moi même, j'ai repris il me semble, un peu les rênes de ma vie, tout d'abord mes petites séances de gym matinales, puis depuis quelques jours la maitrise de mon appétit.

Je ne peux expliquer rationnellement ce qu'est le shiatsu. Ma mère disait l'autre jour, alors que je lui racontais une séance où les larmes avaient coulé sans discontinuer et sans que je sache pourquoi, que l'on pourrait presque parler de psychanalyse du corps. Je trouve que c'est une belle définition.

lundi 16 mars 2015

C'te truc de fou

Ce matin, pour répondre aux commentaires, mon blog me demande de recopier le chiffre 101, puis me demande de recopier un code généré par lui même, et attention me dit-il "il ne sera visible que quelques secondes" et le recopier dans la case en dessous et ensuite tu valides !

Eh chouchou, mais c'est MON blog !

Je râle et puis je pense à Jujunette des alpages qui s'est retrouvée durant quelques semaines avec des chants islamistes et une bannière noire aux lettres blanches accueillant les passants.

C'est pour la bonne cause, mais quand même c'est MON blog depuis huit ans !

jeudi 12 mars 2015

La lettre

Dans mon nouveau boulot de grouillot il y a le courrier à faire aux locataires qui font chier les voisins parce qu'ils font du bruit, jettent leurs ordures dans les couloirs, pètent au lit et marchent la nuit pour aller faire pipi... Je fais !
Les locataires répondent.
Je transmets les réponses aux chefs... je passe à autre chose de mon boulot de grouillot...

Elle m'appelle, elle a un nom qui n'est pas de la vallée de Cluses comme on dit dans le coin. Elle a reçu mon courrier, m'a répondu, j'ai transmis mais elle appelle quand même.
De sa voix douce elle veut me dire, même si moi je suis juste le grouillot, elle veut me dire comment elle est allée avec ses deux petits enfants d'à peine deux ans et trois ans, ceux qui courent dans l'appartement dans la journée, chez la voisine, pour s'excuser.
La voisine qui est venue à l'agence, pour dire combien la vie était devenue infernale avec ces nouveaux locataires et demandé que j'abandonne tous mes boulots de grouillot pour leur faire un courrier demandant que cessent instantanément les bruits qui l'empêchent de vivre tranquillement.

Les deux enfants lèvent les yeux vers cette dame qu'ils ne connaissent pas, bafouillent les excuses que leur maman leur a soufflées juste avant que la porte ne s'ouvre. Ils feront attention, ils ne courront plus jusqu'à ce que papa ait mis un tapis, ils sourient.
La voisine regarde la jeune femme et ses deux petits enfants, dégoût du regard qui écrase "Même si vous n'avez pas le voile, vous n'êtes pas français, retournez là bas ! On ne veut pas de gens comme vous dans cet immeuble".
Elle est abasourdie, elle dit qu'elle est née en France, qu'elle est française, qu'elle éduque ses enfants pour qu'ils soient fiers d'être eux aussi français.
En face la souche la regarde avec mépris, ferme sa porte.
Alors elle m'appelle...

Et ses sanglots retenus ne sont que des larmes de douleur. Je suis française vous savez, je suis née ici, je suis française je suis française je suis... J'ai envie de la prendre dans mes bras.

Je lui dis d'aller porter plainte, au moins déposer une main courante. Oui, mais elle est vieille vous savez me répond elle doucement.
Elle est vieille justement ! Elle a vécu la guerre, elle n'a pas l'excuse de ne pas savoir combien le racisme peut détruire le monde, elle n'a pas le droit de vous dire cela, jamais !

Et là, à cet instant,  je me sens moi aussi salie par cette vieille salope haineuse.

mardi 10 mars 2015

Time Lapse


JP s'amuse...

dimanche 8 mars 2015

Juste ciel les tags reviennent ??

Madila taguée par Samantdi me tague à son tour...

Il faut donc après avoir révélé le nom de celui ou celle qui m'a ajoutée sur la longue liste des élus, révéler onze petits ou grands secrets me concernant. ONZE pourquoi onze ?

- Je crains tellement de ne pas avoir de lunettes sous la main (maudite presbytie) lorsque je suis en voyage, que pour plus de sureté, dès que je suis dans une pharmacie, je m'en achète une paire. Du coup, j'ai une collection de lunettes de toutes les formes chez moi... que j'oublie lorsque je repars en voyage...

- Je suis incapable de jeter une plante pas tout à fait morte. Il y a donc dans une pièce, des plantes crevotantes en attente de résurrection improbable.

- J'aime beaucoup les boules distributrices de savon de chez Séphora, mais pas celles aux parfums sucrés.

- J'ai acheté hier le disque de Christine and the queen et je fredonne depuis "dans ma veste de soie rose".

- J'ai aussi acheté chez Petit Bateau une brassière pour le bébé de mon ancien collègue et le vendeur a failli s'évanouir de stupéfaction lorsque je lui ai dit que je n'étais pas encore grand'mère et que ce n'était pas demain la veille que je le devienne.

- J'ai une collègue qui chaque matin et chaque après midi me dit "Bonjour Mme "nomdefamille" et cela me donne envie de mordre.

- J'adore la position du chien tête en bas et très moyennement celle de la chaise renversée.

- Je n'ai pas lu ni vu les fameuses trente nuances de Grey. Je n'en ai d'ailleurs aucune envie.

- J'ai entendu hier Enola Gay, je me suis souvenue d'un soir aux Bains douche où nous avions dansé comme des fous JP et moi lors d'un concert d'OMD.

- Il y a quelques jours, un artisan alsacien avec qui je travaille m'a dit "Wie geht's ?" et j'ai eu brutalement un relent de nostalgie.

- Et le soir, regardant le Mont Blanc rose sous le soleil, j'ai trouvé cela beau mais réalisé que jamais je ne me suis sentie haute savoyarde bien qu'y habitant depuis plus de trente ans.

Et puis maintenant que mes onze secrets sont dévoilés, voici la liste des questions concoctées par Madila :

1 - Quel avantage vois-tu à manger du lapin ?
Faire des bonds et courir vite ?

2 - Quel est le premier pays étranger où tu as posé les pieds ? 
Sans doute la Suisse, mais je ne peux l'affirmer

3 - à quelle date se situe ton rendez-vous le plus lointain ? 
A ce jour, le dentiste hélas !

4 - qui pourrait te donner des cauchemars ?
Justement, moi qui en fait rarement, cette nuit j'ai eu affaire à mes deux chefs et je leur donnais une gifle.

5 - si tu as (ou avais) un jardin, y-a-t-il une espèce de fleurs que tu ne planteras jamais ?
Sans aucun doute la renouée du Japon une horreur absolue qui envahie tout.

6 - si je t'annonçais qu'une étude a prouvé que rien ne fait grossir, vers quel aliment te précipiterais-tu aussitôt ? 
Ah mais tant et tant de choses ! Peut être des frites croustillantes salées juste à point ?

7 - quel est le titre du premier vrai livre (pas un album) que tu as lu enfant ?
J'ai lu des dizaines de livres enfant, je ne peux me souvenir du premier. Mais j'ai adoré Corentin et l'île aux oiseaux, me jurant que si j'avais un fils je l'appellerai comme ça.

8 - quelle épice utilises-tu le plus et dans quels plats ?
J'utilise beaucoup d'épices, gingembre, piment d'Espelette, piment de Rodrigues, poivre de Kampot et plein d'autres encore.

9 - quel lien familial as-tu avec le dernier-né de ta famille ?
Bah tante sans doute, ou grande tante si l'on inclut les petits enfants de ma cousine.

 10 - quelle couleur utiliserais-tu s'il te fallait repeindre ta cuisine ?
Blanche !

Et maintenant le plus difficile, trouver onze blogueurs prêts à se plier à la tâche :

Leeloolène - ah non raté c'est déjà fait
Marloute - fait pas fait ??
Lancelot - va t-il s'y attabler ?
J'aurais bien mis Jujunette des Alpages mais son blog est haqué en ce moment.
Dr CaSo - mais elle doit déjà être choisie par moult blogueurs (pff Samantdi m'a précédée !)
Valvita et son nouveau bracelet
Dieu des chats 
Olivier évidemment !
PascalR mais blogue t-il encore ?
Nadya la grecque
et pour finir Jathénaïs !

Avec les questions

1 - Est ce que tu dis bien "bonjour" les yeux dans les yeux aux employés des grandes surfaces avant de leur poser une question genre où est le rayon sel ?
2 - Quel est le premier mot qui te vient à l'esprit lorsque l'on parle du printemps ?
3 - Quel est le vin que tu préfères boire en apéritif ?
4 - Quel est le tout dernier livre que tu as lu ?
5 - Quelle est l'expression qui te fait bondir ?
6 - Si hier tu as fait tes courses et que les resto du coeur étaient présents, qu'as tu déposé dans leurs cartons ?
7 - Quel objet kitchissime as tu chez toi ?
8 - Quel a été le plus beau jour de ta vie jusqu'à maintenant ?
9 - Qui a t-il juste à gauche de ta main à ce moment précis où tu lis cette question ?
10 - Te rappelles tu d'un prof qui a marqué ton enfance ?
11 - Quelle musique écoutes tu ces derniers temps ?

Il me reste à déposer sur les blogs mon invitation et à vous souhaiter une bonne journée.

ET CH'FRAIS PAS ÇA TOUS LES JOURS !

vendredi 6 mars 2015

Comme les vaches...

Mais, comment vais-je faire dans vingt quatre jours lorsque une heure de nuit va être effacée ? Mon bracelet vibre alors qu'il me semble être au plus profond de mon sommeil, j'émerge avec lenteur, imaginant avec délice le week end où je resterais c'est sûr jusqu'après midi au lit à dormir. Je rêve de m'enfoncer sous la couette, d'oublier cette obligation quotidienne, largement invitée par Chamade qui ronronne de plus belle, par JP qui ne bouge pas un cil, le chanceux !
Et puis il le faut, je me lève et le pied à peine poser sur le parquet, j'oublie déjà ce désir qui semblait le seul, ma journée est là piaffante.
L'excellent café au lait, la pilule de magnésium, celle d'oméga 3, l'écran qui s'allume, ma lampe magique, il ne me viendrait même plus à l'idée de remonter sur la mezzanine.

Chaque matin je m'astreint depuis plus d'un mois à vingt minutes de gym, tonique, et voilà qu'en cherchant sur le net d'autres petites vidéos pour changer ma routine, je tombe sur une multitude d'articles dézinguant les russian twist et autres crunch. Ne pas faire ci ne pas faire ça, reste quelques pauvres petits exercices statiques qui me semblent bien tristes. Il va falloir que j'approfondisse cela, tant j'ai pris goût à ce réveil en fanfare de mon corps mou.
Le yoga heureusement est encore admis, chien assis et guerrier inversé resteront au programme, me suffit juste à chercher ce week end ce que tolère la police des corps.

Le titre fait référence aux nombreux articles qui vont fleurir d'ici peu, sur ces pauvres vaches perturbées par le changement d'heure...



lundi 2 mars 2015

lectures de Février

Trois polars et trois romans.

Le tout dernier Wallender, inédit et tout petit, mais dans la même veine que la série que j'ai tant aimée. L'inspecteur cherche une maison pour finir ses jours, il fait froid, c'est l'hiver, dans le jardin il bute sur une main... Henning MANKELL - Une main encombrante

Yeruldelgger de Ian MANOOK - Une petite fille que l'on retrouve enterrée loin de tout, trois chinois assassinés avec sauvagerie, la Mongolie, ses rites ses coutumes, les paysages magnifiques. On plonge dans l'histoire. Sans doute la traduction est elle un peu faible, abuse du mot bleu mis à toutes les sauces, mais je lirais avec plaisir à nouveau cet auteur.

Celui de Marcus SAKEY - Désaxé, ne m'a franchement pas convaincu. Polar de base, pas mal écrit, mais histoire sans originalité. Un ancien truand qui doit replonger pour se débarrasser de son partenaire tout juste sorti de tôle alors qu'il mène depuis des années une vie normale.

Le roman d' Eliette ABECASSIS m'a par contre beaucoup plu - Un secret du Docteur Freud. Je l'ai lu d'une traite, plongée dans cette époque qui semble à nouveau frapper à nos portes.
L'histoire commence en mars 1938, Marie Bonaparte fait tout pour convaincre Freud de quitter l'Autriche où il devient très dangereux d'être juif. Freud ne veut pas partir, en laissant ses sœurs là, elles ne veulent pas quitter l'Autriche se sentant trop âgées pour supporter ce départ, Il ne veut pas non plus laisser derrière lui la correspondance qu'il a eu avec son ami Fliess avec lequel il est brouillé maintenant. Histoire romancée mais tirée de la réalité, dernière année de vie de Freud qui partira à Londres avant d'y mourir.

Dans ma bibliothèque de rue, j'ai trouvé un livre de Jean Marie ROUARD - Le cavalier blessé -
Henry de Bercheny disparaît un matin alors que son frère vient le chercher pour aller se baigner dans la rivière.  Il est parti à la guerre, de désespoir, jaloux des amours supposées de son épouse. Alors on part faire la guerre avec lui, avec son frère, mais l'un est parti comme simple soldat sous un faux nom alors que l'autre est cavalier promis à de plus hautes fonctions ; on le suit dans la boue, on suit son frère toujours prêt à s'enflammer pour une jolie femme. La guerre, les amours... passionnant.

Toujours dans ma petite bibliothèque, il y avait Les voleurs de beauté de Pascal Bruckner.
Un couple (elle forte femme, lui suiveur un peu loozer) se perdent en rentrant d'un séjour au ski, dans le Jura sous une tempête de neige. Ils sont recueillis dans un chalet avec un homme et son valet. Petit à petit l'ambiance s'alourdit, arrive la femme du propriétaire, et l'on comprend qu'ils sont tombés dans un traquenard. Tout cela est raconté par l'homme qui s'est clochardisé et est hospitalisé aux urgences. La jeune interne est fascinée par le récit... C'est un livre prenant mais glauque, frisant le malsain sans jamais plonger dedans.
Je n'avais rien lu de Bruckner, l'ambiance de ce livre est vraiment lourde et il est resté un moment flottant dans ma mémoire. Mais je ne regrette pas de l'avoir lu.