mardi 18 mai 2021

Alors ?

Déjà savoir si je tiendrai dix jours ? Dr CaSo lance un nouveau défi

Alors ? Comment est-ce que je me sens, là en ce moment ? 

En essayant de définir exactement comment je me sens, je dirai que je me sens absente, absente de la vie. Je me "sans" ai-je écrit par erreur, lapsus !

Au début de notre enfermement, c'était comme un jeu, il faisait beau, très beau, le monde entier semblait s'être arrêté, les locataires se terraient chez eux, il n'y avait que la famille et quelques amis perdus de vue qui appelaient. Les apéros zoom avec les copains, les enfants. Un temps suspendu, un mois, deux mois qu'importait ce temps, puisqu'il allait finir un jour, et que tout redeviendrait vivant, le virus loin de nous, la tranquillité retrouvée.

Nous étions partis en vacances, au bord de la mer, trois semaines au soleil, en vélo, à déjeuner au restaurant, à voir les enfants, à lire dans un transat, oubliant vraiment que le covid restait tapie, pas si loin, mais ignoré.
En rentrant, repris le travail à plein temps à l'agence, bien sûr avec le masque sur le nez, ou sous pour la moitié des collègues, les entrées, les sorties, les pannes, les grincheux, les gentils. Retrouvant vite nos habitudes, le virus se rapprochant discrètement.

Et puis, nouveau confinement, l'enchantement en moins, les restrictions, les peurs qui reviennent, le couvre-feu, la perte lente de l'envie, se perdre dans la lecture. 

Faire des projets ? Ne plus écouter les nouvelles. Détester de plus en plus ce gouvernement jouant avec nos peurs.

Et là, me posant ce matin la question, l'évidence, je suis absente de ma vie.

5 commentaires:

Mme Chapeau a dit…

J'aime beaucoup votre expression: je suis absente de ma vie.
Mme Chapeau.

Valvita a dit…

Oh fais attention à ne pas sombrer dans la dépression. Qu'est-ce qui t'empêche d'avoir des envies ? En quoi le confinement t'a-t-il empêché de rêver, d'avoir des envies ?

Anonyme a dit…

C’est difficile à gérer cette pandémie installée ; chacun fait comme il peut pour garder un peu d’optimisme, mais franchement cela demande beaucoup d’énergie mentale.
C’est vrai ce qu tu écris, nous nous sentons absents de nos vies.
Bon allez, courage nous vaincrons il le faut !

Des bises amicales,
Anita

Dr. CaSo a dit…

"Je me sans" est un superbe lapsus très révélateur en effet! La seule chose que j'aie trouvée pour me sortir de cette vie "sans vie" est de trouver un autre job et de déménager! Au moins j'ai des projets. Je ne sais pas si je te conseille la même chose ;) Mais j'espère que nous allons tous pouvoir "revivre" bientôt! (Et merci de participer à mon petit défi :))

Valérie de Haute Savoie a dit…

Dr CaSo, mais moi j'ai rien compris à ton défi :)

Anita c'est plutôt une absence qu'un manque de quelque chose. L'optimisme est là, le désir moins

Valvita, non je ne crois pas que je sois entrain de plonger dans la dépression, ce n'est pas il me semble dans mes cordes, j'ai été sans doute très dépressive jeune, une dépression joyeuse malgré tout, mais j'ai combattu la chose et si fort qu'elle semble pour l'instant assez loin

Mme Chapeau, c'est en réfléchissant ce qu'il me semble être en ce moment, vivement l'été :)