G. dans sa nouvelle ville, qui, il y a trente ans, vivait un des moments les plus durs de sa vie et dont nous n'osions pas imaginer l'avenir. Le voilà si beau, si drôle, si vivant, si aimant, heureux et amoureux.
A cette heure-ci, le neuf janvier mille neuf cent quatre vingt treize, tout était encore calme, C. rêvait tranquillement, G. blotti dans son petit lit à barreaux lentement devait se réveiller, JP dormait encore profondément. Samedi, il n'y avait guère que C. et moi qui allions sortir dans le grand froid qui sévissait sur Annemasse.
J'aurai le temps de conduire C. à l'école, de faire les courses à Intermarché, et le ciel nous tomberait sur la tête.
J'aurai le temps de conduire C. à l'école, de faire les courses à Intermarché, et le ciel nous tomberait sur la tête.
Ce jour est gravé dans notre mémoire familiale, la seconde naissance de G.
Il y a trente ans, qui de nous aurait pu sereinement imaginer que ce tout petit garçon deviendrait ce beau et merveilleux jeune homme en pleine santé.
De l'autre côté des Pyrénées c'est un autre anniversaire, douloureux. Je pense à eux, à leur petit enfant et chaque jour les remercie de nous avoir fait ce don.
4 commentaires:
Comme vous savez bien raconter ! Ce n'est pas la première fois que je lis un billet de janvier où vous parlez de G et de la famille espagnole grâce à qui il est comme vous le décrivez. Merci de vous souvenir et de parler de cet anniversaire vécu sûrement de manière différente de chaque côté des Pyrénées. Je pense que cette famille est fière, satisfaite, de ce qu'elle a décidé il y a 30 ans et que sa peine en est adoucie.
Bonne journée et semaine.
Toujours autant d'émotion quand tu évoques cet anniversaire !
30 ans déjà? Que le temps passe vite! Profitez bien de la vie :)
Dr CaSo oui trente ans, c'est dingue !!!
Chantal et Ginou, ce geste reste absolument inoubliable.
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