vendredi 28 février 2025

apprendre l'absence

Il n'y a vraiment que la lecture d'un bon livre qui me permette de ne pas me noyer dans la tristesse, et Les semeuses magnifique livre que j'ai reçu en cadeau de C. à Noël m'a enfin sortie de la torpeur dans laquelle j'étais engluée depuis fin janvier. Bien sûr l'absence est là, d'autant plus vive que chaque jour je rejoins maman là haut à côté du Panthéon. L'appartement où trône la belle photo de mon père, sur le bord de la cheminée, et où restent encore tant de marques de sa vie.

Aujourd'hui, pour la première fois depuis deux mois, elle passera une journée seule, du moins sans ma présence. C'est une journée test, puisque normalement je quitte Paris en début de semaine prochaine. Cela permettra de voir si elle peut effectivement se débrouiller, ce que je suppose pour l'avoir vue remonter la pente, garder son amour de la vie, et ne pas se laisser aller. Mais puisqu'elle a énormément de difficulté, suite à son accident, pour marcher, il faut voir ce qui peut la laisser autonome et libre, tout en lui permettant de vivre décemment. 

J'ai donc pour la première fois une journée libre à Paris et je ne sais que faire de toute cette liberté...


 

11 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est bizarre l'absence, c'est une maladie au long cours. Ma mère est morte en novembre 2018, je pensais que le temps avait fait son œuvre. Et puis cette nuit juste avant de me réveiller, j'ai fait un rêve où le manque d'elle était criant, j'errais dans la ville vide à sa recherche en sachant que je ne la trouverais pas.

Hermione a dit…

C'était Hermione !

Matoo a dit…

C'est vrai que quand on est dans une période de sollicitation intense et qu'on focalise toute son attention sur un sujet, en se sentant même dans l'incapacité de traiter quoi que ce soit d'autre en parallèle, on peut penser qu'on se remet tout de suite en selle après. Mais non, on se retrouve bien souvent à tourner en sachant plus quoi faire de cette "liberté" recouvrée, avant de se remettre à la tâche et dans ses habitudes... :D

Calyste a dit…

Les photos me faisaient trop mal. Depuis des années, j'ai tout enlevé, et conservé dans des cartons. Bonne lecture réparatrice.

Valérie de Haute Savoie a dit…

Pour l'instant je suis encore dans un après bien trop récent pour comprendre qu'il n'est définitivement plus là je crois.

Valérie de Haute Savoie a dit…

J'ai marché, marché, dans Paris. Et je suis allée voir Un parfait inconnu que j'ai aimé.

Valérie de Haute Savoie a dit…

Au début je pense que cela permet d'appréhender un peu cette absence, ensuite je ne sais pas...

Dr. CaSo a dit…

Je pense fort à toi et je suis contente que ta balade solitaire se soit bien passée :)

Valérie de Haute Savoie a dit…

merci Dr CaSo ❤️

AlainX a dit…


Ton titre dit tout. Il y a effectivement un apprentissage qui prend du temps. C'est comme une période de séjour dans un sas pour traverser : pour aller de « ce qui était avant… » et entrer dans « … et maintenant c'est après ». Apprendre l'absence et puis un jour découvrir une nouvelle présence. Un tout autre chose dont on ne sait rien avant de le vivre…

Valérie de Haute Savoie a dit…

Cela fait un mois, il me semble que je suis encore un peu dans le déni, même si j'ai absolument intégré que mon père était mort, mais je n'ai pas encore bien pris la dimension de sa perte.