jeudi 25 février 2021

Rebelote

Attention les filles, ai-je dit solennellement, je pose trois jours de vacances, préparez-vous au reconfinement !

Evidemment, je tente d'en rire, mais cette situation, le cul entre deux chaises, depuis un an maintenant, me pèse affreusement. Les premières vacances qui ont été annulées, devaient me laisser fêter mon anniversaire sous le soleil printanier alsacien. Mais le ciel nous étant tombé sur la tête, je n'avais pris qu'un jour, un mercredi si mes souvenirs sont justes, pour souffler les bougies en tête à tête avec JP. Et puis j'avais ensuite tenté une ou deux fois de poser des jours, mais le couperet tombait un ou deux jours avant, et j'annulais, mon compte se remplissant lentement de jours à prendre avant le mois de mai suivant. 

Je lis, ce matin, que la région Grand Est (quelle merde aussi cette dénomination pour la plus belle des régions) serait concernée par un reconfinement, tout comme la région parisienne d'ailleurs. Et pourquoi ai-je pris ces trois jours de vacances ? Eh bien pour retrouver mes frères et mon père dans notre maison d'Alsace. Et qui est-ce qui vient de ces deux régions concernées ? Eh bien mon père et mes deux frères !

Sera-ce un confinement weekendien ? Nous enfermer les week-end, nous libérer pour le turbin ? 

Je me souviens de la toute première fois que l'on nous a enfermés. Sortir relevait presque du suicide, quelle trouille pour mettre un pied dehors, se laver encore et encore les mains, changer de trottoir lorsque l'on voyait au loin arriver un autre piéton, se retenir de respirer, passer son chemin en croisant les doigts. Un an a passé, nous avons survécu, puisque nous sommes encore là, moi qui croyais que mes parents, JP et G. ne s'en sortiraient pas. Au deuxième confinement déjà, nous abordions plus sereinement le dehors, faisant juste attention d'avoir l'attestation qu'entre temps nous pouvions remplir vite fait sur le smartphone, pour ne pas grever son budget de ces 135 euros arbitraires. Nous avions le gel, les masques, le virus était là, mais la vie aussi, qui continuait. 

Un troisième confinement, seulement les jours où nous pourrions souffler, oublier le boulot, sortir le nez au vent ? Une fois encore ne pas voir le printemps éclore ? Faire les cent pas sur le balcon, pour ceux qui ont la chance d'en avoir un. Rêver à un hypothétique vaccin dont on nous rebat les oreilles, à longueur de semaine, mais qui semble loin d'être accessible. Pensent-ils vraiment que cela va passer tranquillement ?

J'ai des doutes...

7 commentaires:

Valvita a dit…

En Suisse, je trouve les mesures prises assez laxistes...mais je suis bien contente de pouvoir continuer à mener une vie plus ou moins comme avant. Pas connu de confinement ni de couvre-feu et ça me convient très bien.
Courage à toi.

Calyste a dit…

Moi aussi, je commence à trouver que ça fait beaucoup ! Et si ma tête refuse de lâcher, mon corps, lui, se met à râler fort ! Demain, rv chez le dermatologue !

Bleck a dit…

"Grand Est" ne semble pas te convenir pour la région que tu aimes, aurais-tu un nom à proposer ?

Bleck

Dr. CaSo a dit…

J'en ai moi aussi atrocement marre et la solitude commence à peser sérieusement sur mon physique et mon mental. On peut sortir de chez soi, heureusement, mais je ne peux pas voir mes copines ni chez moi ni chez elles ni au resto depuis novembre, et je n'ai pas pu aller en Europe l'été dernier et ça ne sera pas possible cet été non plus! Heureusement que j'ai Miss Penny sinon je serais devenue folle de désespoir et solitude depuis longtemps! Courage à nous tous!

Valérie de Haute Savoie a dit…

Valvita, Je vous souhaite vraiment de ne pas avoir à être enfermés le week end seul moment où on peut se balader sans contrainte horaire

Calyste, moi mon corps il se fait de plus en plus présent :D je perds tous les bénéfices de ma perte de poids hélas.

Bleck, Alsace, Vosges cela me convenait tout à fait :D

Dr CaSo C'est ce que je disais à JP, avoir un chat adoucirait notre enfermement, mais je l'ai tout de même lui, je ne suis pas seule :)

Anonyme a dit…

Nous sommes englués dans cette situation issue de la pandémie. La pénurie de vaccins me hérisse le poil !
Anita

Valérie de Haute Savoie a dit…

Anita, moi aussi, mes parents ont eu leurs deux doses, JP et G. attendent toujours alors qu'ils devaient être prioritaires. Et puis, je n'en peux plus de ces décisions délivrées comme des punitions...